vendredi 28 novembre 2008

Le petit chat noir

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"On ne se penche point vers un caniche ou un matou sans qu'une sourde angoisse ne vous feutre le coeur.
On ressent, à se comparer à eux, tout ce qui vous en sépare et tout ce qui vous en approche.

Dans l'oeil du chien règne la tristesse d'avoir, dès les premiers jours de la Création, léché en vain le fouet de son irréductible bourreau.
Car rien n'a attendri l'homme, ni la proie que lui rapporte un épagneul affamé ni l'humble innocence dont un labri veille sous les étoiles l'obscure douceur des troupeaux.

Dans le regard du chat luit un tragique effroi.
"Que vas-tu me faire encore ?" semble-t-il demander, couché sur le fumier où le ronge la gale et le creuse le besoin de manger.
Et, fiévreux, il attend qu'un nouveau supplice ébranle son système nerveux."

Francis Jammes. Préface à Dialogues de bêtes, de Colette (1873-1954).


mardi 25 novembre 2008

Accident de chasse à Vesoul : sniper du sang mais aussi la main

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J'aimerais bien être une petite souris (ou l'homme invisible, ou les deux, si ça ne te dérange pas trop, tu me dis hein ?) pour pouvoir assister, sans me faire remarquer, au prochain réveillon de nouvel an de Cédric.

Quand, juste avant minuit, il va devoir souhaiter la bonne année 2009 à son cousin.

Enfin, s'il est capable de le faire....Car au train où vont les choses, c'est pas gagné qu'il puisse même déboucher une boutanche de champ' d'ici à 2028.

Tu as du mal à comprendre, c'est normal, je t'explique.

Cédric J.(32 ans) chassait le sanglier, dimanche 23 novembre, du côté de Vesoul (Haute-Saône), avec pleins de gentils camarades viandards et son cousin, quel mec sympa ce cousin...

Ce ramassis de cons venait tout juste de plomber une bestiole. Le cousin (Chauffe, chauffe, chauffe !
T'as plus aimé Vesoul, on a quitté Vesoul...) traversa le chemin pour retrouver le cadavre de la pauvre bête dans un champ à proximité.

En voulant décharger son arme pour la poser ensuite, il tira sur son Cédric, debout de l'autre côté de la barrière.

Pauvre Cédric ! Car ce n'est pas une balle de ping-pong qu'il encaissa mais du calibre 300, du bon vieux magnum des familles.

La ferraille lui a exterminé la main et a fini sa trajectoire dans la cuisse. Beurck.

Je peux te dire que les pompiers et le Smur du coin n'ont pas chômé.
Rapatrié sur le CHU de Besançon en hélico (quel veinard, la Franche-Comté vue d'en haut, comme à la télé !
), il doit d'ores et déjà abandonner l'idée d'être champion du monde départemental de Vesoul au billard et au patinage artistique.


vendredi 21 novembre 2008

Accident de chasse finalement mortel à Alex : que la montagne est belle !

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"Fais comme l'oiseau
Ça vit d'air pur et d'eau fraîche, un oiseau
D'un peu de chasse et de pêche, un oiseau
Mais jamais rien ne l'empêche, l'oiseau, d'aller plus haut."
Michel Fugain
.

Récapitulons :

-il ne vivait pas d'eau fraîche
-de beaucoup de chasse, c'est certain
-la pêche, on ne sait pas, mais ça m'étonnerait qu'il ait été contre.
-et il a carrément été empêché d'aller plus haut.

Il a voulu faire comme un piaf, dimanche 09 novembre, du côté de la forêt de Buchin, commune d'Alex (Haute-Savoie).
Alex, le village des jonquilles, au pied des Aravis. J'y ai passé des vacances d'été formidables, quand j'avais 11 ans.

Sans les ailes, sans les plumes, Icare au petit pied, à l'ombre de la dent de Cruet (1833 m), le chasseur (46 ans) a fait une chute d'une quarantaine de mètres.

De l'avis de tous, le terrain, c'est du costaud, l'approche, faut se la fader. Prendre tous ces risques pour pulvériser une pauvre bestiole, c'est signe d'un manque d'équilibre, tu ne crois pas ?

Rapatrié par l'avion de la sécurité civile, avec les hommes du GMSP et du PGHM à son bord, sur l'hosto de Metz-Tessy, il y est arrivé dans un état très critique.

