vendredi 31 octobre 2008

Accident de chasse dans l'Ain : la valse du patineur

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(photo C.Segonne)

Pas con le mec !

Il y avait une promo sur les guiboles en alliage, super légères, on les sent à peine, tenue de route optimale par tous les temps, même en conditions climatiques difficiles, équipées d'un antivol performant (traçabilité sur toute l'europe grâce à un GPS embarqué) et avec un film anti corrosion garanti 73 ans.

Mais le souci, c'était qu'il fallait passer forcément par une reprise de l'ancienne patte, même usagée ou accidentée, pour bénéficier de cette occasion commerciale en or.

Dugland a été percuté par une idée lumineuse : se niquer volontairement la jambe puis trouver une version officielle qui tienne la route et roulez jeunesse...

Saint-Jean-de-Thurigneux (Ain).

Donc, le dimanche 26 octobre, tôt dans la matinée (pourquoi retarder les choses ?), il s'est tiré un méchant coup de fusil dans la canne.

La version officielle ? Il aurait avoiné une perdrix et en allant la récupérer, fusil non cassé, une balle dans le canon, dans un champ, au lieu-dit La Combe, un coup de feu serait parti...Ouille, la vache...Qu'est-ce que ça fait mal, ça à l'air grave...

Rapatrié sur l'hosto de Villefranche-sur-Saône, c'est en tout cas sa version.

La blessure est très sérieuse. Le patinage sur glace, c'est pas la peine d'y compter.


mardi 28 octobre 2008

Accident de chasse en Ardèche : la mort est leur loisir

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On est dans le dur.

Le monde des pouponnières, des monstres gentils, c'est fini.

En 2008, presque dix-mille ans après le néolithique, tu te rends compte que des gens, des résidus de fosse septique, sont accrochés à une distraction, un loisir, qui est celui de tuer des êtres vivants.

Au trépané, tu lui demandes : "Tu te délasses comment, tu prends du plaisir de quelle façon ?"

Il te répondra : " Bin...Je tue des animaux, t'es abruti ou quoi, c'est trop fun, il est vivant, il court dans la forêt et Pan ! Tu lui colles une putain de balle dans la tronche, bien fait pour sa gueule, à cet enculé d'animal".

Il faut que tu réalises parfaitement de quoi il est question, du trouble qui nous prend quand on te parle de ces êtres confus, cons à bouffer de la paille, de ces viandards guidés par leurs couilles, teint rosé prononcé , avec du fromage blanc dans la tête mais accompagnés de ce sentiment d'impunité qui a fait de merveilleux et efficaces miliciens pendant l'occupation.

L'une de ces racailles a allumé un jeune homme, âgé de 24 ans, ce dimanche 26 octobre, dans le sud de l'Ardèche.

A Vallon-Pont-d'Arc, coeur des gorges de l'Ardèche. Un endroit trop beau pour crever, alors même que la vie t'a ouvert les bras, sous les balles d'un gros con à cheveux plats.

Il y avait une battue au sanglier. Cette enflure a tiré. Elle a foiré son tir.
Fabio Butali faisait du VTT, cool, avec un copain. Il a pris la balle de gros calibre dans le dos. Pas de ricochet cette fois. Une trajectoire directe.
Il en est mort.

Maintenant, il faudra expliquer à ses parents et à ses proches que le meurtrier va s'en tirer avec 6 mois avec sursis et 5 ans de suspension de permis de chasse.

Il tape la cinquantaine. Il s'en sortira.

Pas Fabio.


dimanche 26 octobre 2008

Accident de chasse à Puissalicon...comme la lune













(photo D.Dron)

Tu sais comment on appelle les habitants de Puissalicon, ce petit village de l'Hérault situé au nord de Béziers ?

Les puissaliconnais.

Donc, un con de Puissalicon, samedi matin 25 octobre chassait de la bestiole.
Cette lavasse s'est tirée dans le pied. Tout seul, comme un grand. Bravo Ducon, charité bien ordonnée commence par soi-même.

Il a été amputé de la première phalange d'un orteil.

vendredi 24 octobre 2008

Sales bêtes

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C'est un petit livre, deux cents pages en gros; mais c'est un condensé de qualité. Et c'est emballant.

15 chapitres, sans compter l'introduction.

