mardi 30 septembre 2008

Accident de chasse mortel à Flagnac : toi aussi, apprends à nager avec la méthode coin-coin crevé !

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(La photo, elle vient de là : http://www.ruchet.com)

Le coeur battant, ils se sont posés à l'arrache.
Le bec claquait. La frayeur.
Dix centimètres de plus et ils mourraient.
Honoré et Désiré avaient eu chaud aux plumes. L'autre con avait balancé la sauce et touché Bastien, parti trop tard, surpris en ce magnifique après-midi d'automne par la malice du chasseur.

L'été indien, Bastien, il n'en aura pas profité longtemps. Pourquoi les canards n'auraient-ils pas le droit, eux aussi, de jouir de ces moments clairs, paisibles ?

Honoré et Désiré se sont alors regardés. Perplexes... Le tueur se dessapait, avec soin.

- Qu'est-ce qu'il fout, il est barjot ? Il ne va pas se baigner tout de même ?
- Humm, tu sais quoi ? C'est trop dangereux de vérifier mais je suis sûr que Bastien est tombé dans la flotte loin de la rive et que ce glandu veut le récupérer.
-T'as raison ! Mais t'as vu son âge ? Il va claquer en 30 secondes s'il fait ça...
-En même temps, t'auras de la peine, toi ?

Flagnac (Aveyron). Dimanche 28 septembre.

Armand V. (71 ans) s'est noyé dans le Lot alors qu'il tentait de récupérer le volatile pulvérisé par ses soins.


lundi 29 septembre 2008

Bute-moi sont à la chasse; Bute-mi tombe par terre...

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(photo W.Fondevilla)

Et dire que les fêtes de fin d'année, c'est dans 3 mois...On peut être sûr que l'ambiance dans cette famille habitant en Loire (42) y sera plombée...Que ce n'est même pas la peine d'y songer ! Une ambiance de cimetière, ça pourrait ressembler à ça.

Je t'explique.

Du côté de Saint-Bonnet-le-Courreau (750 habitants des pieds à la tête), Bute-mi et Bute-moi étaient à la chasse au gros. L'un était le frère de l'autre et inversement. Quasiment le même âge, la bonne cinquantaine, dit-on.

Bute-mi avait bien tassé.

Voulant franchir un talus Bute-mi glissa, tomba et tira.

Qu'est-ce qui reste ? Bute-moi !

Le frangin a pris une dragée dans la cafetière. Il en est mort, figure-toi.


samedi 27 septembre 2008

Il nous déplaît de digérer des agonies

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"Tant que nous sommes nous-mêmes les tombeaux vivants d'animaux assassinés, comment pouvons-nous espérer des conditions de vie idéales sur cette Terre ?"
Georges-Bernard Shaw (prix nobel de littérature).

Tu as deux très bonnes raisons de lire puis de faire lire Végétariens Magazine : il est vraiment intéressant et en plus, il est intéressant.
J'ajouterai même qu'il est super intéressant ! La preuve, j'écris dedans ! Et Chris (Christophe) qui fréquente de ce blog, également.

C'est lui qui a fait l'article sur Paul Watson, le fondateur et vigoureux et épatant militant de l'association Sea Shepherd Conservation Society.

Quant à ma modeste participation, elle ouvre ce numéro 22 par un rappel des conditions dans lesquelles Jean-Marc Royer s'est lancé dans l'aventure, ça fera deux ans bientôt, d'un magazine dédié au choix du végétarisme et des difficultés, mais aussi des espoirs qui sont les siens.

Avoue que ce serait dommage de ne compter que sur Paris Match ou Télé 7 jours pour faire la promotion du végétarisme !

Je te balance ci-après, comme je suis un garçon prévenant, un extrait de mon papier.

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" Il y a deux ans, un homme, Jean-Marc Royer, a eu le courage de lancer un mensuel à diffusion nationale pour promouvoir, valoriser le végétarisme et rendre compte du dynamisme de ce choix alimentaire.

Il ne s'agissait pas d’ajouter à la presse spécialisée dans les questions de santé ou de cuisine un énième magazine ni de compléter la presse militante avec une revue à l’usage de membres d’une association ou d’une communauté aussi larges soient-elles.

Plutôt, souhaitait-il proposer un magazine ouvert sur le monde, plein de vie, gai et ambitieux, ayant vocation à rassembler des bonnes volontés éparses.
Comment ne pas être ambitieux d’ailleurs ? Avec plus d’un million de végétariens en France, il y a de la place pour une revue qui projette de réunir végétariens confirmés et végétariens plus novices autour d’une idée force : le végétarisme est, par nature, un comportement très simple et très sain, sans mystère, se présentant à nous comme un domaine aux multiples ouvertures (diététique, hygiène, refus du meurtre animal, malnutrition et faim dans le monde, effets de la filière viande sur le climat etc).

Jean-Marc Royer a engagé ses ressources financières personnelles dans cette aventure. En octobre, autour d’une équipe exclusivement bénévole, l’heure sera venue de célébrer les deux ans d’existence de Végétariens Magazine.

Joyeux, cet anniversaire le sera. Car c’est une gageure que de réussir à s’insérer durablement dans le paysage actuel de la presse spécialisée."


vendredi 26 septembre 2008

L'amour des bêtes

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Ce dessin a été réalisé par l'ami Philippe qui, habitant en Gironde, a beaucoup à faire avec les traditions connes et cruelles.

http://la-mouche-ducoche.blogspot.com/

Quel article magnifique que celui-là ! Publié dans le Figaro du 24 mars 1896, il s'intitule "L'amour des bêtes".
Tu le trouveras in extenso sur le site de l'AVA (placé en liens amis).
Son auteur ? Emile Zola.

L'amour des bêtes

Pourquoi la rencontre d'un chien perdu, dans une de nos rues tumultueuses, me donne-t-elle une secousse au coeur ?

Pourquoi la vue de cette bête, allant et venant, flairant le monde, effarée, visiblement désespérée de ne pas retrouver son maître, me cause-t-elle une pitié si pleine d'angoisse, qu'une telle rencontre me gâte absolument une promenade ?

Pourquoi, jusqu'au soir, jusqu'au lendemain, le souvenir de ce chien perdu me hante-t-il d'une sorte de désespérance, me revient-il sans cesse en un élancement de fraternelle compassion, dans le souci de savoir ce qu'il fait, où il est, si on l'a recueilli, s'il mange, s'il n'est pas à grelotter au coin de quelque borne ?

Pourquoi ai-je ainsi, au fond de ma mémoire, de grandes tristesses qui s'y réveillent parfois, des chiens sans maîtres, rencontrés il y a dix ans, il y a vingt ans, et qui sont restés en moi comme la souffrance même du pauvre être qui ne peut parler et que son travail, dans nos villes, ne peut nourrir?

Pourquoi la souffrance d'une bête me bouleverse-t-elle ainsi? Pourquoi ne puis-je supporter l'idée qu'une bête souffre, au point de me relever la nuit, l'hiver, pour m'assurer que mon chat a bien sa tasse d'eau ? Pourquoi toutes les bêtes de la création sont-elles mes petites parentes, pourquoi leur idée seule m'emplit-elle de miséricorde, de tolérance et de tendresse?

Pourquoi les bêtes sont-elles toutes de ma famille, comme les hommes, autant que les hommes ?

Souvent, je me suis posé la question, et je crois bien que ni la physiologie, ni la psychologie n'y ont encore répondu d'une façon satisfaisante.

D'abord, il faudrait classifier. Nous sommes légion, nous autres qui aimons les bêtes. Mais on doit compter aussi ceux qui les exècrent et ceux qui se désintéressent. De là, trois classes : les amis des bêtes, les ennemis, les indifférents. Une enquête serait nécessaire pour établir la proportion. Puis, il resterait à expliquer pourquoi on les aime, pourquoi on les hait, pourquoi on les néglige. Peut-être arriverait-on à trouver quelque loi générale. Je suis surpris que personne encore n'ait tenté ce travail, car je m'imagine que le problème est lié à toutes sortes de questions graves, remuant en nous le fond même de notre humanité.

