dimanche 31 août 2008

Corrida : Ángel Luis Prados n'ira finalement pas en boîte de nuit ce soir

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Ángel Luis Prados est peón, c'est à dire un indigent au service d'un matador, comme un larbin spécial.
Son taf, c'est de poser des bâtons longs de 80 cm se terminant par des harpons dans le dos du toro.
C'est pour ça qu'il est dénommé banderillero.

Ángel Luis Prados ne se mettra plus en bermuda. Ni en short, ni en maillot de bain, d'ailleurs.
Il va les fourguer aux petits frères des Pauvres.

Car ce subalterne vicieux n'a plus de cuisse droite.
Samedi 30 août, dans l'arène de Linares (Jaén), il faisait le pitre sanglant avec le sixième animal de l'après-midi, le charcutant pour qu'il soit exécuté ensuite par Cayetano.

La bestiole torturée lui a collé un coup de tête si monumental que cette poupée à l'intelligence raréfiée a valdingué dans les airs comme une feuille morte (... Les feuilles mortes se ramassent à la pelle, les souvenirs et les regrets aussi et le vent du nord les emporte dans la nuit froide de l'oubli ...) puis est retombée inerte, comme crevée.

Mourru ? Claqui ? Canné ? Non, il a survécu, mais dans quel état !

Fallait pas être une âme sensible quand on lui a ôté son collant rose. Il s'est chopé 3 trajectoires de 20 et 30 cm dans la cuisse. Les plaies sont tellement larges qu'on peut y loger un ballon de rugby.
Tout a été balayé par les flots impétueux de la corne (c'est chiadé comme style, hein ?).

Fracture du fémur, rotule en vrac, destruction complète des muscles, arrachage en règle de la veine saphène et, ce qui couronne le tout, si je puis dire, atomisation de l'artère poplitée, ce qui risquait de conduire le pantin désarticulé à la thrombose.

Inutile de te préciser que l'ambulance qui l'a transporté à l'hosto de Jaén a brûlé les feux rouges !

Le chirurgien qui a opéré Ángel Luis Prados a indiqué qu'il n'était pas près de revoir un tel truc.



samedi 30 août 2008

Suite aux propos du Dalaï-Lama contre la tauromachie, les aficionados répondent : "La corrida, c'est pas pour les tafioles"

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Chris est un familier très apprécié de ces lieux. Il milite au CRAC (Comité radicalement anti-corrida).

Il m’a fait parvenir l’intégralité de la réaction du Dalaï-Lama sur la question de la corrida.

Notre ami a profité de la visite de cet homme en notre beau pays pour lui demander son appréciation sur cette tradition très conne et singulièrement cruelle.
Le Dalaï-Lama , par l’intermédiaire de son disciple et traducteur (et par ailleurs écrivain) Matthieu Ricard, a répondu.

Sa réponse est sans ambiguïté. Elle se sert de termes moins imagés que les miens mais elle claire comme de l’eau de roche.

Tu remarqueras que les plus grands hommes, les plus dignes, les meilleurs d’entre nous, les Victor Hugo, Gandhi, Schweitzer, Théodore Monod se sont élevés fermement contre les sacrifices et les souffrances perverses que les hommes (mais méritent-ils cette qualité ?) infligent aux animaux.

Le Dalaï-Lama est de ceux-là.

En face, ils ont Antonio Bandalez, artiste-peintre mondialement connu du 3ème étage de l’immeuble B de la cité des Tamaris à Nîmes.
Cet aficionado célèbre (pour sa descente) a notamment déclaré : « Je peins, entre 16 heures et 17heures, car avant je fais la sieste, putain fait trop chaud, des œuvres belles comme une carotide qu’on tranche.»

Mais nous ne saurions oublier Adam Delamer, psychologue et philosophe réputé (pour son gratin dauphinois) qui a ainsi sèchement répondu suite à l’interpellation d’un anti-corrida alors qu’il finissait sa cassolette de noix de pétoncles dans un restaurant de Bayonne : « Toi ta gueule, la corrida, c’est pas pour les pédés. »

Voici donc la bafouille du Dalaï-Lama . Les photos qui illustrent cet article ont été prises lors de la manif’ de Dax .

