samedi 6 septembre 2008

Bien-être animal : la France est bonne dernière de la classe

jessy_dia

Dans un entretien qu'il a accordé au quotidien Le Monde (visible sur le site depuis le 05 septembre), Jean-Baptiste Jeangène Vilmer, auteur de l'ouvrage Ethique Animale (PUF), dit que la France est, à l'échelle européenne, la lanterne rouge du bien-être animal.
Il faut dire qu'avec ses traditions gastronomiques (cuisses de grenouilles, foie gras), son rapport identitaire avec la bouffe (andouillette, viande saignante ...), ses élevages concentrationnaires, la corrida, la chasse (c'est le seul pays en Europe où le nombre de viandards excède le million), son goût pour les cirques animaliers, les zoos et le nombre d'abandons d'animaux domestiques, notre belle nation a des arguments à faire valoir.

Les abandons de chiens et de chats, justement.
Je suis tombé sur un reportage publié dans Le Progrès de Lyon consacré au refuge SPA du Pierray, à Dompierre-sur-Veyle.
Les chiffres de 2007 en matière d'accueil vont être explosés ! Début septembre, ce sont 1600 bestioles qui ont déjà été recueillies. Plus de la moitié correspond à des abandons.
Le reste ? Des anciens propriétaires qui ramènent le chien offert en cadeau parce qu'il coûte trop cher désormais, qui rendent le lapin parce que le gosse ne veut plus s'en occuper, le chat parce que le couple divorce (raison invoquée de plus en plus), parce que la famille déménage etc.

Quand tu prends connaissance de ces éléments, tu te dis que les campagnes d'affichage, de sensibilisation, les émissions de télé (30 Millions d'Amis), ne servent à rien ! Autant pisser dans un violon...
Cela fait des années et des années qu'on dit, qu'on rabâche qu'un animal n'est pas un objet, un banal produit de consommation et tout ça pour en arriver là ?
Le pire, c'est que cette tendance n'est pas éphémère.

On sait que les animaux ont un coeur mais les français ?

CHIEN ABANDONNE

Comme les « 300.000 » saligauds,
Qui laissent tomber leurs animaux,
A la veille des congés payés,
Comme les trois cents mille assassins,
Qui abandonnent, chats et chiens,
Sans espoir de les retrouver,
Préméditant, leur saloperie ;
Madame et monsieur sont partis.


Le chien qui remuait la queue,
Avait du bonheur plein les yeux,
Installé sur le siège arrière,
De la 604 en partance,
Pour la grand route des vacances,
Qui doit passer par la fourrière,

Quand l’animal devient trop lourd ;
Avec ces dix kilos d’amour.

Et la voiture s'est arrêtée,
Et la portière s'est refermée,

Tout, c’est passé, comme prévu,
Et la voiture est repartie,
Le chien encore tout étourdi,
Fait celui qui ne comprend plus,
A la même heure, un peu partout ;
D’autres chiens sont devenus fous.

Appui, sur l’accélérateur,
110, 120, 130 à l’heure,

« Le chien va-t-il nous rattraper ? »
Il avait beau être bâtard,
Il était capable d’avoir,
Des accès de fidélité,
Effectivement, le chien courrait ;
Après l’auto qui s’enfuyait.

Les maîtres se sont retournés,
Un court instant pour vérifier,
Si le chien les suivait encore,
Mais, le code, nous a dit cent fois,

Qu’il faut regarder devant soi,
Et, la route a compté « Deux morts »
Après l’horrible collision ;
D’une 604, et d’un camion.

« C’est vrai, que les Routiers !
Sont sympa des fois ;
Vous n’ pensez pas ? »

Alors le chien, s’est arrêté,
On ne sait pas s’il a pleuré,
On ne sait pas, s’il s’est marré,
Il est parti, à travers champs,
Loin des rumeurs de l’accident,
La queue flottant, au vent d’été,
Une petite fille l’a recueillie ;
« Et mort aux cons ! Et vive la vie ! »

Patrick Font & Val


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