dimanche 28 décembre 2008

Accident de chasse à Durance : prends ça ma chérie !

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-Tu es prête ? Parce que là, on y va...Ils vont nous attendre sinon.
-...
-Oh oh ! Je te dis qu'il faut y aller.
-Tu sais, je n'ai pas trop envie de venir.
-Ah non ! Tu ne vas recommencer ton cinéma ! Tu m'avais promis et en plus, ça te fera du bien de sortir, le grand air, c'est bon pour la forme...Regarde-moi...
-C'est pas un spectacle pour moi, j'aime pas, je te l'ai déjà dit et en plus, tes copains, ils sont...
-Quoi mes copains ? Dis tout de suite qu'ils sont abrutis pendant que tu y es !
-Non, c'est pas ça mais des fois ils ont un peu bu et...
-Aahhhh...Ce sont des pochtrons et madame ne supporte pas, car madame est une âme sensible ...C'est ce que tu veux dire ?
-Arrête, tu exagères comme toujours mais bon...Je viens, si ça peut te faire plaisir mais encore une fois, les battues, je n'apprécie vraiment pas...

Durance (Lot-et-Garonne). Lieu-dit Brocq. Samedi 20 décembre. Début d'après-midi.

Elle (60 ans) était restée dans la bagnole. La battue au sanglier allait suivre son cours sanglant.

Elle a pris une balle dans l'épaule. Pas une balle de golf ou de tennis de table...Non ! Une balle destinée à un sanglier.

Elle a été transportée à l'hosto d'Agen par les pompelards et le SMUR de Nérac.


mercredi 24 décembre 2008

Accident de chasse à Usseau : ainsi faon, faon, faon, les petites côtelettes...

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Usseau (Vienne).Lieu-dit les trois Chênes. Samedi 21 décembre. 13h15.

Bambi numérotait déjà ses abattis, les yeux emplis d'une crainte farouche.
Il devinait qu'il n'allait pas finir l'année, qu'il ne connaîtrait pas la douceur d'un printemps à venir, le plaisir de grignoter les pousses tendres et les pâquerettes.

Ces enfoirés étaient très nombreux, armés comme il convient en de telles circonstances. On appelle cela une battue mais en réalité, c'est une boucherie, tellement le terrain est quadrillé et le rapport de force déséquilibré.

Il vit le chasseur épauler et pointer le fusil dans sa direction.

Bambi ferma les yeux et attendit la fulgurance fatale.

Détonation assourdissante. Des cris...De l'agitation.

Bambi ouvra les yeux. Il était vivant...Si vif qu'il eut le temps d'apercevoir un viandard, allongé par terre, tout en piquant un sprint en direction des taillis pour fuir ces nuisibles violacés.

Ce n'est que le lendemain qu'il apprit que la balle qui lui était destinée avait en fait dégommé une fripouille (52 ans) du groupe de tueurs.

Elle a savouré la dragée dans le buffet et a été transportée par hélico dans un état grave au CHU de Poitiers.

lundi 22 décembre 2008

Accident de chasse à Vitré : il a découvert le remède contre l'anémie

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C'est bien simple ! Dorénavant, pour avoir une bonne mine, il devra se passer la bouille à la paille de fer.
Et rien qu'avec le métal qu'il a recueilli dans la cafetière, on pourra construire les chassis de quatre poids-lourds.

Alors qu'il terrorisait la campagne et ceux qui l'habitaient, le samedi 20 décembre, du côté de Vitré (Ille-et-Vilaine), à Cornillé plus exactement, viandard man a dégusté un velouté de plombs destinés pourtant à ce charmant limicole, la bécasse (Scolopax rusticola).

Il paraît que les projectiles auraient rebondi sur une roche...

Viandard man (71 ans) a été propulsé à l'hosto de Vitré.

J'espère qu'ils l'ont bien raccommodé au chalumeau parce que s'il rapplique dans cet état au réveillon de noël, les femmes enceintes présentes auront droit à la fausse couche sans passer par la case départ.


jeudi 18 décembre 2008

Le foie gras : ultra gavage, ultra égoïsme. ultra cruauté, pour une fête irresponsable

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Le foie gras est un produit de luxe. L'ultra gavage, la suralimentation d'un canard ou d'une oie, uniquement pour leur foie, est un crachat lancé à la gueule des populations du tiers monde et de tous les gosses qui crèvent de faim, par milliers, tous les jours.

C'est le point d'orgue de l'intensification de la production agricole.

D'un point de vue économique, social, le gavage est un gâchis absolu, la traduction d'une posture de rupin frustré, le symbole d'un gaspillage irresponsable, joie fêtarde de nantis mijotant dans leur égoïsme.

L'homme qui maintient et encourage cette pratique cruelle, barbare, est complice d'une production dégradante pour l'animal (le poids du foie décuple tandis que celui de la bestiole augmente de 2 ou 3 kg et après 21 jours de gavage, l'organe évolue vers la cirrhose) et l'humanité.

Florence Burgat, que nous apprécions fortement ici, a publié un papier tout à fait remarquable à ce propos sur un blog thématique de Libération intitulé 24 heures Philo.

Je t'en livre quelques extraits. Mais tu es vivement invité(e) à cliquer sur le lien, lire l'article dans sa totalité et à gribouiller un commentaire.

Par ailleurs, tu pourras voir une vidéo. Elle est éprouvante, je te signale. Tu fais comme tu le sens.

http://philosophie.blogs.liberation.fr/noudelmann/2008/12/le-pre-nol-est.html

[...] Particulièrement importuns sont donc ceux qui se mêlent de faire la lumière sur ces plaisirs dont il s’agit d’ignorer la fabrique. La promotion s’y emploie du reste à merveille : tout brille, tout pétille ! Tandis que de l’autre côté du miroir, quelque 90 millions de naissances de canards et d’oies sont nécessaires aux 45,7 millions de canetons mâles mis à l’accouvage.

La moitié des oiseaux (les femelles) est éliminée à la naissance ; ils sont généralement jetés au broyeur, car bons à rien (la race n’a pas été sélectionnée pour la viande) : les femelles présentent en effet un foie trop veineux. 39 millions de canards sont gavés, et 34,5 y survivent et sont donc abattus pour la collecte de leur précieux foie hypertrophié.
On fait naître 710 000 oisons pour fabriquer le foie gras d’oie (chiffres 2007, source : rapport annuel du CIFOG, Centre Interprofessionnel des Palmipèdes à Foie Gras).
Il y a ensuite la contention dans des batteries de cages, le geste réitéré à la pompe introduite jusqu’à l’estomac, blessant l’animal, pour y introduire d’énormes quantités de nourriture…

[...] Une fête où l’on découvre derrière la fine porcelaine, le champagne millésimé, le bruissement des robes et les rires légers, les ateliers de gavage, les batteries de cages qui ne laissent que passer la tête des canards, les pompes hydrauliques qui s’enfoncent dans la gorge de millions d’oiseaux, les salles d’abattage… Vous reprendrez bien encore un peu de foie gras ?


vendredi 12 décembre 2008

Au Japon, on commencera l'année 2009 par un massacre

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Daryl Hannah. C'est elle que tu vois en photo. C'est une actrice qui a beaucoup de talent.
Elle s'est révélée dans Blade Runner, le film de Ridley Scott, un chef d'oeuvre du cinéma d'anticipation, dans lequel elle incarne Pris, une androïde en lutte contre sa condition de répliquante.
Le film sera rediffusé jeudi 18 décembre sur France 4, à 20h45.

Mais ce n'est pas pour parler cinéma ou littérature SF (ce film est l'adaptation d'un roman de Philip K. Dick) que je te présente Daryl. Non...C'est parce qu'elle fait partie des 48 membres d'équipage (33 hommes et 15 femmes) du Steve Irwin, le navire de l'association Sea Shepherd Conservation Society, qui a appareillé le 04 décembre pour rejoindre les eaux glacées de l'Antarctique.

C'est depuis Brisbane qu'effectivement, Paul Watson, Daryl Hannah et tant d'autres, sont partis dans cette aventure pour empêcher la flotte baleinière japonaise de commettre un nouveau massacre.

Il s'agit de la 5ème campagne des pirates des mers, qui a pris comme titre distinctif : opération Musashi.

L'objectif ? Contrarier farouchement le prélèvement illégal de 935 cétacés (petits rorquals et rorquals communs) et faire de la tournée sanglante du Nisshin Maru, ce gigantesque abattoir flottant, ce navire usine de la mort, véritable honte du Japon, un chemin de croix.

La confrontation dans les eaux australes est prévue en janvier.

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lundi 8 décembre 2008

Accident de chasse à Saint-M'Hervé : on a retrouvé le capitaine crochet !

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"Un homme averti en vaut deux. Alors, en cas d'accident, n'avertissez personne car ça doublerait le nombre de victimes."
Les frères Ennemis

Comment mieux traduire les liens qui unissent deux frères ? Un frère, disait je ne sais plus qui, est un ami donné par la nature.
Oui...Comment densifier cette relation plus parfaitement sinon que de partager des moments magiques, lors d'une partie de chasse, quand les sillons accrochent des lambeaux de brume mais laissent place aux chiens ivres de liberté ?

C'est ainsi que dimanche 07 décembre, dans l'après-midi, deux frères goûtaient le bonheur d'une proximité chaleureuse, à Saint-M'Hervé.
Ce n'est pas une faute de frappe ! Saint-M'Hervé est une petite commune d'Ille-et-Vilaine, proche de Vitré.