[...] Qui donc l'étudiera? Qui donc dira jusqu'où vont ses racines dans notre être? Pour moi, lorsque je m'interroge, je crois bien que ma charité pour les bêtes est faite, comme je le disais, de ce qu'elles ne peuvent parler, expliquer leurs besoins, indiquer leurs maux. Une créature qui souffre et qui n'a aucun moyen de nous faire entendre comment et pourquoi elle souffre, n'est-ce pas affreux, n'est-ce pas angoissant? De là, cette continuelle veille où je suis près d'une bête, m'inquiétant de ce dont elle peut manquer, m'exagérant certainement la douleur dont elle peut être atteinte. C'est la nourrice près de l'enfant, qu'il faut qu'elle comprenne et soulage.

Mais cette charité n'est que de la pitié, et comment expliquer l'amour ? La question reste entière, pourquoi la bête en santé, la bête qui n'a pas besoin de moi, demeure-t-elle à ce point mon amie, ma soeur, une compagne que je recherche, que j'aime ? Pourquoi cette affection chez moi, et pourquoi chez d'autres l'indifférence et même la haine?

[...] Nous avons eu, à Paris, de veilles dames qui guettaient les savants vivisecteurs, et qui tombaient sur eux à coups d'ombrelles. Elles paraissaient fort ridicules. Mais s'imagine-t-on la révolte qui devait soulever ces pauvres âmes, à la pensée qu'on prenait des chiens vivants, pour les découper en petits morceaux ? Songez donc qu'elles les aiment, ces misérables chiens, et que c'est un peu comme si l'on coupait dans leur propre chair.

[...] J'ai eu un petit chien, un griffon de la plus petite espèce, qui se nommait Fanfan. Un jour, à l'Exposition canine, au Cours-la-Reine, je l'avais vu dans une cage en compagnie d'un gros chat. Et il me regardait avec des yeux si pleins de tendresse, que j'avais dit au marchand de le sortir un peu de cette cage. Puis, par terre, il s'était mis à marcher comme un petit chien à roulettes. Alors, enthousiasmé, je l'avais acheté.

C'était un petit chien fou. Un matin, je l'avais depuis huit jours à peine, lorsqu'il se mit à tourner sur lui-même, en rond, sans fin. Quand il tombait de fatigue, l'air ivre, il se relevait péniblement, il se remettait à tourner.
Quand, saisi de pitié, je le prenais dans mes bras, ses pattes gardaient le piétinement de sa continuelle ronde ; et, si je le posais par terre, il recommençait, tournait encore, tournait toujours. Le vétérinaire, appelé, me parla d'une lésion au cerveau. Puis, offrit de l'empoisonner. Je refusai. Toutes les bêtes meurent chez moi de leur belle mort, et elles dorment toutes tranquilles, dans un coin du jardin.

Fanfan parut se guérir de cette première crise. Pendant deux années, il entra dans ma vie, à un point que je ne pourrais dire. Il ne me quittait pas, se blottissait contre moi, au fond de mon fauteuil, le matin, durant mes quatre heures de travail ; et il était devenu ainsi de toutes mes angoisses et de toutes mes joies de producteur, levant son petit nez aux minutes de repos, me regardant de ses petits yeux clairs.
Puis, il était de chacune de mes promenades, s'en allait devant moi de son allure de petit chien à roulettes qui faisait rire les passants, dormait au retour sous ma chaise, passait les nuits au pied de mon lit, sur un coussin. Un lien si fort s'était noué entre nous, que, pour la plus courte des séparations, je lui manquais autant qu'il me manquait.

Et, brusquement, Fanfan redevint un petit chien fou. Il eut deux ou trois crises, à des intervalles éloignés. Ensuite, les crises se rapprochèrent, se confondirent, et notre vie fut affreuse. Quand sa folie circulante le prenait, il tournait, il tournait sans fin. Je ne pouvais plus le garder contre moi, dans mon fauteuil. Un démon le possédait, je l'entendais tourner, pendant des heures, autour de ma table.
Mais c'était la nuit surtout que je souffrais de l'écouter, emporté ainsi en cette ronde involontaire, têtue et sauvage, un petit bruit de petites pattes continu sur le tapis. Que de fois je me suis levé pour le prendre dans mes bras, pour le garder ainsi une heure, deux heures, espérant que l'accès se calmerait, et, dès que je le remettais sur le tapis, il recommençait à tourner.
On riait de moi, on me disait que j'étais fou moi-même de garder ce petit chien fou dans ma chambre. Je ne pouvais faire autrement, mon coeur se fendait à l'idée que je ne serais plus là pour le prendre, pour le calmer, et qu'il ne me regarderait plus de ses petits yeux clairs, ses yeux éperdus de douleur, qui me remerciaient.

Ce fut ainsi, dans mes bras, qu'un matin Fanfan mourut, en me regardant. Il n'eut qu'une légère secousse, et ce fut fini, je sentis simplement son petit corps convulsé qui devenait d'une souplesse de chiffon. Des larmes me jaillirent des yeux, c'était un arrachement en moi. Une bête, rien qu'une petite bête, et souffrir ainsi de sa perte, être hanté de son souvenir à un tel point que je voulais écrire ma peine, certain de laisser des pages où l'on aurait senti mon coeur. Aujourd'hui, tout cela est loin, d'autres douleurs sont venues, je sens que les choses que j'en dis sont glacées.

Mais, alors, il me semblait que j'avais tant à dire, que j'aurais dit des choses vraies, profondes, définitives, sur cet amour des bêtes, si obscur et si puissant, dont je vois bien qu'on sourit à mon entour, et qui m'angoisse pourtant jusqu'à troubler ma vie.

Oui, pourquoi m'être attaché si profondément au petit chien fou ? Pourquoi avoir fraternisé avec lui comme on fraternise avec un être humain? Pourquoi l'avoir pleuré comme on pleure une créature chère ? N'est-ce donc que l'insatiable tendresse que je sens en moi pour tout ce qui vit et tout ce qui souffre, une fraternité de souffrance, une charité qui me pousse vers les plus humbles et les plus déshérités ?

[...] Les bêtes n'ont pas encore de patrie. Il n'y a pas encore des chiens allemands, des chiens italiens et des chiens français. Il n'y a partout que des chiens qui souffrent quand on leur allonge des coups de canne. Alors, est-ce qu'on ne pourrait pas, de nation à nation, commencer par tomber d'accord sur l'amour qu'on doit aux bêtes ? De cet amour universel des bêtes, par dessus les frontières, peut-être en arriverait-on à l'universel amour des hommes. Les chiens du monde entier devenus frères, caressés en tous lieux avec la même tendresse, traités selon le même code de justice, réalisant le peuple unique des libertaires, en dehors de l'idée guerroyante et fratricide de patrie, n'est-ce pas là le rêve d'un acheminement vers la cité du bonheur futur ?
Des chiens internationaux que tous les peuples pourraient aimer et protéger, en qui tous les peuples pourraient communier, ah! grand Dieu! le bel exemple, et comme il serait désirable que l'humanité se mît dès aujourd'hui à cette école, dans l'espoir de l'entendre se dire plus tard que de telles lois ne sont pas faites uniquement pour les chiens!