« Aujourd’hui, alors qu’on assiste à une montée en puissance de la reconnaissance des Droits de l’Homme, il y a, au niveau mondial, une prise de conscience de plus en plus grande d’un besoin pour une protection, non seulement de l’environnement, mais aussi des animaux et une prise en compte de leurs droits.

Malheureusement, il y a encore des gens qui, non seulement n’acceptent pas cette idée, mais qui considèrent que c’est un plaisir de chasser et de combattre des animaux avec à la clef, la mort douloureuse de ces animaux.

Cela semble en contradiction avec l’esprit d’équanimité qui est en train de se développer de nos jours dans les sociétés.

Je suis intimement persuadé que les êtres humains sont par nature fondamentalement bons, et je pense que nous devrions non seulement maintenir des relations affables et paisibles avec nos congénères mais qu’il est très important d’étendre la même sorte de sollicitude à l’environnement et aux animaux qui vivent naturellement en harmonie avec ce dernier.
Quand j’étais adolescent, étudiant le Bouddhisme au Tibet, on m’a inculqué qu’il était important d’adopter un comportement consistant à se soucier d’autrui.

Une telle pratique de la non-violence s’applique à tous les êtres sensibles, à tout être vivant qui possède un esprit comme nous le reconnaissons dans le Bouddhisme.
Et là où il y a un esprit, il y a des sensations telles que la peine, le plaisir et la joie.

Aucun être sensible ne cherche la souffrance, bien au contraire, tous recherchent le bonheur.
Comme nous partageons avec eux ces mêmes sensations de base, nous, en tant qu’êtres humains rationnels, avons l’obligation de contribuer, dans toute la mesure du possible, au bonheur des autres espèces et de faire de notre mieux pour soulager leurs peurs et leurs souffrances.

C’est pourquoi je suis heureux d’apporter mon soutien à cette association française qui lutte contre la corrida. »


jeudi 28 août 2008

Taupette a été reçu premier au brevet élémentaire de serial-killer

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Christian Segonne : http://www.nature-photo.fr


L’acte fondateur pourrait être celui-là.

Alors qu’il avait à peine deux ans, Olivier (le prénom n’a pas été changé et pourquoi, d’ailleurs, tu voudrais que je le change ?) a vécu une scène traumatisante.

Lors d’un barbecue, un proche de la famille lui a arraché son doudou des mains, un lapin blanc en peluche, et l’a découpé en lanières avec le couteau à viande.
Il a balancé le tas informe dans les braises et a retiré les bouts de doudou carbonisés qu’il a mélangés avec du verre pilé.

Il a ensuite forcé le labrador de la maison à tout bouffer. Ce dernier est mort dans des souffrances abominables.

Sous les yeux de l’enfant.

Pour finir, cet homme infâme a humilié le papa d’Olivier en gagnant les 2 parties de pétanque sur le score de 13-2 et 13-1.

Je suppute. A donf, que je suppute.

Sinon, comment expliquer autrement, Armand, le triste destin qui est celui d’Olivier S., apprenti tueur en série ?

Olivier a un peu plus de 15 ans (merci Michelle, pour l’info !) et crèche en Seine-Maritime.

Cela fait 3 ans que Taupette, c’est son surnom chou, a la passion du piégeage.

« J'ai commencé avec les taupes » explique t-il ; « ça m'est venu comme ça, j'ai demandé à ma mère de m'acheter des pièges à taupes et j'ai essayé . »


Au début, Taupette a un peu galéré car les bestioles étaient rétives à se laisser prendre par cet adolescent qui a donc abandonné l’idée de se tirer sur la nouille, comme un ado normalement constitué, pour faire le choix de donner la mort.

« Ce genre de passion n'est vraiment pas courant chez un jeune de cet âge », confirme un technicien à la Fédération départementale des chasseurs de Seine-Maritime à Belleville-en-Caux.