En voulant enjamber une clôture, l'un des deux frangins (35 et 42 ans) a tiré sur l'autre.

Quel dommage ! Un dimanche familial de raté !

Blessé au bras gauche, le malheureux a été évacué sur l'hosto de Rennes.


vendredi 5 décembre 2008

Accident de chasse à Fraisse-sur-Agout : tiens t'auras du boudin...

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Il aurait fallu lui expliquer patiemment, comme quand on parle à un enfant de 2 ans, avec diapos à l'appui si nécessaire.

Ce type a dû passer le permis de chasse par hasard, du genre je débarque avec mon chéquier dans un endroit éclairé...Combien je vous dois? Merci, au revoir monsieur.

Mais ça laissait quand même 5 mn pour lui dire que la chasse, ce loisir riant comme la mort, c'est d'abord et avant tout faire feu sur des êtres vivants (très souvent des animaux, parfois des humains) et non pas des cailloux.

Un caillou, ça ne fait pas partie du règne du vivant. Il n'y a pas de cellules, d'ADN, de mitochondries, dans une pierre. Un minéral n'a pas de plumes ou de poils, ne fait pas pipi et mettra une éternité à construire un nid.

Et pourtant, derrière mon ton sarcastique se cache une improbable vérité : ce viandard a tiré sur un rocher et sa chair en a porté la preuve.

Fraisse-sur-Agout (Hérault), 322 habitants au garrot. Hameau de Coustorgues. Lieu-dit La cabane pointue. Latitude 43°36' 25' Nord et longitude 2°47' 54' Est. Près du buisson avec des feuilles.

Dimanche 1er décembre. Milieu d'après-midi, fin d'apéro (heure GMT).

Il a allumé un rocher. Des éclats de pierre et de munition ont transformé sa guibole en boudin.

L'hélico du GRIMP 34 (sécurité civile) a bien été forcé de conduire le clampin estropié à l'hosto Lapeyronie de Montpellier.


lundi 1 décembre 2008

Il faisait un temps de décembre, vent froid, fine pluie et brouillard.

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PRIERE POUR ALLER AU PARADIS AVEC LES ANES

Lorsqu'il faudra aller vers vous, ô mon Dieu, faites
que ce soit par un jour où la campagne en fête
poudroiera. Je désire, ainsi que je fis ici-bas,
choisir un chemin pour aller, comme il me plaira,
au Paradis, où sont en plein jour les étoiles.

Je prendrai mon bâton et sur la grande route
j'irai, et je dirai aux ânes, mes amis :
Je suis Francis Jammes et je vais au Paradis,
car il n'y a pas d'enfer au pays du Bon Dieu.

Je leur dirai : " Venez, doux amis du ciel bleu,
pauvres bêtes chéries qui, d'un brusque mouvement d'oreille,
chassez les mouches plates, les coups et les abeilles."
Que je Vous apparaisse au milieu de ces bêtes
que j'aime tant parce qu'elles baissent la tête
doucement, et s'arrêtent en joignant leurs petits pieds
d'une façon bien douce et qui vous fait pitié.

J'arriverai suivi de leurs milliers d'oreilles,
suivi de ceux qui portent au flanc des corbeilles,
de ceux traînant des voitures de saltimbanques
ou des voitures de plumeaux et de fer-blanc,
de ceux qui ont au dos des bidons bossués,
des ânesses pleines comme des outres, aux pas cassés,
de ceux à qui l'on met de petits pantalons
à cause des plaies bleues et suintantes que font
les mouches entêtées qui s'y groupent en ronds.
Mon Dieu, faites qu'avec ces ânes je Vous vienne.

Faites que, dans la paix, des anges nous conduisent
vers des ruisseaux touffus où tremblent des cerises
lisses comme la chair qui rit des jeunes filles,
et faites que, penché dans ce séjour des âmes,
sur vos divines eaux, je sois pareil aux ânes
qui mireront leur humble et douce pauvreté
à la limpidité de l'amour éternel.

Francis Jammes (1868-1938)


vendredi 28 novembre 2008

Le petit chat noir

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"On ne se penche point vers un caniche ou un matou sans qu'une sourde angoisse ne vous feutre le coeur.
On ressent, à se comparer à eux, tout ce qui vous en sépare et tout ce qui vous en approche.

Dans l'oeil du chien règne la tristesse d'avoir, dès les premiers jours de la Création, léché en vain le fouet de son irréductible bourreau.
Car rien n'a attendri l'homme, ni la proie que lui rapporte un épagneul affamé ni l'humble innocence dont un labri veille sous les étoiles l'obscure douceur des troupeaux.

Dans le regard du chat luit un tragique effroi.
"Que vas-tu me faire encore ?" semble-t-il demander, couché sur le fumier où le ronge la gale et le creuse le besoin de manger.
Et, fiévreux, il attend qu'un nouveau supplice ébranle son système nerveux."

Francis Jammes. Préface à Dialogues de bêtes, de Colette (1873-1954).


mardi 25 novembre 2008

Accident de chasse à Vesoul : sniper du sang mais aussi la main

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J'aimerais bien être une petite souris (ou l'homme invisible, ou les deux, si ça ne te dérange pas trop, tu me dis hein ?) pour pouvoir assister, sans me faire remarquer, au prochain réveillon de nouvel an de Cédric.

Quand, juste avant minuit, il va devoir souhaiter la bonne année 2009 à son cousin.

Enfin, s'il est capable de le faire....Car au train où vont les choses, c'est pas gagné qu'il puisse même déboucher une boutanche de champ' d'ici à 2028.

Tu as du mal à comprendre, c'est normal, je t'explique.

Cédric J.(32 ans) chassait le sanglier, dimanche 23 novembre, du côté de Vesoul (Haute-Saône), avec pleins de gentils camarades viandards et son cousin, quel mec sympa ce cousin...

Ce ramassis de cons venait tout juste de plomber une bestiole. Le cousin (Chauffe, chauffe, chauffe !
T'as plus aimé Vesoul, on a quitté Vesoul...) traversa le chemin pour retrouver le cadavre de la pauvre bête dans un champ à proximité.

En voulant décharger son arme pour la poser ensuite, il tira sur son Cédric, debout de l'autre côté de la barrière.

Pauvre Cédric ! Car ce n'est pas une balle de ping-pong qu'il encaissa mais du calibre 300, du bon vieux magnum des familles.

La ferraille lui a exterminé la main et a fini sa trajectoire dans la cuisse. Beurck.

Je peux te dire que les pompiers et le Smur du coin n'ont pas chômé.
Rapatrié sur le CHU de Besançon en hélico (quel veinard, la Franche-Comté vue d'en haut, comme à la télé !
), il doit d'ores et déjà abandonner l'idée d'être champion du monde départemental de Vesoul au billard et au patinage artistique.


vendredi 21 novembre 2008

Accident de chasse finalement mortel à Alex : que la montagne est belle !

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"Fais comme l'oiseau
Ça vit d'air pur et d'eau fraîche, un oiseau
D'un peu de chasse et de pêche, un oiseau
Mais jamais rien ne l'empêche, l'oiseau, d'aller plus haut."
Michel Fugain
.

Récapitulons :

-il ne vivait pas d'eau fraîche
-de beaucoup de chasse, c'est certain
-la pêche, on ne sait pas, mais ça m'étonnerait qu'il ait été contre.
-et il a carrément été empêché d'aller plus haut.

Il a voulu faire comme un piaf, dimanche 09 novembre, du côté de la forêt de Buchin, commune d'Alex (Haute-Savoie).
Alex, le village des jonquilles, au pied des Aravis. J'y ai passé des vacances d'été formidables, quand j'avais 11 ans.

Sans les ailes, sans les plumes, Icare au petit pied, à l'ombre de la dent de Cruet (1833 m), le chasseur (46 ans) a fait une chute d'une quarantaine de mètres.

De l'avis de tous, le terrain, c'est du costaud, l'approche, faut se la fader. Prendre tous ces risques pour pulvériser une pauvre bestiole, c'est signe d'un manque d'équilibre, tu ne crois pas ?

Rapatrié par l'avion de la sécurité civile, avec les hommes du GMSP et du PGHM à son bord, sur l'hosto de Metz-Tessy, il y est arrivé dans un état très critique.

Il a calanché peu de temps après.


mercredi 19 novembre 2008

Accident de chasse à Ascou : pas encore chêne mais déjà gland...

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Je vais te faire une confidence : relater ces accidents de chasse blêmes comme des dimanches de janvier, ayant lieu dans des campagnes vidées de leur sang, puant la mort, ça me clarifie la bile.

Les mains froides et le coeur glacé des viandards font de nos forêts des cimetières.
Même bourrés, ils sont sinistres, ces soûlauds. Les mots qui accompagnent le mieux leur loisir de grisaille sont 'crève', 'crevards', 'crevés'.

Dans ce paysage pourri, quand tu tombes sur quelque chose de gai, faut pas hésiter. On a l'occasion de se moquer de la médiocrité de ces tordus, de rigoler de la panade de ces cons.

Ascou. Ariège.Midi-Pyrénées.

Au lieu-dit Peyreffite, le samedi 08 novembre, les simplets en treillis voulaient cartonner du sanglier.

Le stress peut être, la douleur sûrement, ont conduit une bestiole blessée par un tir à charger un méchant vert de gris.

Le chasseur a été grièvement blessé à la patte gauche. Cet infâme s'est posé lui-même un garrot avant d'être transporté fissa vers le CHU, en hélico, excusez du peu, la grande classe n'est-ce pas, de Toulouse.


lundi 17 novembre 2008

La chasse, coeur et sport, malaise Blaise !

