mardi 3 mars 2009

Accident de chasse uniquement mortel à Ajaccio : "Cède fusil, très peu servi"

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La saison de chasse tire à sa fin et pourtant, oui mademoiselle, oui madame, oui monsieur, les flingues, eux, s'obstinent à tirer sur leurs propriétaires.
Ces derniers, blessés plus ou moins gravement, bénéficient ainsi gracieusement d'une occasion de méditer (à la bergamotte) sur la valeur de la vie, le design de leurs plaies et l'irréversibilité de leurs mutilations.

Un viandard sur le flanc, c'est un mortel qui peut mesurer à quel point, chacun son tour, une balle, ça troue aisément l'épiderme et les chairs.

Pour lui (31 ans), cette sorte de débriefing (dans son sens premier, c'est à dire mettre des mots sur des maux), d'introspection forcée, c'est mort, au sens figuré, car il est mort, au sens propre.

Il avait décidé de taquiner du gibier dans les environs d'Ajaccio, lundi 23 février au soir. Il s'est barré seul.
Il n'est pas revenu seul...Ni accompagné...Il n'est pas revenu du tout en fait.

Les pandores ont retrouvé son corps au bas d'un talus, porteur (le corps, pas le talus) d'une affreuse blessure... Le fusil à proximité.

Quoique prudents, les enquêteurs privilégieront davantage un accident de chasse qu'un accident provoqué par un exercice de gymnastique rythmique.

La mort, je trouve ça laid. Elle t'empêche de garder les yeux ouverts la nuit et d'écouter le silence. Et on ne peut plus aller de l'avant. Je ne tue pas des êtres sensibles pour cette raison.


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