lundi 3 novembre 2008

Accident de chasse à Ames : la balle de l'amitié

rcchasse_france

J'en aurai chialé; de belles histoires comme celles-là, il faut les mettre au chaud, les conserver dans de la ouate.

C'est une amitié comme on n'en fait plus. Des amis fidèles, chacun apportant ses propres forces à cette relation.

Une amitié de jeunes hommes, sortis tout juste de l'adolescence, nouée solidement, virile, sentant un peu des aisselles, en dépit des moments creux, une relation assurée respectant le partage de l'autre.

Augustin Meaulnes (personnage central du célèbre roman d'Alain-Fournier) aurait pu dire de cette amitié vraie, de jeunesse, qu'elle offre tout et n'attend rien en retour.

Ils étaient plus que copains. Amis. Associés à la définition d'un idéal commun.

Les habitants de la commune d'Ames (Pas-de-Calais) en restaient cois (tu en connais beaucoup des blogs, bordel, qui utilisent cet adjectif sans coup férir ?).
Epatés qu'ils étaient. Respectueux, dignes comme à leur habitude, ils se contentaient simplement d'un :
"Manquerait plus qu'ils soient pédés ces deux branleurs."

Car nos jeunes amis (18 ans chacun) s'adonnaient au plaisir de la chasse.
L'odeur du sang caillé, le bruit des détonations les réunissaient dans un même élan, ôter la vie, jouir de la mort d'êtres vivants.

Ames. Dimanche 26 octobre. 10 heures.

L'un de ces deux nazebroques a arrosé l'autre. La cuisse du pote a très mal digéré la praline.

En voiture Simone pour l'hosto de Beuvry (arrondissement de Béthune).

Si tu veux mon avis, leur amitié, désormais, c'est baisé de chez carbonisé.


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