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"Il a été démontré que l’effet bénéfique de l’activité physique sur la mortalité cardiovasculaire est corrélé à l’intensité de la dépense calorique : plus elle est importante et plus la mortalité est faible.Les sujets les plus sportifs semblent par ailleurs avoir la meilleur protection cardiovasculaire."
Fédération internationale des cardiologues de la Meurthe-et-Garonne et plus si affinité.

Sédentaire, lui ? Plutôt crever tiens ! Michel L. connaissait les bienfaits d'une activité sportive régulière au niveau des artères du coeur et quand on lui parlait d'infarctus du myocarde, il rigolait franchement avant de s'exclamer : "T'as raison mon con, moi, je marche et je marche, je suis en pleine bourre."

A 80 balais, Michel traversait encore les forêts de feuillus (pour ceux et celles qui ne savent pas, il s'agit de hêtres, de chênes et de frênes) d'un pas vigoureux, fusil à l'épaule.

Car oui, Michel était chasseur.

Fin octobre, dans les environs de Montreuil-sur-Thonnance (Haute-Marne), dans le bois de la Petite-Suisse plus exactement, il humait les senteurs des sentiers automnaux quand...

Couic !

Et

Recouic !

Il s'est effondré, même pas mort.
Mais il est mort ensuite, dans l'ambulance du SAMU qui le conduisait à l'hosto de Nancy.

Le coeur s'est fait la malle.

La gent à plumes et à poils est sincèrement désolée et rappelle que l'une des dix règles d'or de la pratique d'une activité sportive, c'est de boire 3 à 4 gorgées d’eau toutes les 30 minutes d’exercice à l’entraînement comme en compétition.


samedi 15 novembre 2008

Accident de chasse à Vy-lès-lure : tout dans la tête, rien dans les mains...

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Sa bourgeoise lui avait pris un peu la tête, comme tous les jours en fait : "Couvre-toi bien, mets ta petite laine, fait froid aujourd'hui, t'enrhumes pas mon trésor et surtout, ne cours pas, tu risques de vomir ton muesli au beaujolais, pas trop d'efforts mon biquet, tu seras malade sinon ...

Mais il a dû gerber tout son quatre heures... Les céréales et la vinasse. Pas parce qu'il avait couru mais tout simplement parce qu'il avait morflé le tir dans la tronche.

Ils étaient tous les deux à la chasse à la bécasse, ce mardi 11 novembre, dans le bois de Nobois (véridique, j'ai pas l'habitude de raconter des conneries), du côté de Vy-lès-lure (Haute-Saône), qui extériorise une densité de 34,69 habitants au kilomètre carré.

Les chenapans couraient treillis au vent quand, merdum, le traînard, le con, accrocha son flingue à des branchages et...

Le coup partit, poil au Mississipi.

Comme il ouvrait le chemin, le chasseur (41 ans) a tout ramassé dans la calbombe.

Rapatrié au CHU de Besançon, il était dans un état critique.

Une question ? Te viendrait-il à l'idée de cavaler en groupe avec une arme chargée dans les pattes ?

Oui ? Tu as sûrement loupé quelques modules du cours "Je chasse et j'en suis fier".


jeudi 13 novembre 2008

Accident de chasse puissamment mortel dans la Sarthe : c'est le départ du viandard globule challenge...

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Ils sont renfrognés les viandards.
Depuis quelques jours, ils envoient pleins de potes en direction du boulevard des allongés.
Ils portent le deuil. Le noir leur va si bien...L'AVE MARIA de Gounod, les petits chanteurs à la gueule de bois...Toutes mes condoléances...Ils ont la frite d'un rat crevé...Qu'ils en profitent car bientôt, leurs conneries, ça passera aux assises et non en correctionnelle.

Ils se dessoudent à toute vibure. Ces types reniflent des valdas partout et même ailleurs. Un vrai chemin de croix.

D'ailleurs, j'ai eu l'idée, à la suite de cette célèbre course en solitaire partie dimanche 09 novembre des Sables-d'Olonne, de donner le top départ d'une compétition (presque) similaire : le viandard globule challenge.

Le macchabée le plus réjouissant gagnera le trophée. Mais il faudra qu'il soit bien mort après avoir été dérouillé par l'un de ses collègues.

Tout sera vérifié, les circonstances et la fin du bal. Je m'assurerai qu'il est bien claqué car j'ai quelques notions médico-légales : en effet, les cellules nerveuses lâchent la rampe très rapidement, suivies par les cellules hépatiques, rénales, tandis que les épithéliums tiennent, eux, deux à trois jours. Et puis, l'hypotonie des globes oculaires est un signe manifeste du passage à l'état de cadavre.

Ladies and Gentlemen, nous avons donc un quatrième candidat, qui lutte (si je puis dire), pour prendre la tête de la course : il a passé l'arme à gauche ce week-end, comme les autres (il est des nôôôtres, il a pris sa balle comme les autres).

Dissé-sous-le-Lude, c'est dans la Sarthe.
Au lieu-dit la Route-de-la-Lauzière, deux jeunes adultes batifolaient en semant le trépas, au gré du vent chargé d'humidité.

Messire le moins âgé (26 ans) glissa et son fusil, avec une franchise désarmante, lâcha une balle dans le corps de l'ami (39 ans).

Ce dernier lutta, de façon méritoire, contre la mort qui tue mais bon, au bout du compte, la messe était dite.

"Ave Maria
Gratia plena
Maria, gratia plena
Maria, gratia plena
Ave, ave dominus
Dominus tecum
Benedicta tu in mulieribus
Et benedictus
Et benedictus fructus ventris
Ventris tuae, Jesus"


mardi 11 novembre 2008

Accident de chasse entièrement mortel dans l'Hérault : à la Saint-Théodore, t'es mort...

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(Ce splendide cliché est emprunté au blog de nos chers amis Anne-Marie et Jean-Marie : http://www.naturesauvage76.com)

Il en a pris plein le buffet. Au début, il était canné à 89% puis très vite, il a tapé les 100%.
"The game is over".
Un rab d'oxygène ? Plus question...

Mais peut-être aura-t-il du monde à la messe d'enterrement, voire un médaillon en bronze dans la pierre tombale pour services rendus à la collectivité des noeuds et enfin, trot attelé jusqu'au cimetière.
La délégation des crevards du cru lui rendra un hommage appuyé, un combattu de la dernière boucherie lira un texte qui ferait chialer un régiment de commandos-parachutistes et...
Basculé dans la terre glaise, le locquedu. Tout ça pour ça. Pour faire chier les bestioles, les crever !

Car on parle bien du troisième calanché du ouiquende, mon ami, ma douce, le troisième qui en appellera un quatrième...Et comme tu as été sage, tu y auras droit demain.

C'est une fin de semaine qui a craché quatre viandards à la droite de Dieu, ce qui a somme toute une importance très secondaire.

On était du côté de La Salvetat-sur-Agout (Hérault), dimanche 09 novembre. Pas très loin de Béziers.

Vers 08h30 du matin, les chasseurs voulaient cogner du chevreuil.
Lui, 51 ans, il a mangé une bastos dans le coffre. Tirée par un de ses copains de battue, elle a fait le grand ménage dans ses poumons.

C'est un accident de chasse...Faites chauffer l'harmonium, la chorale de mes burnes sera émue, les animaux un peu moins.


lundi 10 novembre 2008

Accident de chasse plus mortel ya pas à Bessèges : il est passé par ici, il repassera par là

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Toutes, tu m'entends, toutes les consignes de sécurité avaient été respectées. Celui qui dira le contraire est un fourbe, qui mérite les pires supplices.C'est clair ?

Dans la préparation de la battue, comme dans l'organisation...Toutes les consignes avaient été suivies à la lettre, parole de viandards. Pour une fois, je les crois. La franchise est dans ma nature.

Et moi je dis : qu'est-ce que cela aurait été s'il y avait eu du laxisme, du pornawak, de la légèreté dans l'ordonnancement de cette partie de bidoche sanglante ?

Donc, un truc avait cloché. Mais quoi ?

Récapitulons avec soin.

Samedi 08 novembre; c'est l'après-midi; nous sommes dans le Gard, à Bessèges (Sénéchas est à 9km, Molières-sur-Cèze à 8km).

La battue au sanglier suit son cours odieux.

Une bestiole contourne une partie du groupe déployé et fuit avec un peu de réussite dans la direction opposée au sens de la marche.

Lui (57 ans) il a tout vu. Et ça lui a mis les nerfs en pelote. Forcément.

Mais heureusement, il a entendu, quelques minutes plus tard, du bruit provenant de l'endroit où s'était barré le sanglier.

Chic ! Super ! Génial ! A-t-il dû se dire. Il revient...C'est con un sanglier...Je vais le poivrer d'abondance, ce bâtard.

La baderne a tiré.

Son pote de battue a tout pris dans la barbaque. Oui, c'est lui qui était derrière, c'est dommage non ?

Evacué par hélico, il n'a pas eu le temps d'arriver vivant aux urgences.

Il est comme qui dirait clamsé.


dimanche 9 novembre 2008

Accident de chasse carrément mortel à Sonnay : dans la voiture, il occupait la place du mort !

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"Une arme doit toujours être considérée comme chargée.
Avant et après la chasse, votre arme doit toujours être désarmée, basculée ou culasse ouverte et, en voiture, elle
doit être transportée déchargée dans son étui."