Il parle, avec passion, de l'élevage en batterie (sur 50 millions de poules pondeuses, 80% sont détenues dans des misérables et ignobles cages larges comme une feuille papier de format A4), de la chasse, de la corrida et du lobby tauromachique, de la 'Dog connection', filière juteuse du trafic de chiens, de l'affaire Cannelle, des anti-ours, poujadistes et viandards associés, de l'agonie des bébés phoques, cette chasse qui soulève le coeur...

Allain Bougrain-Dubourg, par ailleurs président de la LPO, a publié un bouquin qui donne du coeur à l'ouvrage.
Qui soutient la volonté de parler au nom des sans-voix. Qui appelle au combat, quotidien, éreintant mais indispensable pour ces sales bêtes qui ne comptent que sur nous.

Il revient sur les sujets pivots qui, sensibles dans l'opinion publique (la chasse, la corrida sont rejetées très majoritairement) ne sont pas encore suffisamment pris en compte par les décideurs, otages volontaires ou impuissants des traditions connes et cruelles.

Allain Bougrain-Dubourg n'a aucune leçon à recevoir de quiconque en matière d'engagement. L'inimitié dont il est l'objet dans le camp d'en face, celui des ennemis du vivant, de l'animal, plaide pour lui. Et ça dure...Depuis des années.

"Sales bêtes ? Respectons-les..." Editions Arthaud. 15 euros.

Page 46, il consacre un chapitre aux militants de l'ombre, ces militants qui côtoient l'illégalité dans certaines de leurs actions.

Un extrait :

"Si la police a classé le Front de libération des animaux dans les groupes de "terroristes", les militants de la cause animale ne sont guère considérés dans les fichiers des services anti-terroristes européens.

En France (et jusqu'à présent !), ils poursuivent le combat en limitant les actions illégales au profit d'opérations déstabilisantes.

En perturbant une chasse à courre qui finit par renoncer à poursuivre le cerf, les militants estiment avoir gain de cause.

Leur engagement se montre tout aussi efficace lors du déterrage de renards ou de blaireaux, tandis que les manifestations en marge des courses de taureaux commençent à porter leurs fruits."


mercredi 22 octobre 2008

Accident de chasse à Larrau : le bel oiseau bleu et le pâté de bidoche

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Totales félicitations !

Sale temps pour les viandards; affirmer que ça dégringole dru, c'est peu de le dire.
Ils ont rancard avec la poisse et c'est tant mieux. Ces massacreurs à la mords-moi le noeud sont victimes d'accidents tous plus sympas les uns que les autres.
Depuis l'été, ça dépote dans les chaumières, comme à Verdun, chemin des dames...

Faut dire qu'on a affaire à des burnes moisies, parfois.

Te viendrait-il à l'idée de descendre un escabeau, pinceau ou perçeuse à la main, comme un fou, inconscient, au risque de te fraiser, ce faisant, la tartine ?
Non ! Tu es plein(e) de bon sens, tu feras gaffe, ce serait trop bête de tomber...

Imagine alors que tu doives descendre une échelle de bois, aux barreaux instables, sinon glissants, haute de plusieurs mètres, avec un fusil de chasse... Je sais, tu ne feras jamais ça mais fais-moi plaisir, reste dans la supposition, l'éventualité, sinon on ne s'en sortira pas !

Ton premier réflexe sera de vérifier que ton arme est vide. Un nourisson en serait capable. C'est dire ...

Lui non.

Du côté de Larrau, petit village des Pyrénées-Atlantiques, un paloumayre de 37 ans, perché comme une truffe dans sa palombière* avait décidé de rejoindre la terre ferme, ce samedi 18 octobre.

Son flingue a glissé pendant la manoeuvre.

Il a pris deux coups de feu dans le bide.

Gravement blessé, il a été droppé par hélico à l'hosto de Pau. Pas de pot.

* Les ornithos du Sud-Ouest, présents sur les cols du Pays basque, ont constaté, lors des comptages de ce week-end, un nombre stupéfiant (plus d'un million) de palombes sur la grande route de la migration.
D'habitude, les départs sont plus étalés.
Ce pic migratoire est étonnant. Des voix osent relever que cette évolution procède de la pression de chasse.


lundi 20 octobre 2008

Accident de chasse à Montmain : la balle unique, la balle magique, nique nique...