Il a calanché peu de temps après.


mercredi 19 novembre 2008

Accident de chasse à Ascou : pas encore chêne mais déjà gland...

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Je vais te faire une confidence : relater ces accidents de chasse blêmes comme des dimanches de janvier, ayant lieu dans des campagnes vidées de leur sang, puant la mort, ça me clarifie la bile.

Les mains froides et le coeur glacé des viandards font de nos forêts des cimetières.
Même bourrés, ils sont sinistres, ces soûlauds. Les mots qui accompagnent le mieux leur loisir de grisaille sont 'crève', 'crevards', 'crevés'.

Dans ce paysage pourri, quand tu tombes sur quelque chose de gai, faut pas hésiter. On a l'occasion de se moquer de la médiocrité de ces tordus, de rigoler de la panade de ces cons.

Ascou. Ariège.Midi-Pyrénées.

Au lieu-dit Peyreffite, le samedi 08 novembre, les simplets en treillis voulaient cartonner du sanglier.

Le stress peut être, la douleur sûrement, ont conduit une bestiole blessée par un tir à charger un méchant vert de gris.

Le chasseur a été grièvement blessé à la patte gauche. Cet infâme s'est posé lui-même un garrot avant d'être transporté fissa vers le CHU, en hélico, excusez du peu, la grande classe n'est-ce pas, de Toulouse.


lundi 17 novembre 2008

La chasse, coeur et sport, malaise Blaise !

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"Il a été démontré que l’effet bénéfique de l’activité physique sur la mortalité cardiovasculaire est corrélé à l’intensité de la dépense calorique : plus elle est importante et plus la mortalité est faible.Les sujets les plus sportifs semblent par ailleurs avoir la meilleur protection cardiovasculaire."
Fédération internationale des cardiologues de la Meurthe-et-Garonne et plus si affinité.

Sédentaire, lui ? Plutôt crever tiens ! Michel L. connaissait les bienfaits d'une activité sportive régulière au niveau des artères du coeur et quand on lui parlait d'infarctus du myocarde, il rigolait franchement avant de s'exclamer : "T'as raison mon con, moi, je marche et je marche, je suis en pleine bourre."

A 80 balais, Michel traversait encore les forêts de feuillus (pour ceux et celles qui ne savent pas, il s'agit de hêtres, de chênes et de frênes) d'un pas vigoureux, fusil à l'épaule.

Car oui, Michel était chasseur.

Fin octobre, dans les environs de Montreuil-sur-Thonnance (Haute-Marne), dans le bois de la Petite-Suisse plus exactement, il humait les senteurs des sentiers automnaux quand...

Couic !

Et

Recouic !

Il s'est effondré, même pas mort.
Mais il est mort ensuite, dans l'ambulance du SAMU qui le conduisait à l'hosto de Nancy.

Le coeur s'est fait la malle.

La gent à plumes et à poils est sincèrement désolée et rappelle que l'une des dix règles d'or de la pratique d'une activité sportive, c'est de boire 3 à 4 gorgées d’eau toutes les 30 minutes d’exercice à l’entraînement comme en compétition.


samedi 15 novembre 2008

Accident de chasse à Vy-lès-lure : tout dans la tête, rien dans les mains...

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Sa bourgeoise lui avait pris un peu la tête, comme tous les jours en fait : "Couvre-toi bien, mets ta petite laine, fait froid aujourd'hui, t'enrhumes pas mon trésor et surtout, ne cours pas, tu risques de vomir ton muesli au beaujolais, pas trop d'efforts mon biquet, tu seras malade sinon ...

Mais il a dû gerber tout son quatre heures... Les céréales et la vinasse. Pas parce qu'il avait couru mais tout simplement parce qu'il avait morflé le tir dans la tronche.

Ils étaient tous les deux à la chasse à la bécasse, ce mardi 11 novembre, dans le bois de Nobois (véridique, j'ai pas l'habitude de raconter des conneries), du côté de Vy-lès-lure (Haute-Saône), qui extériorise une densité de 34,69 habitants au kilomètre carré.

Les chenapans couraient treillis au vent quand, merdum, le traînard, le con, accrocha son flingue à des branchages et...

Le coup partit, poil au Mississipi.

Comme il ouvrait le chemin, le chasseur (41 ans) a tout ramassé dans la calbombe.

Rapatrié au CHU de Besançon, il était dans un état critique.