Le petit préambule ci-dessus, ce sont les consignes de sécurité de base délivrées à chaque chasseur. Elles sont tellement évidentes qu'on se dit que ce n'est pas la peine de les rappeler, sauf si on s'adresse à des têtes de noeud volant.

Et pourtant, toutes les fédérations de chasse de la galaxie, les sociétés de chasse de tous les bleds imaginables, même les plus perdus, même ceux qui sont alimentés par les corbeaux, ont martelé, rappelé, répété ces règles avant et pendant le début de la saison de chasse.

Car vois-tu, les viandards comprennent vite mais il faut leur expliquer longtemps.

C'est pour cette raison que je reste étonné, mon bon René, d'apprendre que hier samedi 08 novembre, vers 17h00, un chasseur (62 ans), besace bien remplie de cadavres, s'en retournait chez lui au mépris de ces consignes.

Etaient-ce les frissons de plaisir qui agitent tout pilleur après accomplissement de sa besogne...Toujours est-il qu'il s'est fait raccompagné en voiture à son domicile par un pote de battue, son fusil toujours chargé.

Après être descendu de la bagnole, il a trébuché et le coup est parti.

Il est mouru en direct live ! Mort de chez mort, je te dis.

C'était en pays roussillonnais, du côté de Sonnay (Isère).

Les gendarmes de Vienne, rendus sur les lieux de l'accident, n'ont pas manqué de rappeler la nécessité pour les chasseurs de retirer les cartouches de leurs fusils quand ils se déplacent...Tu connais la suite...


mercredi 5 novembre 2008

Accident de chasse en Seine-et-Marne : vous reprendrez bien une tranche de viscères ?

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Je vais avoir besoin de ton avis. En effet, tu as suivi l'écoeurante litanie des accidents de chasse où, mutilés, crevés, se succèdent à un rythme étonnant, quotidien, comme les sanglots longs de l'automne qui blessent et arrêtent leurs coeurs de façon foutrement monotone.

Il y a deux ans, quand j'ai commencé à gratter sur ce blog, ces accidents procédaient de bavures bizarrement involontaires si je puis dire. La faute au ricochet, toujours lui, il avait le dos large le bougre...

Tendance morbide confirmée la saison dernière : ricochet par ci, ricochet par là, picoti picota, plein la gueule et puis s'en va.

Et aujourd'hui, macache bono, ça ne fonctionne pas comme ça devrait, ya du mou dans la corde à noeuds.

Actuellement, les viandards se poivrent sans intermédiaire ! Directement dans la calebasse, dans le buffet, dans le placard ou le tiroir-caisse, sans pli recommandé avec accusé de réception...Prend ça franco de port !

Pourquoi tant de haine ? Tu vois une explication ?

Tiens ! T'es pas convaincu(e) ? Voilà un exemple tout récent. C'est du frais et en plus, la chaîne du froid a été respectée.

Dimanche 02 novembre à Montigny-Lencoup (Seine-et-Marne), arrondissement de Provins.

Dans l'après-midi, la battue au sanglier s'est vraiment mal goupillée. Un viandard a placé sans douter une balle de 12 mm dans le bide d'un pote (63 ans) de chasse.

Un projectile de ce genre, c'est du costaud, du gros calibre : le quotidien Le Parisien nous rappelle opportunément que les malfrats utilisaient ces dragées pour attaquer les fourgons blindés.

Il paraît même que ça fait du 430 mètres par seconde.

Bref, le type il a mangé grave. Rapatrié par hélico sur l'hosto de la Pitié-Salpêtrière (Paris), son état est, comment dire, plus que préoccupant.

Quand on y pense : 31 grammes de métal filant à 430 mètres par seconde !


lundi 3 novembre 2008

Accident de chasse à Ames : la balle de l'amitié

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J'en aurai chialé; de belles histoires comme celles-là, il faut les mettre au chaud, les conserver dans de la ouate.

C'est une amitié comme on n'en fait plus. Des amis fidèles, chacun apportant ses propres forces à cette relation.

Une amitié de jeunes hommes, sortis tout juste de l'adolescence, nouée solidement, virile, sentant un peu des aisselles, en dépit des moments creux, une relation assurée respectant le partage de l'autre.

Augustin Meaulnes (personnage central du célèbre roman d'Alain-Fournier) aurait pu dire de cette amitié vraie, de jeunesse, qu'elle offre tout et n'attend rien en retour.

Ils étaient plus que copains. Amis. Associés à la définition d'un idéal commun.

Les habitants de la commune d'Ames (Pas-de-Calais) en restaient cois (tu en connais beaucoup des blogs, bordel, qui utilisent cet adjectif sans coup férir ?).
Epatés qu'ils étaient. Respectueux, dignes comme à leur habitude, ils se contentaient simplement d'un :
"Manquerait plus qu'ils soient pédés ces deux branleurs."

Car nos jeunes amis (18 ans chacun) s'adonnaient au plaisir de la chasse.
L'odeur du sang caillé, le bruit des détonations les réunissaient dans un même élan, ôter la vie, jouir de la mort d'êtres vivants.

Ames. Dimanche 26 octobre. 10 heures.

L'un de ces deux nazebroques a arrosé l'autre. La cuisse du pote a très mal digéré la praline.

En voiture Simone pour l'hosto de Beuvry (arrondissement de Béthune).

Si tu veux mon avis, leur amitié, désormais, c'est baisé de chez carbonisé.


dimanche 2 novembre 2008

La chasse, l'atout coeur pour le nouveau millénaire

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Aiguèze (Gard), à quelques kilomètres des gorges de l'Ardèche, c'est un chouette village.

Mais pour trouver un défibrillateur parmi les chênes verts, genévriers et les résineux, faut marcher longtemps.

Si tu préfères, il est plus difficile, en cet endroit, pour un viandard, de ranimer son coeur défaillant qu'à un chameau (ya pas de chameaux dans cette région mais c'est pour l'exemple) de passer par le chas d'une aiguille.

La nature est inflexible : quand t'as le palpitant aussi fragile que de la dentelle du Puy, tu restes chez toi à jouer aux dominos en mangeant des gaufrettes plutôt que de faire des cartons sur des pauvres animaux en pleine nature, en te tapant de rudes dénivelés, au risque de faire le grand saut, le triple salto mode pierre tombale.

Lui, à 63 balais, il avait préféré la solution 'sportive'. Mercredi 29 octobre, pendant une battue au sanglier, son battant a mis les voiles. Salut la compagnie...

Arrêt cardiaque, terminus, tout le monde descend.


vendredi 31 octobre 2008

Accident de chasse dans l'Ain : la valse du patineur

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(photo C.Segonne)

Pas con le mec !

Il y avait une promo sur les guiboles en alliage, super légères, on les sent à peine, tenue de route optimale par tous les temps, même en conditions climatiques difficiles, équipées d'un antivol performant (traçabilité sur toute l'europe grâce à un GPS embarqué) et avec un film anti corrosion garanti 73 ans.

Mais le souci, c'était qu'il fallait passer forcément par une reprise de l'ancienne patte, même usagée ou accidentée, pour bénéficier de cette occasion commerciale en or.

Dugland a été percuté par une idée lumineuse : se niquer volontairement la jambe puis trouver une version officielle qui tienne la route et roulez jeunesse...

Saint-Jean-de-Thurigneux (Ain).

Donc, le dimanche 26 octobre, tôt dans la matinée (pourquoi retarder les choses ?), il s'est tiré un méchant coup de fusil dans la canne.

La version officielle ? Il aurait avoiné une perdrix et en allant la récupérer, fusil non cassé, une balle dans le canon, dans un champ, au lieu-dit La Combe, un coup de feu serait parti...Ouille, la vache...Qu'est-ce que ça fait mal, ça à l'air grave...

Rapatrié sur l'hosto de Villefranche-sur-Saône, c'est en tout cas sa version.

La blessure est très sérieuse. Le patinage sur glace, c'est pas la peine d'y compter.


mardi 28 octobre 2008

Accident de chasse en Ardèche : la mort est leur loisir

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On est dans le dur.

Le monde des pouponnières, des monstres gentils, c'est fini.

En 2008, presque dix-mille ans après le néolithique, tu te rends compte que des gens, des résidus de fosse septique, sont accrochés à une distraction, un loisir, qui est celui de tuer des êtres vivants.

Au trépané, tu lui demandes : "Tu te délasses comment, tu prends du plaisir de quelle façon ?"

Il te répondra : " Bin...Je tue des animaux, t'es abruti ou quoi, c'est trop fun, il est vivant, il court dans la forêt et Pan ! Tu lui colles une putain de balle dans la tronche, bien fait pour sa gueule, à cet enculé d'animal".

Il faut que tu réalises parfaitement de quoi il est question, du trouble qui nous prend quand on te parle de ces êtres confus, cons à bouffer de la paille, de ces viandards guidés par leurs couilles, teint rosé prononcé , avec du fromage blanc dans la tête mais accompagnés de ce sentiment d'impunité qui a fait de merveilleux et efficaces miliciens pendant l'occupation.

L'une de ces racailles a allumé un jeune homme, âgé de 24 ans, ce dimanche 26 octobre, dans le sud de l'Ardèche.

A Vallon-Pont-d'Arc, coeur des gorges de l'Ardèche. Un endroit trop beau pour crever, alors même que la vie t'a ouvert les bras, sous les balles d'un gros con à cheveux plats.

