vendredi 24 octobre 2008

Sales bêtes

9782700301946

C'est un petit livre, deux cents pages en gros; mais c'est un condensé de qualité. Et c'est emballant.

15 chapitres, sans compter l'introduction.

Il parle, avec passion, de l'élevage en batterie (sur 50 millions de poules pondeuses, 80% sont détenues dans des misérables et ignobles cages larges comme une feuille papier de format A4), de la chasse, de la corrida et du lobby tauromachique, de la 'Dog connection', filière juteuse du trafic de chiens, de l'affaire Cannelle, des anti-ours, poujadistes et viandards associés, de l'agonie des bébés phoques, cette chasse qui soulève le coeur...

Allain Bougrain-Dubourg, par ailleurs président de la LPO, a publié un bouquin qui donne du coeur à l'ouvrage.
Qui soutient la volonté de parler au nom des sans-voix. Qui appelle au combat, quotidien, éreintant mais indispensable pour ces sales bêtes qui ne comptent que sur nous.

Il revient sur les sujets pivots qui, sensibles dans l'opinion publique (la chasse, la corrida sont rejetées très majoritairement) ne sont pas encore suffisamment pris en compte par les décideurs, otages volontaires ou impuissants des traditions connes et cruelles.

Allain Bougrain-Dubourg n'a aucune leçon à recevoir de quiconque en matière d'engagement. L'inimitié dont il est l'objet dans le camp d'en face, celui des ennemis du vivant, de l'animal, plaide pour lui. Et ça dure...Depuis des années.

"Sales bêtes ? Respectons-les..." Editions Arthaud. 15 euros.

Page 46, il consacre un chapitre aux militants de l'ombre, ces militants qui côtoient l'illégalité dans certaines de leurs actions.

Un extrait :

"Si la police a classé le Front de libération des animaux dans les groupes de "terroristes", les militants de la cause animale ne sont guère considérés dans les fichiers des services anti-terroristes européens.

En France (et jusqu'à présent !), ils poursuivent le combat en limitant les actions illégales au profit d'opérations déstabilisantes.

En perturbant une chasse à courre qui finit par renoncer à poursuivre le cerf, les militants estiment avoir gain de cause.

Leur engagement se montre tout aussi efficace lors du déterrage de renards ou de blaireaux, tandis que les manifestations en marge des courses de taureaux commençent à porter leurs fruits."


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