mardi 2 septembre 2008

Accident de chasse mortel à L'Isle-Adam : grâce au témoignage du sanglier, le tireur a été interpellé

faune4

Alors ça, c'est la meilleure ! C'est tout bonnement insolite...Si même les viandards admettent que leur loisir de neuneus alcoolisés est dangereux, ya du progrès...Le potage s'éclaircit !

Mais il faut mettre un petit bémol à cet éclair de lucidité : c'est parce que l'un des leurs a été canardé et tué, dans des conditions grotesques il faut dire.

S' il s'était agi d'un banal promeneur en forêt, les tueurs d'animaux auraient moins couiné et auraient invoqué la fatalité, cette collaboratrice bien utile en de pareilles cironstances.

Je te raconte.

Nous ne sommes pas dans les Landes, ni dans le Gers ni en Loir-et-Cher mais dans le Val-d'Oise, en forêt de L'Isle-Adam.
Samedi 23 août.

Deux chasseurs s'acharnaient à vouloir buter du sanglier. Pas en battue classique mais à l'affût. Cette méthode consiste à se faire chier toute la journée à repérer les traces des passages du sanglier, ses endroits préférés puis à se placer en haut d'un mirador en espérant sa venue, généralement en début de soirée (cette gentille bestiole a une activité nocturne intense). Et là, vas-y que j'assaisonne !

Jean, chasseur très expérimenté nous dit-on (Le Parisien, édition du 02 septembre) en avait-il plein le dos d'attendre l'animal ? Toujours est-il qu'il hèle (tu connais beaucoup de blogs qui emploient le verbe héler ?) son pote installé dans un autre mirador à proximité pour lui faire savoir qu'il descend le rejoindre.

Une fois descendu, 3 coups de feu. Jean a pris une balle dans le buffet et tombe raide mort.

Car il y avait un troisième chasseur dans les parages, qui tenait lui aussi à ramener coûte que coûte un trophée.
Comme d'hab', il a raconté aux gendarmes qu'il avait pensé que c'était un sanglier qui s'agitait dans les feuillus.

Sauf que le flingueur fou s'est barré comme un voleur quand il a vu qu'il avait merdé ! Il a pris la fuite !

Les gendarmes ont mis presque une semaine pour le gauler, dans son domicile de Presles (Oise).

Après la garde à vue, il a été remis en liberté sous contrôle judiciaire (bin oui, c'est seulement un homme qui a été tué).

"Ce qui s’est passé est terrible et surtout inadmissible ", répètent les chasseurs du coin.


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