Au début de son livre " La mort donnée en spectacle", Claire Starozinski (Alliance Anticorrida) reprend un extrait des "Lettres au Castor" de Jean-Paul Sartre.
Le voici : " Il est de fait que le toro idéal, celui dont le torero fait ce qu'il veut, est une sorte de saint-cyrien des taureaux, coléreux, héroïque, stupide, qui fonce partout.Ceux qu'on nous a montrés reculaient devant l'étoffe rouge en grattant le sol de leurs sabots et en mugissant lamentablement.Il y en a même un qu'on n'a pas pu tuer : il foutait le camp.
Les bêtes saignaient tout ce qu'elles savaient et il fallait s'y reprendre à quatre fois pour les tuer.On leur arrachait l'épée inefficace plantée dans la nuque, on leur en plongeait une autre, et ainsi de suite jusqu'à ce qu'ils tombent.Encore fallait-il alors les achever au couteau."
Le matador (tueur en espagnol) mérite bien son nom. Il ne risque que très rarement sa vie.Tu dirais quoi d'une civilisation qui glorifierait un tueur ? En ferait le pivot d'une tradition ?
Julio Benítez "El Cordobés hijo" est un tueur qui, donc, ne risque quasiment rien en ôtant la vie à une pauvre bestiole après l'avoir suppliciée.
Cependant, il s'est fait dégommer jeudi 29 mai, dans l'arène de Córdoba.
Son premier toro ne l'a pas loupé : deux coups de cornes dans la canne gauche (15 et 10 cm).
Julio Benítez "El Cordobés hijo" fait peut-être des sauts de carpe magnifiques mais il reste un crétin absolu et infâme.
Après avoir reçu les premiers soins (suture, drainage car décollement sous-cutané, pansement..), il a tenu à revenir dans l'arène, contre l'avis du corps médical, pour tuer un toro qui passait pas là. Le sixième de l'après-midi.
Je me demande si le terme "décadente" appliqué à une société qui célèbre de telles ordures n'est pas trop mesuré ?
Le voici : " Il est de fait que le toro idéal, celui dont le torero fait ce qu'il veut, est une sorte de saint-cyrien des taureaux, coléreux, héroïque, stupide, qui fonce partout.Ceux qu'on nous a montrés reculaient devant l'étoffe rouge en grattant le sol de leurs sabots et en mugissant lamentablement.Il y en a même un qu'on n'a pas pu tuer : il foutait le camp.
Les bêtes saignaient tout ce qu'elles savaient et il fallait s'y reprendre à quatre fois pour les tuer.On leur arrachait l'épée inefficace plantée dans la nuque, on leur en plongeait une autre, et ainsi de suite jusqu'à ce qu'ils tombent.Encore fallait-il alors les achever au couteau."
Le matador (tueur en espagnol) mérite bien son nom. Il ne risque que très rarement sa vie.Tu dirais quoi d'une civilisation qui glorifierait un tueur ? En ferait le pivot d'une tradition ?
Julio Benítez "El Cordobés hijo" est un tueur qui, donc, ne risque quasiment rien en ôtant la vie à une pauvre bestiole après l'avoir suppliciée.
Cependant, il s'est fait dégommer jeudi 29 mai, dans l'arène de Córdoba.
Son premier toro ne l'a pas loupé : deux coups de cornes dans la canne gauche (15 et 10 cm).
Julio Benítez "El Cordobés hijo" fait peut-être des sauts de carpe magnifiques mais il reste un crétin absolu et infâme.
Après avoir reçu les premiers soins (suture, drainage car décollement sous-cutané, pansement..), il a tenu à revenir dans l'arène, contre l'avis du corps médical, pour tuer un toro qui passait pas là. Le sixième de l'après-midi.
Je me demande si le terme "décadente" appliqué à une société qui célèbre de telles ordures n'est pas trop mesuré ?
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