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L'accident de chasse que je vais te narrer peut entrer dans l'histoire, avec un grand H.

Il permettra, je pense, de résoudre l'une des plus agaçante énigme de l'assassinat de John-F.Kennedy à Dallas, en novembre 1963.
Il est bien sûr question de cette fameuse balle magique-balle unique qui, selon la version officielle (conclusions de la commission Warren), serait à l'origine des multiples blessures mortelles (cou, poumon droit, arrière de la tête) du président.
En résumé, cette balle unique, qui avait traversé deux hommes (le sénateur Connally puis Kennedy) avait de toute évidence une trajectoire balistiquement impossible.

Dallas. Montmain. Nous sommes en octobre 2008. Samedi 18, pour être précis. En Côte-d'Or, canton de Seurre.
On y compte 63 habitants. Chiffre hallucinant quand on y pense.

Lui : pas de la première fraîcheur; il a commencé les matches retour et les années à domicile comptent double.

Il a allumé un sanglier. Car, tu l'auras deviné, nous avons affaire à un viandard.

La bête s'est écroulée sous l'impact.

L'autre con a crié victoire. Et il s'est empressé de finir le boulot. Une partie de plaisir, tu parles...C'est fastoche de plomber un animal agonisant, accroché à la vie par un souffle ténu...

Cette enflure a tiré à bout portant; la balle, de gros calibre, a percuté la colonne vertébrale de l'animal et rebondi direct, sans passer par la case départ, dans la boyasse du chasseur.

Blessé grièvement, il a été transporté au CHU de Dijon.


samedi 18 octobre 2008

Accident de chasse à Lhuis : le jour pourri du saigneur

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La photo de notre héros, prise par A-M et J-M (http://www.naturesauvage76.com)

Dimanche 12 octobre. Il exécuta un bond de côté, alors même que le malheureux (je parle du bond de côté) ne l'avait pas mérité.

Mais cela n'a pas suffit. Vraiment pas. Le choc fut rude, la douleur se révéla intense.

Une décoction de défenses de sanglier a transformé son jour du saigneur en cauchemar.

Le sanglier a des canines inférieures redoutables dont il se sert volontiers quand on le fait chier grave.

A Lhuis (Ain), ce jour là, notre ami devait avoir plus de 6 ans, donc expérimenté, bien armé (on parle m'a-t-on dit de défenses de 20 cm de long).

Il a chargé et détruit la cuisse de ce viandard. La route de Marchand (tu passes par Millieu et Cerin) a résonné des plaintes du disloqué.

Rapatrié sur l'hosto de Belley, sa jambe est devenue imputrescible : on lui a injecté (à la jambe, essaie de suivre...)du polystyrène expansé pour faire joli et lui donner un semblant de vigueur.

Il pourra la placer sur la cheminée pendant les fêtes de fin d'année. Avec du houx et du gui autour, ça devrait le faire.


mercredi 15 octobre 2008

Accident de chasse à Méhers : prend ça mon fils ! Merci Papa !

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La photo est extraite du blog d'A-M et J-M Hardouin : http://www.naturesauvage76.com

Papa, Maman, la bonne et moi
Des gens comm' nous y'en a des tas
Le dimanche on va à la chasse
On prend la vie du bon côté

Maman, la bonn', moi et Papa
On est bien Français cent pour cent
Papa, moi, la bonn' et Maman

(
D'après la chanson de Robert Lamoureux)

Il y avait-il la bonne ce dimanche 12 octobre dans les feuillus touffus de Méhers, au lieu-dit les Terres-Noires, en notre bon Loir-et-Cher ?

Je ne sais pas. Mais il y avait le père et le fils parmi les 4 personnes qui abreuvaient la terre de Sologne du sang des pauvres bêtes qui leur tombaient sous la main ce jour là.

Le jeune Guillaume avait-il un bec de lièvre ? Serait-ce pour cette raison que son papa l'a arrosé de plombs quand il a voulu faire feu sur ce charmant petit mammifère ?

Il a pris la bénédiction paternelle dans le torse et dans les papattes. Heureusement que le garçon n'avait pas d'acné !