Et cela, simplement, au nom de la souffrance, pour tuer la souffrance, l'abominable souffrance dont vit la nature et que l'humanité devrait s'efforcer de réduire le plus possible, d'une lutte continue, la seule lutte à laquelle il serait sage de s'entêter.
Des lois qui empêcheraient les hommes d'être battus, qui leur assureraient le pain quotidien, qui les uniraient dans les vastes liens d'une société universelle de protection contre eux-mêmes, de façon que la paix régnât enfin sur la terre. Et, comme pour les pauvres bêtes errantes, se mettre d'accord, tout modestement, à l'unique fin de ne pas recevoir des coups de canne et de moins souffrir.



jeudi 25 septembre 2008

L'homme est un assassin retors, le seul qui tue pour le plaisir

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(le dessin a été réalisé par l'ami Cédric)

L'émail de la civilisation dissimule à peine les cruautés antiques.
L'espagne de 2008, partie prenante de l'Europe, autorise, pour combien de temps encore, ces fêtes et spectacles brutaux au nom de cette fameuse catharsis, satisfaction lâche de penchants les plus sauvages.
Tout au long de cet été, je t'ai parlé de ces poussées festives sanguinaires, du toro de la Vega à Tordesillas (Valladolid) à celle de Medinaceli (Soria).

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Les espagnols ont honte de ces conneries ignobles. La très grande majorité des espagnols souhaite qu'elles soient jetées dans les chiottes de l'histoire.

Selon un sondage tout récent conduit par l'Instituto de Investigaciones de Mercado y Marketing Estratégico pour le compte de l'association El Refugio, 3 espagnols sur 4 souhaitent la disparition de ces délires collectifs où l'on maltraite des animaux.

Où l'on maltraite les animaux...Tu as bien lu ! Il n'est même pas question de mise à mort !

Parmi les quelques 24% des tarés qui apprécient toujours ce genre de distractions, il y a un fort contingent de plus de 65 ans.

Qu'ils crèvent la gueule ouverte. Vite. Fissa.

Pour faire place à la dignité et au bien.


mercredi 24 septembre 2008

Pour une chasse plus sûre : vite, planquez les gosses, les chasseurs sont dans les parages...

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Saint-Mingrin (arrondissement de Jonzac), Charente-Maritime.
Samedi 21 septembre, en début d’après-midi.
Il faisait beau, les 2 petits s'amusaient dans la maison en plastique installée dans le jardin. La mamie était assise dans la véranda. Elle téléphonait à sa fille.

Quelques minutes qui passent , un coup de feu qui éclate. Une balle de gros calibre vient percuter le montant métallique de la véranda et termine sa course sous la chaise !

Affolement…et stupeur quand on s’aperçoit que la balle a d’abord traversé la petite cabane où jouaient les mouflets.
Immense coup de bol, ils n’étaient pas à l’intérieur à cet instant précis.

Quelques centaines de mètres plus loin, des individus s’adonnaient à leur passion.

Cher lecteur, estimée lectrice, trouve avec moi de quelle passion il s’agit :

-le VTT ?
-le football ?
-le bridge ?
-la chasse ?
-l’ornithologie ?

Tu dis ? La chasse ? Félicitations… Quelle perspicacité ! Il fallait trouver, quand même…

Alors oui, il n’y avait pas une battue au sanglier mais deux battues qui étaient en cours dans le coin, vers le lieu-dit Bois-de-la-Tuilerie.
L’une organisée par l’ACCA (Association communale de chasse) de Saint-Mingrin et l’autre par un groupe privé de viandards.

L’incident, tu peux me croire, ne va pas en rester là. Une plainte a été déposée et les gendarmes enquêtent.

Maintenant, répète avec moi :

RES
PECT
DES
CON
SIGNES
DE
SECU
RITE
CHA
SSEUR
TOU
JOURS
TU
SUI
VRAS

Et éclate de rire !


mardi 23 septembre 2008

Accident de chasse à La Romagne : à genoux, mon fils ! Repens-toi !

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En vérité je te le dis, l'année sera riche en glands.

Tu crois que je m'avance un peu trop ?

Je peux te dire que dans ma musette, ya du costaud.

Tiens...Un exemple !

Nous sommes en pays choletais (49), commune de La Romagne, près de Saint-Martin-des-Tilleuls et de Villedieu-la-Blouère.
Tu as situé ?
En fait, c'est au lieu-dit La Peltière (tout à côté du lieu-dit l'Ecorchevrière) que ça s'est passé.

Je veux qu'on m'explique.

Confondre un écureuil avec un sanglier, je veux bien, le soleil rasant, la bibine, la fatigue, tout ça...
Confondre un sanglier avec un homme, même sans treillis, ça arrive, très souvent, le soleil rasant, toujours la bibine et encore la fatigue...
Mais, confondre son genou avec un animal, chevreuil ou lapin, c'est pas pareil !

Car il s'est plombé le genou, dimanche 21 septembre. Une bonne rasade de chevrotines (munitions à projectiles multiples).
Tellement esquinté que l'hélico l'a conduit, non pas à Niort, non pas à Cholet mais à l'hôtel-Dieu de Nantes.

J'ai du mal à piger : un flingue se porte à l'épaule canon cassé. Si le genou a dégusté, c'est donc que le coup est parti.
Soit il a tiré sur lui en croyant viser une bestiole, soit il gambadait, cheveux au vent, traversant les feuillus et les ronces fusil chargé, balle engagée et il s'est fraisé la gueule.

Soit il est con. Soit il est con.


lundi 22 septembre 2008

Le vrai chasseur ne tire pas pour tuer...

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Gérard !
Qu'est-ce que tu racontes ? Vas-y, Gérard*, dis-nous ce qui va pas.

-Bin moi je dis que les perdreaux, yen a de moins en moins.En quinze ans de comptage, c'est la première fois que l'on constate aussi peu de ces volatiles.
-Et ?
-Donc si ça continue, faudra que ça cesse ! Sinon, l'année prochaine, faudra réduire les prévèlem ... les prém...enfin, les prises quoi.
-Et pour cet automne 2008, Gérard, c'est mort alors, hin hin, façon de parler, pour chasser du perdreau ?
-T'as raison mon con ! Moi je dis, faut pas se gratter ! Des lâchers de perdreaux sont prévus les 28 et 29 septembre et les 12 et 26 octobre ainsi que des lâchers de faisans les 9 et 23 novembre et 7 et 21 décembre.
-Mais...le 28 septembre, c'est l'ouverture de la chasse en zone nord ! Ce sera une hécatombe !
-Justement, t'es abruti ou quoi ? On vient pas pour rien, au prix du permis...

* Gérard Oury, président de la société de chasse.Evreux. D'après le quotidien Paris Normandie daté du 21 septembre 08.


dimanche 21 septembre 2008

Cirques animaliers : la déchéance rigolote

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A tous les niveaux, le monde du cirque aspire à pervertir l'animalité, de telle manière que, par contraste, les spectateurs se sentent humains avec la plus grande intensité, à ceci près que tout reste au plan de la seule apparence.
"L'étrange existence de l'animal"- Pierre-Yves Bourdil-2001.

J'étais dans le coin, facade atlantique, en Charente-Maritime (17), cet été. L'ai-je croisé ? Je ne crois pas, je m'en souviendrais.
Je suis énervé quand j'en vois un, à chaque fois, sur la route ou sur une place communale quelconque.

Un quoi ? Je parle de ces cirques animaliers itinérants de merde, 5 caravanes, 3 camions. Dans un de ces camions, dans de la ferraille, des animaux.
On parle bien ici de conditions de détention. Enfermement étroit.Sale.Sordide. Des barreaux et de la paille souillée à la place des grands espaces.

Je te passe l'état dépressif des bestioles, lion, lama, chameau, tigre... Qui halètent, oeil indifférent, moroses, pelages pathétiques, derrière des grilles.

Le spectacle de ces êtres sensibles, résignés, à la limite de la folie, relève-t-il de la bouffonnerie ou de l'imposture ?
Sujets de curiosité malsaine ou d'amusement. Ou les deux ?