Il y avait une battue au sanglier. Cette enflure a tiré. Elle a foiré son tir.
Fabio Butali faisait du VTT, cool, avec un copain. Il a pris la balle de gros calibre dans le dos. Pas de ricochet cette fois. Une trajectoire directe.
Il en est mort.

Maintenant, il faudra expliquer à ses parents et à ses proches que le meurtrier va s'en tirer avec 6 mois avec sursis et 5 ans de suspension de permis de chasse.

Il tape la cinquantaine. Il s'en sortira.

Pas Fabio.


dimanche 26 octobre 2008

Accident de chasse à Puissalicon...comme la lune













(photo D.Dron)

Tu sais comment on appelle les habitants de Puissalicon, ce petit village de l'Hérault situé au nord de Béziers ?

Les puissaliconnais.

Donc, un con de Puissalicon, samedi matin 25 octobre chassait de la bestiole.
Cette lavasse s'est tirée dans le pied. Tout seul, comme un grand. Bravo Ducon, charité bien ordonnée commence par soi-même.

Il a été amputé de la première phalange d'un orteil.

vendredi 24 octobre 2008

Sales bêtes

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C'est un petit livre, deux cents pages en gros; mais c'est un condensé de qualité. Et c'est emballant.

15 chapitres, sans compter l'introduction.

Il parle, avec passion, de l'élevage en batterie (sur 50 millions de poules pondeuses, 80% sont détenues dans des misérables et ignobles cages larges comme une feuille papier de format A4), de la chasse, de la corrida et du lobby tauromachique, de la 'Dog connection', filière juteuse du trafic de chiens, de l'affaire Cannelle, des anti-ours, poujadistes et viandards associés, de l'agonie des bébés phoques, cette chasse qui soulève le coeur...

Allain Bougrain-Dubourg, par ailleurs président de la LPO, a publié un bouquin qui donne du coeur à l'ouvrage.
Qui soutient la volonté de parler au nom des sans-voix. Qui appelle au combat, quotidien, éreintant mais indispensable pour ces sales bêtes qui ne comptent que sur nous.

Il revient sur les sujets pivots qui, sensibles dans l'opinion publique (la chasse, la corrida sont rejetées très majoritairement) ne sont pas encore suffisamment pris en compte par les décideurs, otages volontaires ou impuissants des traditions connes et cruelles.

Allain Bougrain-Dubourg n'a aucune leçon à recevoir de quiconque en matière d'engagement. L'inimitié dont il est l'objet dans le camp d'en face, celui des ennemis du vivant, de l'animal, plaide pour lui. Et ça dure...Depuis des années.

"Sales bêtes ? Respectons-les..." Editions Arthaud. 15 euros.

Page 46, il consacre un chapitre aux militants de l'ombre, ces militants qui côtoient l'illégalité dans certaines de leurs actions.

Un extrait :

"Si la police a classé le Front de libération des animaux dans les groupes de "terroristes", les militants de la cause animale ne sont guère considérés dans les fichiers des services anti-terroristes européens.

En France (et jusqu'à présent !), ils poursuivent le combat en limitant les actions illégales au profit d'opérations déstabilisantes.

En perturbant une chasse à courre qui finit par renoncer à poursuivre le cerf, les militants estiment avoir gain de cause.

Leur engagement se montre tout aussi efficace lors du déterrage de renards ou de blaireaux, tandis que les manifestations en marge des courses de taureaux commençent à porter leurs fruits."


mercredi 22 octobre 2008

Accident de chasse à Larrau : le bel oiseau bleu et le pâté de bidoche

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Totales félicitations !

Sale temps pour les viandards; affirmer que ça dégringole dru, c'est peu de le dire.
Ils ont rancard avec la poisse et c'est tant mieux. Ces massacreurs à la mords-moi le noeud sont victimes d'accidents tous plus sympas les uns que les autres.
Depuis l'été, ça dépote dans les chaumières, comme à Verdun, chemin des dames...

Faut dire qu'on a affaire à des burnes moisies, parfois.

Te viendrait-il à l'idée de descendre un escabeau, pinceau ou perçeuse à la main, comme un fou, inconscient, au risque de te fraiser, ce faisant, la tartine ?
Non ! Tu es plein(e) de bon sens, tu feras gaffe, ce serait trop bête de tomber...

Imagine alors que tu doives descendre une échelle de bois, aux barreaux instables, sinon glissants, haute de plusieurs mètres, avec un fusil de chasse... Je sais, tu ne feras jamais ça mais fais-moi plaisir, reste dans la supposition, l'éventualité, sinon on ne s'en sortira pas !

Ton premier réflexe sera de vérifier que ton arme est vide. Un nourisson en serait capable. C'est dire ...

Lui non.

Du côté de Larrau, petit village des Pyrénées-Atlantiques, un paloumayre de 37 ans, perché comme une truffe dans sa palombière* avait décidé de rejoindre la terre ferme, ce samedi 18 octobre.

Son flingue a glissé pendant la manoeuvre.

Il a pris deux coups de feu dans le bide.

Gravement blessé, il a été droppé par hélico à l'hosto de Pau. Pas de pot.

* Les ornithos du Sud-Ouest, présents sur les cols du Pays basque, ont constaté, lors des comptages de ce week-end, un nombre stupéfiant (plus d'un million) de palombes sur la grande route de la migration.
D'habitude, les départs sont plus étalés.
Ce pic migratoire est étonnant. Des voix osent relever que cette évolution procède de la pression de chasse.


lundi 20 octobre 2008

Accident de chasse à Montmain : la balle unique, la balle magique, nique nique...

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L'accident de chasse que je vais te narrer peut entrer dans l'histoire, avec un grand H.

Il permettra, je pense, de résoudre l'une des plus agaçante énigme de l'assassinat de John-F.Kennedy à Dallas, en novembre 1963.
Il est bien sûr question de cette fameuse balle magique-balle unique qui, selon la version officielle (conclusions de la commission Warren), serait à l'origine des multiples blessures mortelles (cou, poumon droit, arrière de la tête) du président.
En résumé, cette balle unique, qui avait traversé deux hommes (le sénateur Connally puis Kennedy) avait de toute évidence une trajectoire balistiquement impossible.

Dallas. Montmain. Nous sommes en octobre 2008. Samedi 18, pour être précis. En Côte-d'Or, canton de Seurre.
On y compte 63 habitants. Chiffre hallucinant quand on y pense.

Lui : pas de la première fraîcheur; il a commencé les matches retour et les années à domicile comptent double.

Il a allumé un sanglier. Car, tu l'auras deviné, nous avons affaire à un viandard.

La bête s'est écroulée sous l'impact.

L'autre con a crié victoire. Et il s'est empressé de finir le boulot. Une partie de plaisir, tu parles...C'est fastoche de plomber un animal agonisant, accroché à la vie par un souffle ténu...

Cette enflure a tiré à bout portant; la balle, de gros calibre, a percuté la colonne vertébrale de l'animal et rebondi direct, sans passer par la case départ, dans la boyasse du chasseur.

Blessé grièvement, il a été transporté au CHU de Dijon.


samedi 18 octobre 2008

Accident de chasse à Lhuis : le jour pourri du saigneur

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La photo de notre héros, prise par A-M et J-M (http://www.naturesauvage76.com)

Dimanche 12 octobre. Il exécuta un bond de côté, alors même que le malheureux (je parle du bond de côté) ne l'avait pas mérité.

Mais cela n'a pas suffit. Vraiment pas. Le choc fut rude, la douleur se révéla intense.

Une décoction de défenses de sanglier a transformé son jour du saigneur en cauchemar.

Le sanglier a des canines inférieures redoutables dont il se sert volontiers quand on le fait chier grave.

A Lhuis (Ain), ce jour là, notre ami devait avoir plus de 6 ans, donc expérimenté, bien armé (on parle m'a-t-on dit de défenses de 20 cm de long).

Il a chargé et détruit la cuisse de ce viandard. La route de Marchand (tu passes par Millieu et Cerin) a résonné des plaintes du disloqué.

Rapatrié sur l'hosto de Belley, sa jambe est devenue imputrescible : on lui a injecté (à la jambe, essaie de suivre...)du polystyrène expansé pour faire joli et lui donner un semblant de vigueur.

Il pourra la placer sur la cheminée pendant les fêtes de fin d'année. Avec du houx et du gui autour, ça devrait le faire.


mercredi 15 octobre 2008

Accident de chasse à Méhers : prend ça mon fils ! Merci Papa !

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La photo est extraite du blog d'A-M et J-M Hardouin : http://www.naturesauvage76.com

Papa, Maman, la bonne et moi
Des gens comm' nous y'en a des tas
Le dimanche on va à la chasse
On prend la vie du bon côté

Maman, la bonn', moi et Papa
On est bien Français cent pour cent
Papa, moi, la bonn' et Maman

(
D'après la chanson de Robert Lamoureux)

Il y avait-il la bonne ce dimanche 12 octobre dans les feuillus touffus de Méhers, au lieu-dit les Terres-Noires, en notre bon Loir-et-Cher ?

Je ne sais pas. Mais il y avait le père et le fils parmi les 4 personnes qui abreuvaient la terre de Sologne du sang des pauvres bêtes qui leur tombaient sous la main ce jour là.

Le jeune Guillaume avait-il un bec de lièvre ? Serait-ce pour cette raison que son papa l'a arrosé de plombs quand il a voulu faire feu sur ce charmant petit mammifère ?

Il a pris la bénédiction paternelle dans le torse et dans les papattes. Heureusement que le garçon n'avait pas d'acné !

