samedi 16 août 2008

Corrida : Luis Vilches va recevoir une nouvelle patte équipée de roues de Caddie
















Les amoindris de la sensibilité qui vont assister au spectacle dégradant de la mise à mort d'un animal dans une arène ne croisent jamais le regard apeuré et troublé par la souffrance, du toro.

Tout est fait pour qu'ils l'évitent, avec le décorum, la distance et les rituels.
Car leur serait renvoyée l'image en négatif de leur indéracinable pulsion de mort, ce penchant au meurtre renforcé par cette jalousie maladive due au fait que l'animal, lui au moins, est heureux sans exercer un pouvoir quelconque.

Par contre, leur voyeurisme malsain peut être comblé merveilleusement.
Hier, vendredi 15 août, par exemple, ils ont eu raison de profiter du coup de corne dont Luis Vilches a été gratifié dans l'arène de Cenicientos (Madrid) car c'est l'une des blessures les plus graves de cette saison.

Parfois, en parcourant mes articles sur les encornés de France et d'Espagne, tu peux avoir l'impression que ce sont des personnes fibreuses, denses comme de la semoule de riz, jamais très affectées par les coups de corne costauds qui leur sont distribués.

En l'occurence, je t'assure que Luis Vilches n'est pas une poupée de son. Mais bel et bien de sang.

La corne est entré par la face interne de la guibole droite, a creusé deux tranchées profondes de 15 et 20 cm puis est ressortie de l'autre côté.Compte-tenu du diamètre d'une corne, je te laisse imaginer la largeur de la plaie.
On voyait le jour au travers, c'est dire !

Bien sûr, tout a été arraché, moulu et haché. La veine saphène a pris la tangente, le muscle jumeau interne a la consistance d'un chewing-gum bien mâchouillé et le creux poplité ne ressemble plus à rien.

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