La Fondation Assistance aux animaux et la SPA ont réussi à saisir et extraire un babouin femelle, un python molure albinos et un boa constrictor du cirque Albaron.

Fin août, assistés des gendarmes de la brigade de Saint Ciers du Taillon, nos amis ont mis un méchant coup sur la cafetière de cet établissement de profiteurs labellisé 'prison'. Il était en totale infraction vis-à-vis de la législation.

Ces cirques maintiennent des traditions révolues et scandaleuses.

Qu'ils crèvent !

samedi 20 septembre 2008

Accident de chasse à Florac (Cévennes) : Atemi puis Ippon pour le sanglier

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Il tremblait un petit peu; sûrement l'effet de l'impatience et de l'appréhension.
Mais il s'efforçait de rester calme, de maîtriser sa respiration.
Se mettre en garde, c'est tout.
Il lui fallait passer par là, se soumettre à cette épreuve, accepter ce combat très risqué s'il voulait recevoir, sorti vainqueur, la ceinture noire.

Aujourd'hui, mercredi 17 septembre, en ce début de matinée, le moment était venu de traduire concrètement des centaines d'heures d'exercices, d'attaques, d'esquives, d'immobilisations, de frappes, de prises...

On lui avait confié un adversaire à sa portée. Plutôt inexpérimenté. Pas un de ces tueurs roublards accompagné, lors d'une battue, par 10 de ses camarades.

D'ailleurs, il approchait, ce viandard...Quel âge pouvait-il avoir ? 25, 28 ans ? Humm, pas beaucoup plus.

L'endroit était idéal. Le massif boisé du Bougès se prêtait parfaitement à cette confrontation.
Ses copains sangliers attendaient plus loin, au bord du G.R.68, face au col de la Croix de Berthel, qu'il en finisse, l'encourageant par la pensée.

Il avait observé attentivement ce con qui rappliquait et décida d'attaquer par le flanc gauche car le viandard portait son flingue à l'épaule droite. En plus, il bénéficiait d'un angle mort de sa vision.
Dissimulé par des feuillus, il chargea.

Le choc fut rude.

Ce n'est que le lendemain qu'il apprit, par la presse, que le type avait été transporté par les pompiers à l'hosto de Mende, avec de sérieuses contusions aux cannes.

Lui, il avait décroché sa ceinture noire !


jeudi 18 septembre 2008

Accident de chasse mortel en Camargue : les canards vont-ils devoir s'équiper de défibrillateurs ?

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Discriminés ! COIN !
Vilipendés ! COIN COIN !
Révoltés ! COIN COIN COIN !

Ils en avaient eu sûrement marre, avec peut-être des envies de meurtre, de ces fumiers d'écolos, qui ne cessent de repousser les dates d'ouverture de la chasse au gibier d'eau.

Un piaf, ça se flingue dès le 14 juillet et non pas fin août ! Et pourquoi pas en décembre pendant qu'on y est ?
Chasseurs de volatiles, de migrateurs à plumes, écoeurés par cette discrimination scandaleuse frappant le littoral méditerranéen, ils allaient se venger.

Alignons les dates ! Alignons les bêtes !

Marais du Salin de Giraud (Camargue). C'est le marais salant le plus étendu d'Europe, le deuxième au monde par la taille. C'est un écosystème exceptionnel.
Ce n'est pas recommandé d'emprunter le CD36 à la fin de l'été car ça tire de partout.

Samedi 30 août 2008, le vieux et son fiston avaient décidé de massacrer des bestioles qui volent et qui pataugent dans l'eau.

Vers 22h30, fatigué, le premier a dit au second : "bordel , je suis naze, j'ai pas le courage de traverser les marais, vas-y, m'attends pas, va prendre la caisse, je te rejoins..."

Mais ça ne s'est pas goupillé comme il le fallait.

Tuer de l'animal, ça porte au coeur faut croire.

Le fils a retrouvé son daron dans la flotte. Mort. Le palpitant avait lâché du lest.


The dark side of the moon

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Bad trip aujourd'hui. Pas envie de vanner.

Rick Wright est décédé lundi 15 septembre, d'une foudroyante et merdique maladie.

Rick c'était Pink Floyd, avec David, Roger et Nick. Et Bob Ezrin aux consoles. Et Alan Parsons comme ingénieur du son.

Rick était aux claviers. Rick était l'âme du son de Pink Floyd.

Mes plus belles émotions musicales, c'est à ce groupe que je les dois.

1973 : 'The dark side of the moon'.

A écouter, sans prescription, même sans fumer. Un chef d'oeuvre.

Rick avait composé le morceau 'Us and Them'.

Babaille mon gars, t'en as fait planer des gens !

Us and Them
(Waters, Wright)

Us, and them
And after all we're only ordinary men.
Me, and you.
God only knows it's noz what we would choose to do.
Forward he cried from the rear
and the front rank died.
And the general sat and the lines on the map
moved from side to side.
Black and blue
And who knows which is which and who is who.
Up and down.
But in the end it's only round and round.
Haven't you heard it's a battle of words
The poster bearer cried.
Listen son, said the man with the gun
There's room for you inside.

"I mean, they're not gunna kill ya, so if you give 'em a quick short,
sharp, shock, they won't do it again. Dig it? I mean he get off
lightly, 'cos I would've given him a thrashing - I only hit him once!
It was only a difference of opinion, but really...I mean good manners
don't cost nothing do they, eh?"

Down and out
It can't be helped but there's a lot of it about.
With, without.
And who'll deny it's what the fighting's all about?
Out of the way, it's a busy day
I've got things on my mind.
For the want of the price of tea and a slice
The old man died.


mercredi 17 septembre 2008

Accident de chasse mortel à Eygliers : les chamois ont eu du pot !

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Soudain, il volu et tombit. Tout à coup, il volit et tombu. Brusquement, il vola et tomba.

Bref, il se fraisa si fort qu'il en claquit creva.

Faut dire que là-bas, quand tu tombes, c'est pas dans une ornière d'un champ de blé en plaine de Beauce.
Lui était dans les parages d'Eygliers (Hautes-Alpes), vallée de la Durance, dans les gorges du Guil (si tu vois où est Crévoux, c'est pas très loin).

Médidon, il faisait quoi, Patrick A. ce mercredi 03 septembre, à crapahuter avec un pote du côté de la Maison du Roy, un flingue en bandoulière ?

Pardi ! Il voulait buter du chamois. Quadragénaire sportif, dit-on, la chasse était sa passion.

Depuis une barre rocheuse au sud de la pointe de la Gardette, il s'est tapé une chute de 300 mètres.

32 professionnels issus de la CRS, du PGHM, des sapeurs-pompiers et des gendarmes de Guillestre et Briançon, appuyés par une quinzaine de chasseurs, se sont bougés le train pour retrouver son corps.

Patrick kiffait grave la chasse : d'ailleurs, le quotidien Le Dauphiné l'avait pris en photo, lui et son dabe, avec 2 sangliers de 150 kg comme trophées de rando sanglante.

Les chamois du coin ont un peu de répit.


mardi 16 septembre 2008

Accident de chasse mortel à Cusy : ce sera toi qui va... mourir !

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(photo D.Dron)

"Oui, il y a des derniers qui seront premiers, et des premiers qui seront derniers."
Evangile de Djiseusse Christ selon saint Luc (Lc 13, 22-30)

Bingo !

The winner is ...Le gagnant est ...La Haute-Savoie !

Après une lutte âpre, la Haute-Savoie a réussi en effet, parmi la bonne quarantaine de départements de la moitié sud de la France ouverte ce dimanche 14 septembre à la chasse, à décrocher la queue du Mickey.

Premier accident de chasse. Premier calanché. Un mort sinon rien...Mais le premier. En ce jour bénit des viandards.

Lieu-dit La Macette.Chemin des Perrières, 5ème à gauche après les cailloux.
Cusy, au coeur du massif des Beauges.