Une question ? Te viendrait-il à l'idée de cavaler en groupe avec une arme chargée dans les pattes ?

Oui ? Tu as sûrement loupé quelques modules du cours "Je chasse et j'en suis fier".


jeudi 13 novembre 2008

Accident de chasse puissamment mortel dans la Sarthe : c'est le départ du viandard globule challenge...

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Ils sont renfrognés les viandards.
Depuis quelques jours, ils envoient pleins de potes en direction du boulevard des allongés.
Ils portent le deuil. Le noir leur va si bien...L'AVE MARIA de Gounod, les petits chanteurs à la gueule de bois...Toutes mes condoléances...Ils ont la frite d'un rat crevé...Qu'ils en profitent car bientôt, leurs conneries, ça passera aux assises et non en correctionnelle.

Ils se dessoudent à toute vibure. Ces types reniflent des valdas partout et même ailleurs. Un vrai chemin de croix.

D'ailleurs, j'ai eu l'idée, à la suite de cette célèbre course en solitaire partie dimanche 09 novembre des Sables-d'Olonne, de donner le top départ d'une compétition (presque) similaire : le viandard globule challenge.

Le macchabée le plus réjouissant gagnera le trophée. Mais il faudra qu'il soit bien mort après avoir été dérouillé par l'un de ses collègues.

Tout sera vérifié, les circonstances et la fin du bal. Je m'assurerai qu'il est bien claqué car j'ai quelques notions médico-légales : en effet, les cellules nerveuses lâchent la rampe très rapidement, suivies par les cellules hépatiques, rénales, tandis que les épithéliums tiennent, eux, deux à trois jours. Et puis, l'hypotonie des globes oculaires est un signe manifeste du passage à l'état de cadavre.

Ladies and Gentlemen, nous avons donc un quatrième candidat, qui lutte (si je puis dire), pour prendre la tête de la course : il a passé l'arme à gauche ce week-end, comme les autres (il est des nôôôtres, il a pris sa balle comme les autres).

Dissé-sous-le-Lude, c'est dans la Sarthe.
Au lieu-dit la Route-de-la-Lauzière, deux jeunes adultes batifolaient en semant le trépas, au gré du vent chargé d'humidité.

Messire le moins âgé (26 ans) glissa et son fusil, avec une franchise désarmante, lâcha une balle dans le corps de l'ami (39 ans).

Ce dernier lutta, de façon méritoire, contre la mort qui tue mais bon, au bout du compte, la messe était dite.

"Ave Maria
Gratia plena
Maria, gratia plena
Maria, gratia plena
Ave, ave dominus
Dominus tecum
Benedicta tu in mulieribus
Et benedictus
Et benedictus fructus ventris
Ventris tuae, Jesus"


mardi 11 novembre 2008

Accident de chasse entièrement mortel dans l'Hérault : à la Saint-Théodore, t'es mort...

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(Ce splendide cliché est emprunté au blog de nos chers amis Anne-Marie et Jean-Marie : http://www.naturesauvage76.com)

Il en a pris plein le buffet. Au début, il était canné à 89% puis très vite, il a tapé les 100%.
"The game is over".
Un rab d'oxygène ? Plus question...

Mais peut-être aura-t-il du monde à la messe d'enterrement, voire un médaillon en bronze dans la pierre tombale pour services rendus à la collectivité des noeuds et enfin, trot attelé jusqu'au cimetière.
La délégation des crevards du cru lui rendra un hommage appuyé, un combattu de la dernière boucherie lira un texte qui ferait chialer un régiment de commandos-parachutistes et...
Basculé dans la terre glaise, le locquedu. Tout ça pour ça. Pour faire chier les bestioles, les crever !

Car on parle bien du troisième calanché du ouiquende, mon ami, ma douce, le troisième qui en appellera un quatrième...Et comme tu as été sage, tu y auras droit demain.

C'est une fin de semaine qui a craché quatre viandards à la droite de Dieu, ce qui a somme toute une importance très secondaire.

On était du côté de La Salvetat-sur-Agout (Hérault), dimanche 09 novembre. Pas très loin de Béziers.

Vers 08h30 du matin, les chasseurs voulaient cogner du chevreuil.
Lui, 51 ans, il a mangé une bastos dans le coffre. Tirée par un de ses copains de battue, elle a fait le grand ménage dans ses poumons.