Un hélico du SMUR qui passait par là fortuitement (je te jure que c'est vrai) a transporté le criblé à l'hosto de Blois.

J'ai comme l'impression que les prochains repas du dimanche vont être animés dans cette famille.


lundi 13 octobre 2008

Accident plutôt mortel à Ramatuelle : niquée la nuque !

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Aura-t-il eu la possibilité de revenir sur ses méfaits, de les remettre en perspective, de les considérer comme relevant de l'exercice cruel, méchant, de la vanité humaine ?

Aura-t-il poussé la réflexion jusqu'à reconnaître que retirer la vie pour le plaisir, lâchement, pour assouvir quelques pulsions primaires, était le fait de l'homme, et uniquement d' Homo sapiens, seule espèce animale sur ce globe, en effet, qui prend le droit de tuer un être vivant gratuitement, pour sa simple satisfaction ?

Va savoir.

Une chose est certaine. Il a eu la preuve, personnellement, qu'un coup de feu, ça fait très bobo.

Président de la société de chasse du coin, Alain V. (52 ans) avait pris une décharge de plombs dans la nuque (oui, j'ai bien bien dit la nuque), le dimanche 28 septembre à Ramatuelle, Côte d'Azur (Var).

En rechargeant une arme, l'un de ses potes l'avait suffisamment assaisonné pour qu'il soit transporté dans un état critique, mais conscient, à l'hôpital Sainte-Anne de Toulon.

L'hématome (de Savoie) qui s'était formé dans le cerveau n'a pas pu être résorbé malgré l'intervention chirurgicale.

Il est mort en cette fin de semaine. Dix jours après l'accident.

Les gendarmes continuent leur enquête, sur ce qu'ils appellent une blessure avec arme ayant entraîné la mort sans intention de la donner.


vendredi 10 octobre 2008

Pedro Marín mangera du boudin tous les jours pendant 6 mois.

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Il est preneur de tout : flexible de douche usagé, tuyau d'arrosage craquelé, tube (vide) de stylo Bic, même mâchouillé, bref, tout cylindre qui laisse passer un peu de liquide.

Il ne peut pas se permettre de faire le délicat et de passer des plombes à faire du lèche-vitrines.

Car Pedro Marín n'a plus de veine saphène, de veine fémorale dans la cuisse droite et même l'artère fémorale a présenté sa démission.

Il va où le sang alors ? Partout et même ailleurs mais pas là où il faut, c'est le problème.

On appelle ça une hémorragie velue.

C'est bien pour cette affaire qu'il a failli y passer, ce jeune matador. Failli seulement, car même s'il avait un pied dans la tombe et l'autre sur la savonette, les chirurgiens ont réussi à sauver sa misérable couenne de sadique.

Les corbacs se préparaient à passer à table, m'a-t-on dit.

C'est dans l'arène de Valencia, mercredi 08 octobre, que Pedro Marín s'est fait démonter les tubulures par un toro.

Plaie profonde de 35 cm. La corne est entrée comme dans de la margarine exposée au soleil au niveau de la face antérieure de la cuisse et selon une splendide trajectoire ascendante, est allée chatouiller les bas morceaux du fumier.

Le chirurgien-chef de l'unité médicale des arènes de Valencia a indiqué qu'il fallait remonter à plus de quarante ans pour retrouver une blessure aussi grave.


mercredi 8 octobre 2008

Accident de chasse foutrement mortel à Vire : quelle andouille, le fusil était chargé !

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Le temps de s'asseoir sur le siège de la voiture, le coup partit ! La première balle lui traversa l'oeil droit; la deuxième lui déchiqueta le larynx.
Les unités de la gendarmerie retrouvèrent de la bidoche, de la matière cérébrale, des morceaux cartilagineux, jusque dans la boîte à gants. Le tableau de bord était luisant de sang. Un maxillaire se glissa même sous la pédale de frein !
Il était mort de chez mort, pas de doute.

Qu'est-ce que je ne suis pas obligé de faire pour me renouveler dans la relation des accidents de chasse ! Bordel à cul, ça n'arrête pas ! Tous les jours, ça tombe, tous les jours...

Bon, là, j'ai un peu, un poil, un chouia, inventé. J'ai brodé, si tu préfères.