Lui, 35 ans, n'aura pas eu le temps de profiter du 12ème apéro de la journée.

Avec 4 de ses potes, il chassait le chevreuil.
Sur les coups de 17 heures, il s'est fait dégommer.

Une bastos dans le tiroir-caisse.

Les pompiers ont rappliqué dare-dare mais la messe était dite. Mes amitiés à votre dame. Bonsoir Clara.

Les gendarmes des brigades de Rumilly et Alby-sur-Chéran et les techniciens de l'identification criminelle de la compagnie d'Annecy vont avoir du turbin.

Ya vraiment des maladroits. On dirait qu'ils le font à dessein.


lundi 15 septembre 2008

Pour un holocauste écologique durable et soutenable ?

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"Il est rare de voir deux aninaux, surtout s'ils appartiennent à des espèces différentes, se disputer le même morceau de viande.
Même quand compétition il y a, elle se révéle souvent sans conséquence.
On voit parfois sur les plages un crabe s'enfouir dans un trou pour en réapparaître aussitôt, expulsé par son actuel occupant.
Le crabe se contente de s'en aller pour se mettre en quête d'un autre trou.
La compétition entre espèces-la compétition interspécifique- n'est guère plus qu'un accroc mineur, passager."

Daniel Simberloff (professeur émérite en écologie, université du Tennessee).

Quelques bouquins de D.Simberloff ont été publiés et traduits en français.

Ce type, un balèze dans son domaine, a travaillé sur l'évolution et l'extinction des espèces au cours des temps géologiques.

1ère extinction (440 millions d'années). 2ème extinction (380 millions d'années) ...Jusqu'à la 5ème (65 millions d'années), celle qui a vu la disparition des dinosaures.
Extinctions massives. Presque tout a été nettoyé, du plus petit être vivant au plus grand.

Cataclysmes sismiques, chute d'un astéroïde, coulées de lave colossales, refroidissements atmosphériques invraisemblables, telles furent les causes de ces catastrophes écologiques.Toutes naturelles et accidentelles.

Mais la vie s'est accrochée. La coopération, encore et toujours.

La sixième extinction sera l'oeuvre d'un seul prédateur. L'homme, Homo sapiens, qui, depuis 200000 ans, a saccagé, détruit, empoisonné la planète. La biodiversité n'est plus.Ne sera plus.

200000 ans ? Une paille à l'échelle des temps géologiques. Mais c'est un déclin dramatiquement actif car menaçant la propre survie du géant aux pieds d'argile. Le paroxysme destructeur est atteint : bienvenue au club de la mort.

Notre planète et le vivant se sont remis, plutôt bien que mal, de ces holocaustes écologiques préhistoriques grâce à la coopération.

C'est pourquoi je t'ai placé ce propos, en préalable, de D.Simberloff.

Cependant, l'homme a remplacé la coopération par la concurrence.

Pour un irrémédiable et funeste sort.

PS : la photo a été empruntée au blog d'Anne-Marie et de Jean-Marie : http://naturesauvage76.com


dimanche 14 septembre 2008

Accident de chasse à Fabrezan : il repart les mains vides...

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Le chasseur et la vigilance sanitaire.
La trichine (parasite) : un risque alimentaire dont on peut se prémunir.
Afin de se prémunir, une seule règle : faire cuire à coeur sa viande de sanglier (viande grise et non rosée !).

Le petit livre vert 2008 du chasseur (page 31).

Les marchands de charbon de bois du canton de Lézignan-Corbières ont perdu un client.
Pour cet habitant de Canet-d'Aude (c'est dans l'Aude, c'est stupéfiant n'est-ce pas ?), fini les barbecues, basta les bonnes grillades de steak de sanglier arrosées de litrons de rouge.
Il va devoir se mettre à la cuisine chinoise et utiliser des baguettes.

Je t'explique, Monique.

Mercredi 10 septembre, près de Fabrezan.Une battue au sanglier.Une de plus.
Un viandard d'une quarantaine d'années s'apprêtait à cartonner la bestiole quand ...

Pan ! Boum ! Ou l'inverse...On ne sait pas...

Le flingue sera interrogé pour éclaircir les circonstances du drame.

Car il a explosé (le fusil, pas le chasseur).

Main complètement détruite. Direction l'hosto de Montpellier, en hélico.


samedi 13 septembre 2008

Tortures infligées en vue d'un pur plaisir

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"Là où coule le sang, l'art est impossible."

Eugène Delacroix (1798-1863)

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vendredi 12 septembre 2008

Exclusif : l'automne 2008 sera froid dans les Landes ! Les chasseurs tombent déjà des arbres...

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Roger B.était paloumayre. C'est à dire un chasseur de palombes, en Sud-Ouest.

Un paloumayre a pour mission de glander au faîte d'une palombière pour attendre le passage de pigeons en partance pour le sud, sur la grande route de la migration et de les pulvériser dès qu'ils sont à portée.

Un con armé dans une cabane construite dans un 'narbe', pour résumer.

Roger B. était paloumayre et faisait le ménage dans sa hutte, remplissant le bar, car les journées sont longues pendant les affûts et en plus, il peut tasser sans que Germaine le gronde.

La saison du massacre de la palombe s'annonçait du côté du Bois Bourdon, près de Monségur, commune au potentiel indéniable (300 pélerins si exposition sud) des Landes.

Roger B. (72 ans) astiquait son fourbi quand...Il s'est pris pour Batman. Le big plongeon.

Une chute de 10 mètres de haut, faut se la respirer sans faire la grimace.

Etat critique. Transfusion sur place et rapatrié au CHU de Pellegrin, à Bordeaux.


jeudi 11 septembre 2008

L'ours Balou révèle : "dès que j'aurai 5mn, je lirai le Petit livre vert 2008 "

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"Il est temps qu'une voix s'élève pour appeler à la raison, notamment en réaffirmant la place de chacun, homme et animal.
Que cette voix soit celle du chasseur n'est pas vraiment étonnant : homme de nature depuis la nuit des temps, observateur attentif des lieux de vie de l'animal, ce naturaliste connaît les règles d'équilibre entre les hommes, les animaux et la nature."

Charles-Henri de Ponchalon, président de la Fédération nationale des massacreurs chasseurs, dans son introduction au Petit livre vert 2008.
(merci Valérie).

Prades. Au dessus d'Ax- les-Thermes. Entre Ariège et Aude.
Dimanche 07 septembre.
Thierry Bergeaud, 46 ans, homme de nature depuis la nuit des temps, était parti pour une battue au sanglier.
Avec ses potes de la société de chasse locale. Thierry en est le président, c'est dire !

Thierry Bergeaud, observateur attentif des lieux de vie de l'animal, ne pouvait pas ignorer que Balou gambadait dans les parages. Balou, c'est un ours slovène réintroduit dans les Pyrénées.

Thierry Bergeaud a cru voir un sanglier. Il a tiré (avec un 7 mm Remington Magnum) à l'instinct.

Au pif. Au hasard. Dès fois que...Ce serait trop con de louper ça...

A l'instinct. Sans avoir pensé, une seconde (et pourtant il était 09H30 donc, en principe, il était à jeun), à identifier la cible avant de faire feu.

Thierry Bergeaud est, nous indique le quotidien La dépêche du midi, très axé sur la sécurité.
Mais il a tiré à l'instinct.

Homme de nature depuis la nuit des temps, il a confondu un ours et un sanglier.

"Le chasseur était seul à son poste, il a entendu du bruit et vu la bête qui allait traverser un sentier, c'est à ce moment qu'il a tiré. L'ours avait été repéré à 8 heures, la battue démarrait à 9 heures, entre les deux, l'équipe de suivi n'a donné aucune information, on a laissé faire."
La Dépêche du Midi-09/09/08.