Un hélico du SMUR qui passait par là fortuitement (je te jure que c'est vrai) a transporté le criblé à l'hosto de Blois.

J'ai comme l'impression que les prochains repas du dimanche vont être animés dans cette famille.


lundi 13 octobre 2008

Accident plutôt mortel à Ramatuelle : niquée la nuque !

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Aura-t-il eu la possibilité de revenir sur ses méfaits, de les remettre en perspective, de les considérer comme relevant de l'exercice cruel, méchant, de la vanité humaine ?

Aura-t-il poussé la réflexion jusqu'à reconnaître que retirer la vie pour le plaisir, lâchement, pour assouvir quelques pulsions primaires, était le fait de l'homme, et uniquement d' Homo sapiens, seule espèce animale sur ce globe, en effet, qui prend le droit de tuer un être vivant gratuitement, pour sa simple satisfaction ?

Va savoir.

Une chose est certaine. Il a eu la preuve, personnellement, qu'un coup de feu, ça fait très bobo.

Président de la société de chasse du coin, Alain V. (52 ans) avait pris une décharge de plombs dans la nuque (oui, j'ai bien bien dit la nuque), le dimanche 28 septembre à Ramatuelle, Côte d'Azur (Var).

En rechargeant une arme, l'un de ses potes l'avait suffisamment assaisonné pour qu'il soit transporté dans un état critique, mais conscient, à l'hôpital Sainte-Anne de Toulon.

L'hématome (de Savoie) qui s'était formé dans le cerveau n'a pas pu être résorbé malgré l'intervention chirurgicale.

Il est mort en cette fin de semaine. Dix jours après l'accident.

Les gendarmes continuent leur enquête, sur ce qu'ils appellent une blessure avec arme ayant entraîné la mort sans intention de la donner.


vendredi 10 octobre 2008

Pedro Marín mangera du boudin tous les jours pendant 6 mois.

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Il est preneur de tout : flexible de douche usagé, tuyau d'arrosage craquelé, tube (vide) de stylo Bic, même mâchouillé, bref, tout cylindre qui laisse passer un peu de liquide.

Il ne peut pas se permettre de faire le délicat et de passer des plombes à faire du lèche-vitrines.

Car Pedro Marín n'a plus de veine saphène, de veine fémorale dans la cuisse droite et même l'artère fémorale a présenté sa démission.

Il va où le sang alors ? Partout et même ailleurs mais pas là où il faut, c'est le problème.

On appelle ça une hémorragie velue.

C'est bien pour cette affaire qu'il a failli y passer, ce jeune matador. Failli seulement, car même s'il avait un pied dans la tombe et l'autre sur la savonette, les chirurgiens ont réussi à sauver sa misérable couenne de sadique.

Les corbacs se préparaient à passer à table, m'a-t-on dit.

C'est dans l'arène de Valencia, mercredi 08 octobre, que Pedro Marín s'est fait démonter les tubulures par un toro.

Plaie profonde de 35 cm. La corne est entrée comme dans de la margarine exposée au soleil au niveau de la face antérieure de la cuisse et selon une splendide trajectoire ascendante, est allée chatouiller les bas morceaux du fumier.

Le chirurgien-chef de l'unité médicale des arènes de Valencia a indiqué qu'il fallait remonter à plus de quarante ans pour retrouver une blessure aussi grave.


mercredi 8 octobre 2008

Accident de chasse foutrement mortel à Vire : quelle andouille, le fusil était chargé !

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Le temps de s'asseoir sur le siège de la voiture, le coup partit ! La première balle lui traversa l'oeil droit; la deuxième lui déchiqueta le larynx.
Les unités de la gendarmerie retrouvèrent de la bidoche, de la matière cérébrale, des morceaux cartilagineux, jusque dans la boîte à gants. Le tableau de bord était luisant de sang. Un maxillaire se glissa même sous la pédale de frein !
Il était mort de chez mort, pas de doute.

Qu'est-ce que je ne suis pas obligé de faire pour me renouveler dans la relation des accidents de chasse ! Bordel à cul, ça n'arrête pas ! Tous les jours, ça tombe, tous les jours...

Bon, là, j'ai un peu, un poil, un chouia, inventé. J'ai brodé, si tu préfères.

Mais je ne suis pas loin de la vérité, fruit qui ne doit être cueilli que s'il est tout à fait mûr, disait Voltaire.

Dimanche 05 octobre, le viandard (66 ans) a voulu, quelle andouille, rentrer dans sa caisse le flingue encore chargé.

Portée à l'épaule, l'arquebuse est tombée à terre.

Pan ! Pan ! Il a pris les deux charogneries dans la tronche.

Crevé sur le coup.

C'était du côté de Vire, vers Carville (Calvados) plus exactement.


lundi 6 octobre 2008

Accident de chasse très mortel en Savoie : à la Saint-François, il fait froid...

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"Entwici, Mathieu, avec ton tewible co'tège..."

La voix du prêtre (antillais, la crise des vocations sacerdotales entraînant des mutations géographiques incongrues) s'étrangla sous le coup de l'émotion.

Il reprit, les larmes aux yeux. Dans l'église, l'assistance semblait pétrifiée, suspendue aux lèvres du serviteur du seigneur.

"Entwici, Mathieu, avec ton tewible co'tège. Avec ceux qui sont mo't dans les bois sans avoiw chassé, comme toi; et même, ce qui est est peut-êt'e plus atwoce, en ayant chassé.* "

Mathieu avait 16 ans. Il venait d'obtenir son permis de chasse. C'était tout récent.

Il était parti en vadrouille sanglante avec un groupe de viandards, du côté d'Aigueblanche (Savoie), près du village de Navette, le samedi 04 octobre.

Il s'est goinfré une chute de 200 mètres depuis une barre rocheuse du massif du Beaufortin.

Bin oui, il est mort. C'est comme qui dirait un accident de chasse.

* Tu auras deviné que l'obligé de Benoît Joseph Alois XVI s'est inspiré de l'hommage d'André Malraux à Jean Moulin lors du transfert des cendres de ce dernier au Panthéon, le 19 décembre 1964.
Comme quoi, ce blog a aussi une vocation historique, faut pas déconner non plus !


dimanche 5 octobre 2008

Accident de chasse à Biéville-Quiétiéville : la victime ne savait pas voler !

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Les marais de la Dives se situent dans le Calvados; ils s'étendent de Biéville-Quiétiéville, un peu au sud de la RN 13 jusqu'à la mer entre Dives-sur-Mer et Merville-Franceville. Cet ensemble alluvial où serpente la Dives se trouve, en résumé, entre la plaine de Caen et le Bocage du Pays d'Auge. La superficie de ce marais est de 11530 ha.

Au sein de celui-ci, il y a la réserve naturelle de Saint-Samson, financée et gérée par la Fédération départementale de chasse du Calvados. Cette réserve a certes le mérite d'exister et elle accueille surtout des canards en hivernage.

La gestion d'une réserve par les chasseurs, tu as une petite idée de ce à quoi elle ressemble : prélèvements et lâchers de gibier. Enfin, quand je dis prélèvements, c'est parce que j'utilise le terme préféré des viandards, qui passent ainsi aux yeux de quelques naifs pour des gestionnaires naturalistes compétents. En fait, c'est bien de carnages dont il faut parler !

Dimanche 28 septembre, un groupe de cinq chasseurs s'attelait donc à sa tâche ambitieuse de régulation cygénétique.

La malheureuse espèce dont ils devaient faire des coupes sombres dans les effectifs : le canard.

Vers 15h45, quatre d'entre eux ont visé un vol de canards et dégommé leur pote.

Il a reçu la purée de plombs dans la poire et le torse. Salement amoché qu'il était, le garçon. Et hop ! Direction le CHU de Caen...

Pour égayer ton dimanche particulièrement automnal, je vais t'indiquer la commune où vit le jeune homme canardé; ça ne s'invente pas !Je te jure que c'est vrai; c'est la commune de Mézidon-Canon.

vendredi 3 octobre 2008

Accident de chasse en Haute-Vienne : faut bien occuper ses loisirs, répond la jambe amputée !

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"Promouvoir une écologie humaniste dont le chasseur reste le garant".
Edito du Petit livre vert 2008 du chasseur- La chasse, pour une vision humaniste de l'animal.

L'écologie humaniste faisandée, plumes mouillées, pelages souillés, de sang, viscères à l'air, yeux vitreux, c'est la rigidité cadavérique; les repas très arrosés; la chaleur de la mort; les accidents inévitables.

Ces cons qui sèment le trépas, ils sont porteurs d'un grand projet : faire croire qu'ils tuent pour protéger la nature.
La nature empaillée accrochée au mur, trois clous suffisent, au dessus de la cheminée, trophée merdique pour épater la famille et les copains.

Enfin, quand ils arrivent à tirer correctement !

Lui, 53 ans, il a mangé sévère, ce dimanche 28 septembre, vers 15 heures, quand un des branquignols de la battue a pris sa jambe pour un sanglier. Il y avait maldonne, of course, tu penses bien que jamais le tireur incapable n'aurait fait une telle erreur !

C'était à Bessines-sur-Gartempe, bled improbable, jamais entendu parler, dont on dit qu'il est proche de Bonnac-la-Côte.

Tu es largué ? Bon, si je te dis que c'est près de Limoges, ça va mieux ?

C'est la Haute-Vienne, pour être net et précis.