Mais je ne suis pas loin de la vérité, fruit qui ne doit être cueilli que s'il est tout à fait mûr, disait Voltaire.

Dimanche 05 octobre, le viandard (66 ans) a voulu, quelle andouille, rentrer dans sa caisse le flingue encore chargé.

Portée à l'épaule, l'arquebuse est tombée à terre.

Pan ! Pan ! Il a pris les deux charogneries dans la tronche.

Crevé sur le coup.

C'était du côté de Vire, vers Carville (Calvados) plus exactement.


lundi 6 octobre 2008

Accident de chasse très mortel en Savoie : à la Saint-François, il fait froid...

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"Entwici, Mathieu, avec ton tewible co'tège..."

La voix du prêtre (antillais, la crise des vocations sacerdotales entraînant des mutations géographiques incongrues) s'étrangla sous le coup de l'émotion.

Il reprit, les larmes aux yeux. Dans l'église, l'assistance semblait pétrifiée, suspendue aux lèvres du serviteur du seigneur.

"Entwici, Mathieu, avec ton tewible co'tège. Avec ceux qui sont mo't dans les bois sans avoiw chassé, comme toi; et même, ce qui est est peut-êt'e plus atwoce, en ayant chassé.* "

Mathieu avait 16 ans. Il venait d'obtenir son permis de chasse. C'était tout récent.

Il était parti en vadrouille sanglante avec un groupe de viandards, du côté d'Aigueblanche (Savoie), près du village de Navette, le samedi 04 octobre.

Il s'est goinfré une chute de 200 mètres depuis une barre rocheuse du massif du Beaufortin.

Bin oui, il est mort. C'est comme qui dirait un accident de chasse.

* Tu auras deviné que l'obligé de Benoît Joseph Alois XVI s'est inspiré de l'hommage d'André Malraux à Jean Moulin lors du transfert des cendres de ce dernier au Panthéon, le 19 décembre 1964.
Comme quoi, ce blog a aussi une vocation historique, faut pas déconner non plus !


dimanche 5 octobre 2008

Accident de chasse à Biéville-Quiétiéville : la victime ne savait pas voler !

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Les marais de la Dives se situent dans le Calvados; ils s'étendent de Biéville-Quiétiéville, un peu au sud de la RN 13 jusqu'à la mer entre Dives-sur-Mer et Merville-Franceville. Cet ensemble alluvial où serpente la Dives se trouve, en résumé, entre la plaine de Caen et le Bocage du Pays d'Auge. La superficie de ce marais est de 11530 ha.

Au sein de celui-ci, il y a la réserve naturelle de Saint-Samson, financée et gérée par la Fédération départementale de chasse du Calvados. Cette réserve a certes le mérite d'exister et elle accueille surtout des canards en hivernage.

La gestion d'une réserve par les chasseurs, tu as une petite idée de ce à quoi elle ressemble : prélèvements et lâchers de gibier. Enfin, quand je dis prélèvements, c'est parce que j'utilise le terme préféré des viandards, qui passent ainsi aux yeux de quelques naifs pour des gestionnaires naturalistes compétents. En fait, c'est bien de carnages dont il faut parler !

Dimanche 28 septembre, un groupe de cinq chasseurs s'attelait donc à sa tâche ambitieuse de régulation cygénétique.

La malheureuse espèce dont ils devaient faire des coupes sombres dans les effectifs : le canard.

Vers 15h45, quatre d'entre eux ont visé un vol de canards et dégommé leur pote.

Il a reçu la purée de plombs dans la poire et le torse. Salement amoché qu'il était, le garçon. Et hop ! Direction le CHU de Caen...

Pour égayer ton dimanche particulièrement automnal, je vais t'indiquer la commune où vit le jeune homme canardé; ça ne s'invente pas !Je te jure que c'est vrai; c'est la commune de Mézidon-Canon.

vendredi 3 octobre 2008

Accident de chasse en Haute-Vienne : faut bien occuper ses loisirs, répond la jambe amputée !

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"Promouvoir une écologie humaniste dont le chasseur reste le garant".
Edito du Petit livre vert 2008 du chasseur- La chasse, pour une vision humaniste de l'animal.

L'écologie humaniste faisandée, plumes mouillées, pelages souillés, de sang, viscères à l'air, yeux vitreux, c'est la rigidité cadavérique; les repas très arrosés; la chaleur de la mort; les accidents inévitables.