Thierry Bergeaud est un chasseur, un homme de nature depuis la nuit des temps. Il a entendu du bruit. Il a tiré.
A l'instinct.

Dis-moi, Thierry, président en exercice de ton groupe de tueurs en série, avais-tu parcouru ne serait-ce que l'introduction du Petit livre vert 2008 écrite par ton patron ?

Et au fait, sauras-tu distinguer un randonneur d'un lapin ?

Nota : Balou a été touché à la patte. Il appartient désormais à l'équipe technique de suivi de l'endormir puis de le soigner.


mercredi 10 septembre 2008

A Nîmes et Arles, l'impatience grandit : les ferias du sang approchent...

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La manif appelée le 13 septembre par l'Alliance Anticorrida et soutenue notamment par la Fondation Brigitte Bardot, l'Alliance végétarienne, l'ASPAS, la FLAC, Peta, le CRAC (la liste est longue et elle est visible sur le site de l'Alliance) tombe pile pendant la feria du riz d'Arles et précèdera la feria des vendanges de Nîmes.

Mais il ne sera pas question de céréales ou de rosé du Gard pendant ces moments festifs: on y verra du sang, du sang bien rouge, du vrai sang, encore du sang, qui s'écoulera à gros bouillons dans le sable chaud des arènes.

Au fait, pourquoi les organisateurs de ces spectacles ne les appellent-ils pas 'feria du sang" ? C'est bien de cela dont il s'agit non ? Et c'est moins hypocrite d'appeler les choses par leur nom.

"Mi-mascarade, mi-boucherie, fête du sang et de la cruauté, la corrida reste pour ceux qui entendent se placer sur le terrain de l'éthique, une barbarie scandaleuse."- Théodore Monod.

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mardi 9 septembre 2008

Corrida : Juan Francisco Presumido n'a même pas été foutu de mourir sur scène !

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Barcarrota (Badajoz). Dimanche 07 septembre 2008.

Honoré avait un sixième sens; il avait deviné que l'autre empaffé n'était pas dans son assiette. Ce puant avait commencé à lui tailler les muscles de l'échine, pour faire pisser le sang et l'affaiblir.
Mais il était mal à l'aise sur son cheval, ça se voyait. Teint verdâtre, comme s'il avait dégobillé toute la matinée. Gestes mal assurés de picador, important dans l'ignoble car partie prenante de la cuadrilla, cette équipe de tortionnaires au service d'un matador.
Tiens, celui-là, si je le chope, je vais lui faire regretter d'être né, cet Antonio Ferrera de mes deux !

Le picador n'en menait pas large; et pourtant, on était au début du 1er tercio.
Il avait quoi au juste ? Sa lance à la con faisait mal mais sans plus.

Honoré décida de jouer le jeu à fond...Excité, il se forca à être excité, pour provoquer davantage d'efforts de la part de cette ordure lugubre.

Juan Francisco Presumido se fit alors aider pour descendre de sa monture.

Et soudain, il se mit à mourir. Anévrisme de l'aorte et rupture.

Ce n'est qu'à l'hosto Infanta Cristina de Badajoz qu'il claqua pour de bon. A 37 balais.

Consolationem vestram : que va-t-il expier ? Quelle compensation va-t-il accorder pour se faire pardonner les saloperies éternelles qu'il a commises ?


lundi 8 septembre 2008

Galápagos (Guadalajara) : le rallye de la terreur et la promenade des tarés

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Après avoir erré longtemps dans la brousse, il atteint un village où se dresse une potence : "Dieu soit loué, me voilà en pays civilisé." - Jonathan Swift

Galápagos (Guadalajara). Espagne.
Fin août.

C'est un décor à la Mad Max, post-apocalyptique : le lit d'une rivière asséchée, des dunes arides, quelques buissons épineux, de la poussière, beaucoup de poussière, le soleil qui cogne et la chaleur.
Des centaines de véhicules : 4X4, quads, bagnoles customisées, tunées, motos de cross, tracteurs et même un bulldozer Caterpillar.
Un enfer mécanique, les moteurs tournant à fond. Certaines voitures hissent des drapeaux de pirates, ou même le drapeau franquiste.

Ces bêtes en ferraille forment un cercle. Au milieu de ce cercle, il y a une autre bête, sensible elle : un toro.

Car ce qui se passe ici, c'est un mélange de lâcher de toro en pleine campagne, de chasse mécanisée, de corrida et de rallye.

Après avoir été battu pour l'effrayer et le forcer à cavaler, le toro est rattrapé par ces véhicules en mouvement, encerclé, rabattu, bloqué, entouré...
Pied sur l'accélérateur, les conducteurs ont pour objectif de toujours contenir le toro dans une sorte de labyrinthe hurlant, de l'empêcher de fuir dans la campagne environnante.

Le toro fou de terreur, les cornes meurtries à force de taper dans les carrosseries, beuglant sans arrêt, s'arrête parfois, comme face à un mur, les poumons en feu.
Et là, les spectateurs juchés sur les capots lui jettent des canettes de bière vides et des pierres pour le contraindre à repartir pour un chemin de croix supplémentaire.

L'agonie va durer plusieurs heures. Quand tout le monde se sera bien amusé, aura picolé comme des trous sans fin, un type s'approchera du toro. L'animal sera de toute façon incapable de bouger car au bord de l'épuisement.

Il lui mettra deux balles dans la tête. Avant qu'il ne soit découpé pour le méchoui qui suivra, le corps restera à la disposition de tous les tarés, hommes, femmes et enfants, qui ont participé à ce cauchemard ludique.
Ultime humiliation : des gosses viendront taper dedans avec le bout du pied afin de vérifier que la bête est effectivement morte.

Ce samedi 30 août, en examinant de plus près le cadavre du pauvre toro, l'une de ces ordures s'est exclamée : "Hé! Le toro est aveugle !".

dimanche 7 septembre 2008

Rieumes : 10 ans de tortures, ça se fête !

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Cela fait donc 5 mois que la ville de Rieumes, en Haute-Garonne, a eu l'autorisation définitive de verser dans le sordide et l'infâme et de retourner, quelle fierté, à l'âge des cavernes.

En effet, début avril 2008, la Cour d'appel de Toulouse a fait un magnifique cadeau aux atrophiés de la sensibilité en accordant à cette commune flétrie le droit d'organiser des corridas au motif de la persistance de cette tradition locale.

Ce sont plus de 7 années de lutte et de procédures judiciaires conduites principalement par l'Alliance anticorrida (et la FLAC) qui ont été anéanties.

Rieumes organise par conséquent ce week-end son spectacle de sang et de mort.

La FLAC et AnimalAmnistie appellent tous les opposants à cette tradition dégradante à venir exprimer leur indignation ce dimanche 07 septembre.

Une haie de déshonneur avec tambour sera formée et une distribution de tracts est prévue.

Le rendez-vous est fixé sur le parking du magasin Champion.

"La corrida n'est ni un art ni une culture, mais la torture d'une victime désignée avec autour des badauds qui regardent" - Emile Zola


samedi 6 septembre 2008

Bien-être animal : la France est bonne dernière de la classe

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Dans un entretien qu'il a accordé au quotidien Le Monde (visible sur le site depuis le 05 septembre), Jean-Baptiste Jeangène Vilmer, auteur de l'ouvrage Ethique Animale (PUF), dit que la France est, à l'échelle européenne, la lanterne rouge du bien-être animal.
Il faut dire qu'avec ses traditions gastronomiques (cuisses de grenouilles, foie gras), son rapport identitaire avec la bouffe (andouillette, viande saignante ...), ses élevages concentrationnaires, la corrida, la chasse (c'est le seul pays en Europe où le nombre de viandards excède le million), son goût pour les cirques animaliers, les zoos et le nombre d'abandons d'animaux domestiques, notre belle nation a des arguments à faire valoir.