D'ailleurs, c'est au CHU de Limoges qu'il a passé la fin de semaine. Forcément, la blessure était très grave. Une balle destinée à un sanglier, faut se la respirer !


jeudi 2 octobre 2008

Accident de chasse en Indre-et-Loire : change pas de main, je sens que ça vient !

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C'est un notable. Un vrai notable. Avocat, ancien conseiller municipal. Pas le genre de mec qui aime qu'on vienne foutre la vérole dans son chantier. Genre notaire de province, si tu vois ce que je veux dire, saboulé cossu, costard à fines rayures blanches...

C'est aussi un chasseur.

Qui aime tripoter. Non pas son vermicelle, non, mais son beau fusil, bien long bien dur.

D'ailleurs, son flingue, il le tient de pépé et de papa, c'est presque une antiquité. Une très belle arme, qui possède un caractère familial, plein de vitalité, riche de cette bonne odeur de sang séché et de cadavre.

Il avait décidé d'occuper ses loisirs en exterminant du perdreau, ce dimanche 21 septembre aux Hérolles, hameau pittoresque près de Coulonges (Vienne), canton de Trimouille.

Le moment s'avéra pénible, tout compte fait.

Le truc dur explosa. Et c'était pas du velouté de métal qui en sortit.

Il y laissa des bouts de phalanges, de la bidoche et récolta quelques fractures ouvertes.

Avocat de la Fédération départementale de chasse, notre homme, une fois rapatrié sur la clinique de l'Alliance (Tours) et soigné, a eu ce cri du coeur : " Cela prouve que la chasse demeure un sport dangereux." *

* Véridique ! Tu ne crois quand même pas que je pipeaute sur un sujet comme ça ?


mercredi 1 octobre 2008

Accident de chasse tragique à Montbeugny : rien dans les mains, tout dans la tête...

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Coin ! Coin, coin coin !
(je traduis pour le canard -oui, je suis comme le docteur Dolittle, ça t'épate hein ?- : "un plomb ça va, cinquante, bonjour les dégâts").

Autant de plombs dans le corps, ça fait généralement mourir les petites bêtes, c'est bien simple.

Imagine alors quand ça pénètre dans la tête d'un homme ! C'est la migraine féroce assurée...

Mais je ne sais pas ce qu'en pensent les deux viandards qui ont fait feu ensemble, au même moment, sur leur compère alors qu'ils croyaient pouvoir désintégrer un canard, lors d'une battue du côté de Moulins (Allier), à Montbeugny précisément, le dimanche 21 septembre.

Ils l'ont noyé sous la mitraille. En acier, car désormais, le plomb est remplacé par de l'acier.

Tout dans le ciboulot. Rapatrié sur le CHU de Clermont, au service neurologie, il a été maintenu en coma artificiel. Il y est toujours d'ailleurs.

Tu ne me croiras pas : c'est considéré comme un malheureux accident ! Les armes ont été saisies, certes, mais aucun des tireurs fous n'a été mis en garde à vue, encore moins mis en examen.

Cinquante plombs dans la calbombe du copain et rien... A la revoyure, bien le bonjour chez toi, passe prendre l'apéro quand tu veux...Faut penser à se couvrir, fait frais...

C'est ça la chasse... Des bonheurs simples...


mardi 30 septembre 2008

Accident de chasse mortel à Flagnac : toi aussi, apprends à nager avec la méthode coin-coin crevé !

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(La photo, elle vient de là : http://www.ruchet.com)

Le coeur battant, ils se sont posés à l'arrache.
Le bec claquait. La frayeur.
Dix centimètres de plus et ils mourraient.
Honoré et Désiré avaient eu chaud aux plumes. L'autre con avait balancé la sauce et touché Bastien, parti trop tard, surpris en ce magnifique après-midi d'automne par la malice du chasseur.

L'été indien, Bastien, il n'en aura pas profité longtemps. Pourquoi les canards n'auraient-ils pas le droit, eux aussi, de jouir de ces moments clairs, paisibles ?

Honoré et Désiré se sont alors regardés. Perplexes... Le tueur se dessapait, avec soin.

- Qu'est-ce qu'il fout, il est barjot ? Il ne va pas se baigner tout de même ?
- Humm, tu sais quoi ? C'est trop dangereux de vérifier mais je suis sûr que Bastien est tombé dans la flotte loin de la rive et que ce glandu veut le récupérer.
-T'as raison ! Mais t'as vu son âge ? Il va claquer en 30 secondes s'il fait ça...
-En même temps, t'auras de la peine, toi ?

Flagnac (Aveyron). Dimanche 28 septembre.

Armand V. (71 ans) s'est noyé dans le Lot alors qu'il tentait de récupérer le volatile pulvérisé par ses soins.


lundi 29 septembre 2008

Bute-moi sont à la chasse; Bute-mi tombe par terre...

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(photo W.Fondevilla)

Et dire que les fêtes de fin d'année, c'est dans 3 mois...On peut être sûr que l'ambiance dans cette famille habitant en Loire (42) y sera plombée...Que ce n'est même pas la peine d'y songer ! Une ambiance de cimetière, ça pourrait ressembler à ça.

Je t'explique.

Du côté de Saint-Bonnet-le-Courreau (750 habitants des pieds à la tête), Bute-mi et Bute-moi étaient à la chasse au gros. L'un était le frère de l'autre et inversement. Quasiment le même âge, la bonne cinquantaine, dit-on.

Bute-mi avait bien tassé.

Voulant franchir un talus Bute-mi glissa, tomba et tira.

Qu'est-ce qui reste ? Bute-moi !

Le frangin a pris une dragée dans la cafetière. Il en est mort, figure-toi.


samedi 27 septembre 2008

Il nous déplaît de digérer des agonies

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"Tant que nous sommes nous-mêmes les tombeaux vivants d'animaux assassinés, comment pouvons-nous espérer des conditions de vie idéales sur cette Terre ?"
Georges-Bernard Shaw (prix nobel de littérature).

Tu as deux très bonnes raisons de lire puis de faire lire Végétariens Magazine : il est vraiment intéressant et en plus, il est intéressant.
J'ajouterai même qu'il est super intéressant ! La preuve, j'écris dedans ! Et Chris (Christophe) qui fréquente de ce blog, également.

C'est lui qui a fait l'article sur Paul Watson, le fondateur et vigoureux et épatant militant de l'association Sea Shepherd Conservation Society.

Quant à ma modeste participation, elle ouvre ce numéro 22 par un rappel des conditions dans lesquelles Jean-Marc Royer s'est lancé dans l'aventure, ça fera deux ans bientôt, d'un magazine dédié au choix du végétarisme et des difficultés, mais aussi des espoirs qui sont les siens.

Avoue que ce serait dommage de ne compter que sur Paris Match ou Télé 7 jours pour faire la promotion du végétarisme !

Je te balance ci-après, comme je suis un garçon prévenant, un extrait de mon papier.

mouton

" Il y a deux ans, un homme, Jean-Marc Royer, a eu le courage de lancer un mensuel à diffusion nationale pour promouvoir, valoriser le végétarisme et rendre compte du dynamisme de ce choix alimentaire.

Il ne s'agissait pas d’ajouter à la presse spécialisée dans les questions de santé ou de cuisine un énième magazine ni de compléter la presse militante avec une revue à l’usage de membres d’une association ou d’une communauté aussi larges soient-elles.

Plutôt, souhaitait-il proposer un magazine ouvert sur le monde, plein de vie, gai et ambitieux, ayant vocation à rassembler des bonnes volontés éparses.
Comment ne pas être ambitieux d’ailleurs ? Avec plus d’un million de végétariens en France, il y a de la place pour une revue qui projette de réunir végétariens confirmés et végétariens plus novices autour d’une idée force : le végétarisme est, par nature, un comportement très simple et très sain, sans mystère, se présentant à nous comme un domaine aux multiples ouvertures (diététique, hygiène, refus du meurtre animal, malnutrition et faim dans le monde, effets de la filière viande sur le climat etc).

Jean-Marc Royer a engagé ses ressources financières personnelles dans cette aventure. En octobre, autour d’une équipe exclusivement bénévole, l’heure sera venue de célébrer les deux ans d’existence de Végétariens Magazine.

Joyeux, cet anniversaire le sera. Car c’est une gageure que de réussir à s’insérer durablement dans le paysage actuel de la presse spécialisée."


vendredi 26 septembre 2008

L'amour des bêtes

chien

Ce dessin a été réalisé par l'ami Philippe qui, habitant en Gironde, a beaucoup à faire avec les traditions connes et cruelles.

http://la-mouche-ducoche.blogspot.com/

Quel article magnifique que celui-là ! Publié dans le Figaro du 24 mars 1896, il s'intitule "L'amour des bêtes".
Tu le trouveras in extenso sur le site de l'AVA (placé en liens amis).
Son auteur ? Emile Zola.

L'amour des bêtes

Pourquoi la rencontre d'un chien perdu, dans une de nos rues tumultueuses, me donne-t-elle une secousse au coeur ?

Pourquoi la vue de cette bête, allant et venant, flairant le monde, effarée, visiblement désespérée de ne pas retrouver son maître, me cause-t-elle une pitié si pleine d'angoisse, qu'une telle rencontre me gâte absolument une promenade ?

Pourquoi, jusqu'au soir, jusqu'au lendemain, le souvenir de ce chien perdu me hante-t-il d'une sorte de désespérance, me revient-il sans cesse en un élancement de fraternelle compassion, dans le souci de savoir ce qu'il fait, où il est, si on l'a recueilli, s'il mange, s'il n'est pas à grelotter au coin de quelque borne ?