Ces cons qui sèment le trépas, ils sont porteurs d'un grand projet : faire croire qu'ils tuent pour protéger la nature.
La nature empaillée accrochée au mur, trois clous suffisent, au dessus de la cheminée, trophée merdique pour épater la famille et les copains.

Enfin, quand ils arrivent à tirer correctement !

Lui, 53 ans, il a mangé sévère, ce dimanche 28 septembre, vers 15 heures, quand un des branquignols de la battue a pris sa jambe pour un sanglier. Il y avait maldonne, of course, tu penses bien que jamais le tireur incapable n'aurait fait une telle erreur !

C'était à Bessines-sur-Gartempe, bled improbable, jamais entendu parler, dont on dit qu'il est proche de Bonnac-la-Côte.

Tu es largué ? Bon, si je te dis que c'est près de Limoges, ça va mieux ?

C'est la Haute-Vienne, pour être net et précis.

D'ailleurs, c'est au CHU de Limoges qu'il a passé la fin de semaine. Forcément, la blessure était très grave. Une balle destinée à un sanglier, faut se la respirer !


jeudi 2 octobre 2008

Accident de chasse en Indre-et-Loire : change pas de main, je sens que ça vient !

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C'est un notable. Un vrai notable. Avocat, ancien conseiller municipal. Pas le genre de mec qui aime qu'on vienne foutre la vérole dans son chantier. Genre notaire de province, si tu vois ce que je veux dire, saboulé cossu, costard à fines rayures blanches...

C'est aussi un chasseur.

Qui aime tripoter. Non pas son vermicelle, non, mais son beau fusil, bien long bien dur.

D'ailleurs, son flingue, il le tient de pépé et de papa, c'est presque une antiquité. Une très belle arme, qui possède un caractère familial, plein de vitalité, riche de cette bonne odeur de sang séché et de cadavre.

Il avait décidé d'occuper ses loisirs en exterminant du perdreau, ce dimanche 21 septembre aux Hérolles, hameau pittoresque près de Coulonges (Vienne), canton de Trimouille.

Le moment s'avéra pénible, tout compte fait.

Le truc dur explosa. Et c'était pas du velouté de métal qui en sortit.

Il y laissa des bouts de phalanges, de la bidoche et récolta quelques fractures ouvertes.

Avocat de la Fédération départementale de chasse, notre homme, une fois rapatrié sur la clinique de l'Alliance (Tours) et soigné, a eu ce cri du coeur : " Cela prouve que la chasse demeure un sport dangereux." *

* Véridique ! Tu ne crois quand même pas que je pipeaute sur un sujet comme ça ?


mercredi 1 octobre 2008

Accident de chasse tragique à Montbeugny : rien dans les mains, tout dans la tête...

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Coin ! Coin, coin coin !
(je traduis pour le canard -oui, je suis comme le docteur Dolittle, ça t'épate hein ?- : "un plomb ça va, cinquante, bonjour les dégâts").

Autant de plombs dans le corps, ça fait généralement mourir les petites bêtes, c'est bien simple.

Imagine alors quand ça pénètre dans la tête d'un homme ! C'est la migraine féroce assurée...

Mais je ne sais pas ce qu'en pensent les deux viandards qui ont fait feu ensemble, au même moment, sur leur compère alors qu'ils croyaient pouvoir désintégrer un canard, lors d'une battue du côté de Moulins (Allier), à Montbeugny précisément, le dimanche 21 septembre.

Ils l'ont noyé sous la mitraille. En acier, car désormais, le plomb est remplacé par de l'acier.

Tout dans le ciboulot. Rapatrié sur le CHU de Clermont, au service neurologie, il a été maintenu en coma artificiel. Il y est toujours d'ailleurs.

Tu ne me croiras pas : c'est considéré comme un malheureux accident ! Les armes ont été saisies, certes, mais aucun des tireurs fous n'a été mis en garde à vue, encore moins mis en examen.

Cinquante plombs dans la calbombe du copain et rien... A la revoyure, bien le bonjour chez toi, passe prendre l'apéro quand tu veux...Faut penser à se couvrir, fait frais...

C'est ça la chasse... Des bonheurs simples...