Les abandons de chiens et de chats, justement.
Je suis tombé sur un reportage publié dans Le Progrès de Lyon consacré au refuge SPA du Pierray, à Dompierre-sur-Veyle.
Les chiffres de 2007 en matière d'accueil vont être explosés ! Début septembre, ce sont 1600 bestioles qui ont déjà été recueillies. Plus de la moitié correspond à des abandons.
Le reste ? Des anciens propriétaires qui ramènent le chien offert en cadeau parce qu'il coûte trop cher désormais, qui rendent le lapin parce que le gosse ne veut plus s'en occuper, le chat parce que le couple divorce (raison invoquée de plus en plus), parce que la famille déménage etc.

Quand tu prends connaissance de ces éléments, tu te dis que les campagnes d'affichage, de sensibilisation, les émissions de télé (30 Millions d'Amis), ne servent à rien ! Autant pisser dans un violon...
Cela fait des années et des années qu'on dit, qu'on rabâche qu'un animal n'est pas un objet, un banal produit de consommation et tout ça pour en arriver là ?
Le pire, c'est que cette tendance n'est pas éphémère.

On sait que les animaux ont un coeur mais les français ?

CHIEN ABANDONNE

Comme les « 300.000 » saligauds,
Qui laissent tomber leurs animaux,
A la veille des congés payés,
Comme les trois cents mille assassins,
Qui abandonnent, chats et chiens,
Sans espoir de les retrouver,
Préméditant, leur saloperie ;
Madame et monsieur sont partis.


Le chien qui remuait la queue,
Avait du bonheur plein les yeux,
Installé sur le siège arrière,
De la 604 en partance,
Pour la grand route des vacances,
Qui doit passer par la fourrière,

Quand l’animal devient trop lourd ;
Avec ces dix kilos d’amour.

Et la voiture s'est arrêtée,
Et la portière s'est refermée,

Tout, c’est passé, comme prévu,
Et la voiture est repartie,
Le chien encore tout étourdi,
Fait celui qui ne comprend plus,
A la même heure, un peu partout ;
D’autres chiens sont devenus fous.

Appui, sur l’accélérateur,
110, 120, 130 à l’heure,

« Le chien va-t-il nous rattraper ? »
Il avait beau être bâtard,
Il était capable d’avoir,
Des accès de fidélité,
Effectivement, le chien courrait ;
Après l’auto qui s’enfuyait.

Les maîtres se sont retournés,
Un court instant pour vérifier,
Si le chien les suivait encore,
Mais, le code, nous a dit cent fois,

Qu’il faut regarder devant soi,
Et, la route a compté « Deux morts »
Après l’horrible collision ;
D’une 604, et d’un camion.

« C’est vrai, que les Routiers !
Sont sympa des fois ;
Vous n’ pensez pas ? »

Alors le chien, s’est arrêté,
On ne sait pas s’il a pleuré,
On ne sait pas, s’il s’est marré,
Il est parti, à travers champs,
Loin des rumeurs de l’accident,
La queue flottant, au vent d’été,
Une petite fille l’a recueillie ;
« Et mort aux cons ! Et vive la vie ! »

Patrick Font & Val


vendredi 5 septembre 2008

A.L.F. - Animal Liberation Front.

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De l'extérieur, comme ça, ça a l'air horrible...Evidemment, à froid, c'est abject...Si tu es une âme sensible, c'est impossible que de voir un tel spectacle.
Et puis, tenter de comprendre...De l'intérieur.
Réaction légitime, difficile, mais légitime.

Il y en a qui essaie, pour devenir solide. Pour savoir de quoi on parle vraiment.

Je n'ai jamais assisté à une corrida. Ni accidentellement ni volontairement.
Je suis aussi et encore incapable de regarder plus de 30 secondes un documentaire tel qu'ALINÉA 3, qui a été réalisé par Minotaure Films, la petite entreprise de notre ami Jérôme Lescure.
Jérôme, Delphine, Valérie, ont monté une petite structure qui a pour objet la production, la réalisation et la distribution de films, dans le but de dénoncer toute forme d’exploitation animale.

ALINÉA 3 est une oeuvre suffocante. Un teaser (c'est à dire un extrait du film, et non pas une bande-annonce), est proposé là :
http://www.minotaurefilms.com/html/videos_page/page_alinea3.html

Minotaure Films veut passer à autre chose : une fiction, cette fois.
Afin de donner encore plus de force à l'image.

A.L.F. (Animal Liberation Front).

A.L.F.
C'est le titre de ce grand projet de film. Un long-métrage qui éclairera l'engagement d'individus, gentils comme pas deux, très éloignés des canons de l'éco-terrorisme, pour la libération d'animaux suppliciés.
Le coeur de cette fiction sera l'expérimentation animale et les conditions atroces dans lesquelles sont tenus des êtres sensibles.

Dévoiler la vérité au public. L'écoeurer si nécessaire.

Jérôme et son équipe ont besoin de sous. De pèze, d'artiche, de flouze, de braise, pour mener son projet à bon port.

Tu peux aller sur cette page; tout ce que tu feras, ce sera bien.

http://www.minotaurefilms.com/html/aideznous/page_aideznous.html


jeudi 4 septembre 2008

Avec des défenseurs pareils, la planète n'a pas besoin d'ennemis

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Comme t'y es fou ! J'allais oublier de te parler du hors-série juillet-août-septembre des Casseurs de pub, les mêmes qui publient La Décroissance, le mensuel de la joie de vivre.

Pour 4 euros, tu auras 76 pages de bonne poilade sur les écotartufes*, ces Nicolas Hulot, Luc Ferry, Albert de Monaco, Pierre Radanne, David Douillet, Maud Fontenoy, Max Havelaar, Jacques Attali, Luc Besson etc., pour qui l'écologie, la verte attitude, le développement durable et autres luttes contre le réchaufffement climatique sont d'abord et essentiellement :

- un moyen de s'en mettre plein les fouilles
- l'occasion de redonner une virginité (moyennant finances) aux plus gros pollueurs et prédateurs de la planète
- le plaisir de chanter des berceuses pour le bon peuple qui pige que dalle (du genre la croissance, donc les affaires, c'est bon pour la planète)
- l'opportunité de se faire un max de blé (tiens, je l'ai déjà dit !).

Prends Antoine, le chanteur en chemisette tahitienne. Antoine, il devient méchant quand on touche à sa mer, à ses océans.
"Touchez pas à la mer" qu'il a dit ! En fait, c'est plutôt "Touchez pas à mon oseille" !

On apprend que tous les 6 mois, ce lascar qui nous prend pour des demeurés fait 40000 km en avion pour faire la promo de ses daubes musicales, vendre son image à des industriels, animer une série d'émissions sur les Seychelles et te permettre, grâce à son site internet, de gagner...des voyages en avion pour des destinations de rêve.

Antoine collabore : il vend les lunettes Ushuaia, tu sais, un des produits franchisés dérivés de la marque Nicolas Hulot (gels douche...).
Nicolas Hulot, ambassadeur à perpète de L'Oréal, E. Leclerc, Bouygues, TF1 et autres multinationales (propriétaires des médias) des pays riches qui consomment, je le rappelle, 80% des ressources planétaires.

Toutes ces célébrités, évangélisatrices de la société de consommation, qui posent leurs culs sur des bateaux de luxe mais qui t'enjoignent (et te culpabilisent ?) d'éteindre les lumières de ta piaule en sortant et de ne pas laisser couler l'eau du robinet quand tu te laves les dominos.

En décembre 2006, depuis le pôle nord, Albert de Monaco a brutalisé son petit corps tout bronzé pour crier à la face du monde : "faisez attention, crotte de bique (Albert est poli car c'est un prince), au réchauffement climatique !"

