jeudi 7 août 2008

Chasse : s'ennuyer à tuer parce qu'on ne sait rien faire d'autre








Une caricature. Je vais te causer d'une caricature de la chasse.

Florentine, c'est une femme qui possède pas mal de caractéristiques de l'hystérie.
Tu verras, elle n'a rien gagné au tirage de la vie et encore moins au grattage.

Florentine, elle a 73 balais et depuis son enfance, elle chasse. Comme une acharnée. Elle crèche dans le nord, du côté de Douai.
Les fusils, les gibets, Florentine a toujours connu. La chasse, c'est de famille.
Le quotidien La Voix du Nord nous parle, avec de vrais morceaux d'émotion à la con dans la voix, de cette femme aux joues immaculées et à la chevelure rose (flûte, c'est le contraire...) pour qui "bouger, c'est son truc. D'ailleurs, c'est pour ça qu'elle aime chasser le petit gibier. Même si l'effort est intense".

Florentine, c'est de l'âpre. Du rugueux taillé dans de l'insensiblité.
Quand elle a vu crever un cerf exécuté par son mari, elle se rappelle que "La terre a tremblé quand le cerf s'est effondré. Le maire est venu, il s'est signé. Je me souviens du souffle de cette bête, on aurait dit un moteur. Il ne voulait pas mourir".

Sans blague ? Le cerf ne voulait pas mourir ? Tu déconnes là, Florentine !
Et elle ajoute, des fois que tu aurais des doutes sur son équilibre mental : "Il ne faut pas chasser si on est trop sensible".

Florentine, elle est niaise de profession et coquette : quand elle va semer du trépas, elle met un chapeau et un foulard; mais c'est également par prudence, pour éviter les plombs dans les yeux et dans le cou.

Cette femme pathétique attend, nous dit-on, l'ouverture de la saison avec impatience : "Mon mari m'a offert un nouveau fusil : un Beretta calibre 20 semi-automatique ! Avec ça, le gibier n'a qu'à bien se tenir".

Mais cette crevarde, ne l'oublions pas, reste une femme. Elle collectionne les chouettes, car pour elle, ce sont les symboles de ...la douceur et de l'amour !
L'affreuse, elle a eu des gosses qui ont eu des lardons. Son petit-fils (4 ans) a décidé (mais comment faire autrement, c'est atavique, cette passion du carnage dominical) de suivre la trace baveuse de mémé : "Il tire déjà à la carabine à plombs sur des ballons gonflables".

On est bien barré, tiens, avec ces hébétés de nature, dont le peu de raison s'est déposé il y a longtemps, au fond d'un bidet, où il ne reste qu'une traînée grise...

Bienvenue dans le siècle des pulsions primaires.

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