C'est un accident de chasse...Faites chauffer l'harmonium, la chorale de mes burnes sera émue, les animaux un peu moins.


lundi 10 novembre 2008

Accident de chasse plus mortel ya pas à Bessèges : il est passé par ici, il repassera par là

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Toutes, tu m'entends, toutes les consignes de sécurité avaient été respectées. Celui qui dira le contraire est un fourbe, qui mérite les pires supplices.C'est clair ?

Dans la préparation de la battue, comme dans l'organisation...Toutes les consignes avaient été suivies à la lettre, parole de viandards. Pour une fois, je les crois. La franchise est dans ma nature.

Et moi je dis : qu'est-ce que cela aurait été s'il y avait eu du laxisme, du pornawak, de la légèreté dans l'ordonnancement de cette partie de bidoche sanglante ?

Donc, un truc avait cloché. Mais quoi ?

Récapitulons avec soin.

Samedi 08 novembre; c'est l'après-midi; nous sommes dans le Gard, à Bessèges (Sénéchas est à 9km, Molières-sur-Cèze à 8km).

La battue au sanglier suit son cours odieux.

Une bestiole contourne une partie du groupe déployé et fuit avec un peu de réussite dans la direction opposée au sens de la marche.

Lui (57 ans) il a tout vu. Et ça lui a mis les nerfs en pelote. Forcément.

Mais heureusement, il a entendu, quelques minutes plus tard, du bruit provenant de l'endroit où s'était barré le sanglier.

Chic ! Super ! Génial ! A-t-il dû se dire. Il revient...C'est con un sanglier...Je vais le poivrer d'abondance, ce bâtard.

La baderne a tiré.

Son pote de battue a tout pris dans la barbaque. Oui, c'est lui qui était derrière, c'est dommage non ?

Evacué par hélico, il n'a pas eu le temps d'arriver vivant aux urgences.

Il est comme qui dirait clamsé.


dimanche 9 novembre 2008

Accident de chasse carrément mortel à Sonnay : dans la voiture, il occupait la place du mort !

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"Une arme doit toujours être considérée comme chargée.
Avant et après la chasse, votre arme doit toujours être désarmée, basculée ou culasse ouverte et, en voiture, elle
doit être transportée déchargée dans son étui."

Le petit préambule ci-dessus, ce sont les consignes de sécurité de base délivrées à chaque chasseur. Elles sont tellement évidentes qu'on se dit que ce n'est pas la peine de les rappeler, sauf si on s'adresse à des têtes de noeud volant.

Et pourtant, toutes les fédérations de chasse de la galaxie, les sociétés de chasse de tous les bleds imaginables, même les plus perdus, même ceux qui sont alimentés par les corbeaux, ont martelé, rappelé, répété ces règles avant et pendant le début de la saison de chasse.

Car vois-tu, les viandards comprennent vite mais il faut leur expliquer longtemps.

C'est pour cette raison que je reste étonné, mon bon René, d'apprendre que hier samedi 08 novembre, vers 17h00, un chasseur (62 ans), besace bien remplie de cadavres, s'en retournait chez lui au mépris de ces consignes.

Etaient-ce les frissons de plaisir qui agitent tout pilleur après accomplissement de sa besogne...Toujours est-il qu'il s'est fait raccompagné en voiture à son domicile par un pote de battue, son fusil toujours chargé.

Après être descendu de la bagnole, il a trébuché et le coup est parti.

Il est mouru en direct live ! Mort de chez mort, je te dis.

C'était en pays roussillonnais, du côté de Sonnay (Isère).

Les gendarmes de Vienne, rendus sur les lieux de l'accident, n'ont pas manqué de rappeler la nécessité pour les chasseurs de retirer les cartouches de leurs fusils quand ils se déplacent...Tu connais la suite...


mercredi 5 novembre 2008

Accident de chasse en Seine-et-Marne : vous reprendrez bien une tranche de viscères ?

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Je vais avoir besoin de ton avis. En effet, tu as suivi l'écoeurante litanie des accidents de chasse où, mutilés, crevés, se succèdent à un rythme étonnant, quotidien, comme les sanglots longs de l'automne qui blessent et arrêtent leurs coeurs de façon foutrement monotone.

Il y a deux ans, quand j'ai commencé à gratter sur ce blog, ces accidents procédaient de bavures bizarrement involontaires si je puis dire. La faute au ricochet, toujours lui, il avait le dos large le bougre...