Pourquoi ai-je ainsi, au fond de ma mémoire, de grandes tristesses qui s'y réveillent parfois, des chiens sans maîtres, rencontrés il y a dix ans, il y a vingt ans, et qui sont restés en moi comme la souffrance même du pauvre être qui ne peut parler et que son travail, dans nos villes, ne peut nourrir?

Pourquoi la souffrance d'une bête me bouleverse-t-elle ainsi? Pourquoi ne puis-je supporter l'idée qu'une bête souffre, au point de me relever la nuit, l'hiver, pour m'assurer que mon chat a bien sa tasse d'eau ? Pourquoi toutes les bêtes de la création sont-elles mes petites parentes, pourquoi leur idée seule m'emplit-elle de miséricorde, de tolérance et de tendresse?

Pourquoi les bêtes sont-elles toutes de ma famille, comme les hommes, autant que les hommes ?

Souvent, je me suis posé la question, et je crois bien que ni la physiologie, ni la psychologie n'y ont encore répondu d'une façon satisfaisante.

D'abord, il faudrait classifier. Nous sommes légion, nous autres qui aimons les bêtes. Mais on doit compter aussi ceux qui les exècrent et ceux qui se désintéressent. De là, trois classes : les amis des bêtes, les ennemis, les indifférents. Une enquête serait nécessaire pour établir la proportion. Puis, il resterait à expliquer pourquoi on les aime, pourquoi on les hait, pourquoi on les néglige. Peut-être arriverait-on à trouver quelque loi générale. Je suis surpris que personne encore n'ait tenté ce travail, car je m'imagine que le problème est lié à toutes sortes de questions graves, remuant en nous le fond même de notre humanité.

[...] Qui donc l'étudiera? Qui donc dira jusqu'où vont ses racines dans notre être? Pour moi, lorsque je m'interroge, je crois bien que ma charité pour les bêtes est faite, comme je le disais, de ce qu'elles ne peuvent parler, expliquer leurs besoins, indiquer leurs maux. Une créature qui souffre et qui n'a aucun moyen de nous faire entendre comment et pourquoi elle souffre, n'est-ce pas affreux, n'est-ce pas angoissant? De là, cette continuelle veille où je suis près d'une bête, m'inquiétant de ce dont elle peut manquer, m'exagérant certainement la douleur dont elle peut être atteinte. C'est la nourrice près de l'enfant, qu'il faut qu'elle comprenne et soulage.

Mais cette charité n'est que de la pitié, et comment expliquer l'amour ? La question reste entière, pourquoi la bête en santé, la bête qui n'a pas besoin de moi, demeure-t-elle à ce point mon amie, ma soeur, une compagne que je recherche, que j'aime ? Pourquoi cette affection chez moi, et pourquoi chez d'autres l'indifférence et même la haine?

[...] Nous avons eu, à Paris, de veilles dames qui guettaient les savants vivisecteurs, et qui tombaient sur eux à coups d'ombrelles. Elles paraissaient fort ridicules. Mais s'imagine-t-on la révolte qui devait soulever ces pauvres âmes, à la pensée qu'on prenait des chiens vivants, pour les découper en petits morceaux ? Songez donc qu'elles les aiment, ces misérables chiens, et que c'est un peu comme si l'on coupait dans leur propre chair.

[...] J'ai eu un petit chien, un griffon de la plus petite espèce, qui se nommait Fanfan. Un jour, à l'Exposition canine, au Cours-la-Reine, je l'avais vu dans une cage en compagnie d'un gros chat. Et il me regardait avec des yeux si pleins de tendresse, que j'avais dit au marchand de le sortir un peu de cette cage. Puis, par terre, il s'était mis à marcher comme un petit chien à roulettes. Alors, enthousiasmé, je l'avais acheté.

C'était un petit chien fou. Un matin, je l'avais depuis huit jours à peine, lorsqu'il se mit à tourner sur lui-même, en rond, sans fin. Quand il tombait de fatigue, l'air ivre, il se relevait péniblement, il se remettait à tourner.
Quand, saisi de pitié, je le prenais dans mes bras, ses pattes gardaient le piétinement de sa continuelle ronde ; et, si je le posais par terre, il recommençait, tournait encore, tournait toujours. Le vétérinaire, appelé, me parla d'une lésion au cerveau. Puis, offrit de l'empoisonner. Je refusai. Toutes les bêtes meurent chez moi de leur belle mort, et elles dorment toutes tranquilles, dans un coin du jardin.

Fanfan parut se guérir de cette première crise. Pendant deux années, il entra dans ma vie, à un point que je ne pourrais dire. Il ne me quittait pas, se blottissait contre moi, au fond de mon fauteuil, le matin, durant mes quatre heures de travail ; et il était devenu ainsi de toutes mes angoisses et de toutes mes joies de producteur, levant son petit nez aux minutes de repos, me regardant de ses petits yeux clairs.
Puis, il était de chacune de mes promenades, s'en allait devant moi de son allure de petit chien à roulettes qui faisait rire les passants, dormait au retour sous ma chaise, passait les nuits au pied de mon lit, sur un coussin. Un lien si fort s'était noué entre nous, que, pour la plus courte des séparations, je lui manquais autant qu'il me manquait.

Et, brusquement, Fanfan redevint un petit chien fou. Il eut deux ou trois crises, à des intervalles éloignés. Ensuite, les crises se rapprochèrent, se confondirent, et notre vie fut affreuse. Quand sa folie circulante le prenait, il tournait, il tournait sans fin. Je ne pouvais plus le garder contre moi, dans mon fauteuil. Un démon le possédait, je l'entendais tourner, pendant des heures, autour de ma table.
Mais c'était la nuit surtout que je souffrais de l'écouter, emporté ainsi en cette ronde involontaire, têtue et sauvage, un petit bruit de petites pattes continu sur le tapis. Que de fois je me suis levé pour le prendre dans mes bras, pour le garder ainsi une heure, deux heures, espérant que l'accès se calmerait, et, dès que je le remettais sur le tapis, il recommençait à tourner.
On riait de moi, on me disait que j'étais fou moi-même de garder ce petit chien fou dans ma chambre. Je ne pouvais faire autrement, mon coeur se fendait à l'idée que je ne serais plus là pour le prendre, pour le calmer, et qu'il ne me regarderait plus de ses petits yeux clairs, ses yeux éperdus de douleur, qui me remerciaient.

Ce fut ainsi, dans mes bras, qu'un matin Fanfan mourut, en me regardant. Il n'eut qu'une légère secousse, et ce fut fini, je sentis simplement son petit corps convulsé qui devenait d'une souplesse de chiffon. Des larmes me jaillirent des yeux, c'était un arrachement en moi. Une bête, rien qu'une petite bête, et souffrir ainsi de sa perte, être hanté de son souvenir à un tel point que je voulais écrire ma peine, certain de laisser des pages où l'on aurait senti mon coeur. Aujourd'hui, tout cela est loin, d'autres douleurs sont venues, je sens que les choses que j'en dis sont glacées.

Mais, alors, il me semblait que j'avais tant à dire, que j'aurais dit des choses vraies, profondes, définitives, sur cet amour des bêtes, si obscur et si puissant, dont je vois bien qu'on sourit à mon entour, et qui m'angoisse pourtant jusqu'à troubler ma vie.

Oui, pourquoi m'être attaché si profondément au petit chien fou ? Pourquoi avoir fraternisé avec lui comme on fraternise avec un être humain? Pourquoi l'avoir pleuré comme on pleure une créature chère ? N'est-ce donc que l'insatiable tendresse que je sens en moi pour tout ce qui vit et tout ce qui souffre, une fraternité de souffrance, une charité qui me pousse vers les plus humbles et les plus déshérités ?

[...] Les bêtes n'ont pas encore de patrie. Il n'y a pas encore des chiens allemands, des chiens italiens et des chiens français. Il n'y a partout que des chiens qui souffrent quand on leur allonge des coups de canne. Alors, est-ce qu'on ne pourrait pas, de nation à nation, commencer par tomber d'accord sur l'amour qu'on doit aux bêtes ? De cet amour universel des bêtes, par dessus les frontières, peut-être en arriverait-on à l'universel amour des hommes. Les chiens du monde entier devenus frères, caressés en tous lieux avec la même tendresse, traités selon le même code de justice, réalisant le peuple unique des libertaires, en dehors de l'idée guerroyante et fratricide de patrie, n'est-ce pas là le rêve d'un acheminement vers la cité du bonheur futur ?
Des chiens internationaux que tous les peuples pourraient aimer et protéger, en qui tous les peuples pourraient communier, ah! grand Dieu! le bel exemple, et comme il serait désirable que l'humanité se mît dès aujourd'hui à cette école, dans l'espoir de l'entendre se dire plus tard que de telles lois ne sont pas faites uniquement pour les chiens!

Et cela, simplement, au nom de la souffrance, pour tuer la souffrance, l'abominable souffrance dont vit la nature et que l'humanité devrait s'efforcer de réduire le plus possible, d'une lutte continue, la seule lutte à laquelle il serait sage de s'entêter.
Des lois qui empêcheraient les hommes d'être battus, qui leur assureraient le pain quotidien, qui les uniraient dans les vastes liens d'une société universelle de protection contre eux-mêmes, de façon que la paix régnât enfin sur la terre. Et, comme pour les pauvres bêtes errantes, se mettre d'accord, tout modestement, à l'unique fin de ne pas recevoir des coups de canne et de moins souffrir.