Peu après, il est allé, avec son jet privé, à Chambéry pour acheter des panneaux solaires.
Et ton circuit de formule 1, il est engazonné, Albert ?

* écotartufes peut prendre 2 'f', oui, certes, bien volontiers, c'est autorisé...


mercredi 3 septembre 2008

Siné Hebdo : ça va chier dans la colle, ça va branler dans le manche

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Je vais te faire une confidence.

A l'origine, en publiant ce blog, j'avais eu l'idée de faire risette à tous les accidents de chasse, d'en parler sur un ton décalé et vachard et de balancer grave sur les gros cons de chasseurs.
Dans un coin de ma petite tête trottaient les chroniques de Siné dans Charlie Hebdo et sa façon intransigeante et mordante de rapporter les coups et blessures issus de ce loisir de trépanés du bulbe.

Après 25 ans de fidélité à Charlie Hebdo, j'ai cassé mon abonnement.
Sous la direction de Philippe Val, que j'ai pourtant connu alors qu'il se produisait en tant qu'artiste, presque gracieusement, pour les anars, en compagnie de Patrick Font, cet hebdo est devenu une sombre bouse.
Aujourd'hui, Philippe Val squatte les plateaux télé, sert la soupe (excellente et goûtue) aux puissants de ce monde, fayote avec tous ceux qui sucent les patrons du CAC 40 et a transformé ce journal en porte-parole navrant de l'ordre injuste.

Au début de l'été 2008, prenant prétexte d'un article maladroit, il a dégagé Siné, figure historique de Charlie Hebdo (et de Hara-Kiri bien sûr) aux côtés de Cavanna, Cabu, Choron, Reiser, j'en passe et des très bons.

Cette histoire a fait le tour des rédactions et du net. Tu peux te faire une piqûre de rappel à peu de frais en tapant dans un moteur de recherche les mots ' Siné' 'Charlie Hebdo'.

Bref, Siné s'est fait lourder comme un malpropre. Une pétition de soutien a circulé et a recueilli un pacson de signatures (15000 aux dernières nouvelles).

Mais le gars a de la ressource et il est décidé à ne pas se laisser emmerder. Il a survécu aux intimidations et à la censure de l'appareil d'Etat gaulliste...C'est pas un blanc-bec qui va lui donner des leçons de savoir-vivre !

Il a fignolé un canard, à l'arrache. Siné Hebdo, que ça s'appelle.

Que du beau monde derrière. Guy Bedos, Carali, Philippe Geluck, Tardi, Vuillemin, Benoît Delépine, Denis Robert, Raoul Vaneigem...La liste est incomplète et impressionnante.

Cet hebdo, sans pub, 16 pages, sort mercredi prochain, soit le 10 septembre, au prix de 2 euros.

Si tu veux me faire plaisir, faire chier les cons, savater la tronche de ceux qui dirigent ce monde, achète Siné Hebdo.

PS : Xavier, mon pote, cet article t'est dédié. Ya pas de kiosque à journaux, là où tu es désormais. Je suis certain que si tu étais encore là, Charlie Hebdo ne serait pas devenu ce qu'il est.

Nota : à l'intention des flics d'Edvige et des RG : zavez de quoi compléter vos notes, hein ?


mardi 2 septembre 2008

Accident de chasse mortel à L'Isle-Adam : grâce au témoignage du sanglier, le tireur a été interpellé

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Alors ça, c'est la meilleure ! C'est tout bonnement insolite...Si même les viandards admettent que leur loisir de neuneus alcoolisés est dangereux, ya du progrès...Le potage s'éclaircit !

Mais il faut mettre un petit bémol à cet éclair de lucidité : c'est parce que l'un des leurs a été canardé et tué, dans des conditions grotesques il faut dire.

S' il s'était agi d'un banal promeneur en forêt, les tueurs d'animaux auraient moins couiné et auraient invoqué la fatalité, cette collaboratrice bien utile en de pareilles cironstances.

Je te raconte.

Nous ne sommes pas dans les Landes, ni dans le Gers ni en Loir-et-Cher mais dans le Val-d'Oise, en forêt de L'Isle-Adam.
Samedi 23 août.

Deux chasseurs s'acharnaient à vouloir buter du sanglier. Pas en battue classique mais à l'affût. Cette méthode consiste à se faire chier toute la journée à repérer les traces des passages du sanglier, ses endroits préférés puis à se placer en haut d'un mirador en espérant sa venue, généralement en début de soirée (cette gentille bestiole a une activité nocturne intense). Et là, vas-y que j'assaisonne !

Jean, chasseur très expérimenté nous dit-on (Le Parisien, édition du 02 septembre) en avait-il plein le dos d'attendre l'animal ? Toujours est-il qu'il hèle (tu connais beaucoup de blogs qui emploient le verbe héler ?) son pote installé dans un autre mirador à proximité pour lui faire savoir qu'il descend le rejoindre.

Une fois descendu, 3 coups de feu. Jean a pris une balle dans le buffet et tombe raide mort.

Car il y avait un troisième chasseur dans les parages, qui tenait lui aussi à ramener coûte que coûte un trophée.
Comme d'hab', il a raconté aux gendarmes qu'il avait pensé que c'était un sanglier qui s'agitait dans les feuillus.

Sauf que le flingueur fou s'est barré comme un voleur quand il a vu qu'il avait merdé ! Il a pris la fuite !

Les gendarmes ont mis presque une semaine pour le gauler, dans son domicile de Presles (Oise).

Après la garde à vue, il a été remis en liberté sous contrôle judiciaire (bin oui, c'est seulement un homme qui a été tué).

"Ce qui s’est passé est terrible et surtout inadmissible ", répètent les chasseurs du coin.


lundi 1 septembre 2008

Le chasseur exemplaire ne tire pas pour tirer, il tire...

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C'est fait !

J'ai trouvé le modèle, quasi parfait, du chasseur, la pièce idéale, le prototype.

Il est expérimenté : Louis a 65 ans et des années, il ne sait plus combien, de permis de chasse derrière lui.

Il aime chasser seul, quand l'aube blanchit la campagne, le chien haletant à ses côtés, admirant la nature (cet homme, pas le clébard) : Louis participait à une battue au sanglier, le 15 août dernier.

Il ne tire pas pour tirer. Ce n'est surtout pas un viandard. Quand il tire, c'est à bon escient. Toujours avec discernement : ce jour là, il a vu le sanglier, tout proche, traverser la RN 124 et il a allumé grave... 3 coups de feu.

Récapitulons.

Louis a du métier. Il participait à une battue au sanglier, près d'Ordan-Larroque (Gers).
Aux aguets, il voit une bestiole détaler et traverser la route nationale, celle qui relie Auch à Vic-Fezensac, si ça peut t'aider.

Et comme un gros naze, il défouraille. Dans le plus strict mépris des règles élémentaires de sécurité, tu sais, celles qu'il était supposé avoir retenues, assimilées, depuis le temps...

Déjà, les véhicules avaient ralenti, les conducteurs étant étonnés, ya de quoi, par le spectacle de sangliers rabattus vers un endroit passant, très fréquenté (on est en août). Certains s'arrêtant carrément.

L'une des balles traverse la vitre de la grange d'une habitation, à quelque 170 mètres de là. Elle continue sa course à travers une caravane, stationnée à l'intérieur et occupée l'été. Elle la traverse de part en part, à hauteur d'homme.
Heureusement, la caravane était vide à cette heure là.

Louis s'est tapé de la correctionnelle. En comparution immédiate pour mise en danger de la vie d'autrui.

Il a écopé de 2 ans d'interdiction de chasser.

La défense de Louis a tenu en une phrase.

C'est pour cette raison que je trouve ce chasseur exemplaire.

Une phrase. Une seule. Exquise.

Tu devines ?

La voilà : "Je me suis retrouvé nez à nez avec la bête. Quand on la voit, on ne voit plus que ça !"