Tendance morbide confirmée la saison dernière : ricochet par ci, ricochet par là, picoti picota, plein la gueule et puis s'en va.

Et aujourd'hui, macache bono, ça ne fonctionne pas comme ça devrait, ya du mou dans la corde à noeuds.

Actuellement, les viandards se poivrent sans intermédiaire ! Directement dans la calebasse, dans le buffet, dans le placard ou le tiroir-caisse, sans pli recommandé avec accusé de réception...Prend ça franco de port !

Pourquoi tant de haine ? Tu vois une explication ?

Tiens ! T'es pas convaincu(e) ? Voilà un exemple tout récent. C'est du frais et en plus, la chaîne du froid a été respectée.

Dimanche 02 novembre à Montigny-Lencoup (Seine-et-Marne), arrondissement de Provins.

Dans l'après-midi, la battue au sanglier s'est vraiment mal goupillée. Un viandard a placé sans douter une balle de 12 mm dans le bide d'un pote (63 ans) de chasse.

Un projectile de ce genre, c'est du costaud, du gros calibre : le quotidien Le Parisien nous rappelle opportunément que les malfrats utilisaient ces dragées pour attaquer les fourgons blindés.

Il paraît même que ça fait du 430 mètres par seconde.

Bref, le type il a mangé grave. Rapatrié par hélico sur l'hosto de la Pitié-Salpêtrière (Paris), son état est, comment dire, plus que préoccupant.

Quand on y pense : 31 grammes de métal filant à 430 mètres par seconde !


lundi 3 novembre 2008

Accident de chasse à Ames : la balle de l'amitié

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J'en aurai chialé; de belles histoires comme celles-là, il faut les mettre au chaud, les conserver dans de la ouate.

C'est une amitié comme on n'en fait plus. Des amis fidèles, chacun apportant ses propres forces à cette relation.

Une amitié de jeunes hommes, sortis tout juste de l'adolescence, nouée solidement, virile, sentant un peu des aisselles, en dépit des moments creux, une relation assurée respectant le partage de l'autre.

Augustin Meaulnes (personnage central du célèbre roman d'Alain-Fournier) aurait pu dire de cette amitié vraie, de jeunesse, qu'elle offre tout et n'attend rien en retour.

Ils étaient plus que copains. Amis. Associés à la définition d'un idéal commun.

Les habitants de la commune d'Ames (Pas-de-Calais) en restaient cois (tu en connais beaucoup des blogs, bordel, qui utilisent cet adjectif sans coup férir ?).
Epatés qu'ils étaient. Respectueux, dignes comme à leur habitude, ils se contentaient simplement d'un :
"Manquerait plus qu'ils soient pédés ces deux branleurs."

Car nos jeunes amis (18 ans chacun) s'adonnaient au plaisir de la chasse.
L'odeur du sang caillé, le bruit des détonations les réunissaient dans un même élan, ôter la vie, jouir de la mort d'êtres vivants.

Ames. Dimanche 26 octobre. 10 heures.

L'un de ces deux nazebroques a arrosé l'autre. La cuisse du pote a très mal digéré la praline.

En voiture Simone pour l'hosto de Beuvry (arrondissement de Béthune).

Si tu veux mon avis, leur amitié, désormais, c'est baisé de chez carbonisé.


dimanche 2 novembre 2008

La chasse, l'atout coeur pour le nouveau millénaire

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Aiguèze (Gard), à quelques kilomètres des gorges de l'Ardèche, c'est un chouette village.

Mais pour trouver un défibrillateur parmi les chênes verts, genévriers et les résineux, faut marcher longtemps.

Si tu préfères, il est plus difficile, en cet endroit, pour un viandard, de ranimer son coeur défaillant qu'à un chameau (ya pas de chameaux dans cette région mais c'est pour l'exemple) de passer par le chas d'une aiguille.

La nature est inflexible : quand t'as le palpitant aussi fragile que de la dentelle du Puy, tu restes chez toi à jouer aux dominos en mangeant des gaufrettes plutôt que de faire des cartons sur des pauvres animaux en pleine nature, en te tapant de rudes dénivelés, au risque de faire le grand saut, le triple salto mode pierre tombale.

Lui, à 63 balais, il avait préféré la solution 'sportive'. Mercredi 29 octobre, pendant une battue au sanglier, son battant a mis les voiles. Salut la compagnie...

Arrêt cardiaque, terminus, tout le monde descend.