vendredi 18 juillet 2008

On n'arrête pas l'inévitable évolution des êtres et des choses...






Ils sont pugnaces, nos amis espagnols. Combatifs. Manifester à Valencia, il faut le vouloir. C'est une ville taurine et fière de l'être.
Mais même si le combat s'annonce rude, ingrat, ils ne sont pas découragés.

Quand je vois ici ou là quelques signes de lassitude concernant les nobles mobilisations que nous conduisons contre la maltraitance animale et pour la reconnaissance de la dignité de l'animal, je renvoie aux premiers temps du féminisme, en France ou en Angleterre, au 19ème siècle.

Les rares femmes qui se sont élevées contre l'infériorité de leur statut social, ont osé vouloir améliorer leur place dans la société, ont été moquées, insultées, méprisées. Très minoritaires qu'elles étaient. Toutes puissantes par contre, étaient l'autorité patriarcale, l'emprise religieuse, la morale familiale.
Il fallait être courageuse pour clamer que le droit de vote des femmes ne servait à pas grand chose tant que ces dernières continuaient à dépendre entièrement du bon vouloir d'un homme pour vivre.
Il fallait être rebelle pour revendiquer le contrôle des naissances (ce qui a mené un certain nombre de femmes en prison), pour remettre en cause la maternité, convention écrasante et totalitaire.
Il ne fallait pas être avare d'efforts pour obtenir l'accès au travail (et sa juste rétribution), condition qui procure l'indépendance matérielle.

Toutes ces exigences sacrilèges devaient affaiblir l'édifice social de l'époque, répondait-on. L'attaquant à la base. Frappant son pilier : une morale de préjugés masculine fondant un ordre social vieilli, injuste et aigre.


On n'arrête pas l'inévitable évolution des êtres et des choses...

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