dimanche 27 juillet 2008

Contre la religion de l'hyper propre et de l'eau claire











Aurais-je été récompensé de mes efforts ?
Passant pour un illuminé, j'avais diversifié il y a un an les réceptacles d'eau dans le jardin avec pour objectif d'en faire des points d'eau stagnante, croupie, vaseuse à souhait, pour accueillir davantage d'oeufs et de larves d'insectes divers.

J'ai eu pleins de moustiques. Normal. Un paquet de Syrphidés. Evidemment. Et elle, hier.
Belle chérie. Magnifique demoiselle. Anax impérial (Anux imperator). Commune en Europe, certes, mais elle est présente chez moi et c'est super.
J'ai aperçu Libellula depressa (abdomen jaune et brun chez la femelle). Un couple, je crois.

Pour fêter ça, je te livre un court extrait de l'ouvrage majeur de François Terrasson, décédé en janvier 2006, naturaliste, conférencier, journaliste.

"La peur de la nature" aborde le problème des vraies raisons de la destruction de la nature. Ces causes, elles sont psychologiques, tu t'en doutes, ayant un rapport profond aux forces originelles.

"
Laisser exister la friche ou le marais, c'est laisser vivre en soi les émotions.
Toutes les émotions, même les plus désagréables, les difficiles, les négatives.
L'un de nos comportements appris est de toujours tenter de nier la réalité de ce qui ne nous convient pas.

Quand nous avons peur, nous voulons à toute force ne pas avoir peur.
Ainsi d'un problème de gestion des écosystèmes, nous sommes passés à un problème de gestion des émotions.
Les systèmes naturels ne peuvent être préservés que par des gens dont le management émotionnel suit la voie du libre passage de l'énergie, plutôt que celle de la contrainte.

Nous ne trouvons pas, c'est évident, dans la nature, que des individus de ce type. Beaucoup de personnes ayant bétonné leurs pulsions vont dans des lieux naturels justement pour trouver là ce qu'elles ont tué en elles
."

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