Aujourd’hui, Taupette est rouge de plaisir quand il présente son tableau de chasse : plus de trois cents taupes, une vingtaine de renards, des corneilles, des pies, des ragondins etc.

Car cet attardé a eu la passion du renard et a été obligé de suivre une formation de piégeur agréé.

Muni de ce précieux viatique, il peut désormais passer pour l’ennemi absolu de l’animal puisqu’il vient en plus d’obtenir son BEPA élevage de gibier avant d’intégrer, à la rentrée, un lycée agricole.


mercredi 27 août 2008

Le cri des bêtes : pour une solidarité de destin entre les pauvres mortels que nous sommes tous

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L'animal.

Stock inépuisable parce que entièrement fabriqué et artificiellement alimenté, son exploitation est par le fait prise dans une spirale sans fin.

Inventer sans cesse de nouveaux produits dans des domaines apparemment aussi divers que la mode, le goût, le médicament et le jeu, multiplier les combinaisons, imaginer les utilisations toujours plus nombreuses de son corps, un accroissement toujours plus étendu de son organisme, tel est le programme où se fomente la réduction de l'animal à un fonds.

Ces usages sociaux constituent la part maudite d'une négociation culturelle dans laquelle nous affirmons notre différence.

Plus les activités qui utilisent l'animal sont gratuites et plus les bénéfices qui en sont issus relèvent du luxe et de l'inutilité, plus ils portent la marque du culturel-argument qui fonctionne comme légitimation dernière de cette dilapidation.

On pourrait dire que l'homme se comporte à l'égard de l'animal comme un parvenu.

Florence Burgat – Animal, mon prochain – Editions Odile Jacob.


mardi 26 août 2008

Corrida : l’élastique du string d’Octavio García 'El Payo' a encore lâché !









Octavio García 'El Payo' en était désormais certain.Il avait un don de prémonition.

Comment expliquer, sinon ? Au milieu de la nuit précédant sa corrida du 24 août à Almería, un mauvais rêve l'avait réveillé en sueur, le coeur palpitant, les tempes brûlantes : il avait été transformé en andouillette !

Quelle misère... Alors que des jeunes gens songent à devenir Spiderman, le Surfer d'argent ou DareDevil, lui devenait Super Andouillette.
Puis, impossible de retrouver le sommeil. Ce souvenir nocturne le hantait, comme si la blessure reçue récemment à Valencia (bas-ventre en charpie) se rappelait à lui, cicatrice aux joues roses, qui tire, qui tire.

Aurait-il dû écouter le bon sens ? Annuler la démonstration ?

Le toro, lui, ne s'est pas posé de questions ! Coup de corne ébouriffant avec deux trajectoires à l'aine, au même endroit que la précédente plaie.

Les sutures ont largué les amarres...Tout a cédé...En plus, l'artère et la veine fémorales qui se barrent en sucette, le muscle couturier qui fait ses valises, le reste à l'avenant.
Direction l'hosto de Torrecárdenas. En unité de soins intensifs.

lundi 25 août 2008

Accident de chasse à La Bruyère : Pan ! A fait le chasseur ! Ouille ! A fait le pêcheur. Ouf ! A fait le poisson

















La Bruyère. Près de Raddon-et-Chapendu, deuxième à droite mais je ne sais plus où. Haute-Saône (70). Samedi 23 août.

Stupéfiant.
Du jamais vu, de mémoire de chasseur.
Il a demandé à son pote s'il en avait déjà vu des comme ça.
Jamais... Lui a répondu son acolyte mais néanmoins viandard...Des bestiaux aussi balèzes, foi de Saint-Hubert, c'est une occase à saisir, ya pas à gamberger.
Et même s'ils avaient chaud aux étiquettes, fallait pas hésiter.
Un putain de canard aussi gros, posé au bord de l'eau, tranquille, même pas aux aguets...

Pan !
Le pêcheur en a pris plein la poire.
Il a été transporté par hélicoptère au CHU de Besançon.

samedi 23 août 2008

Dis maman, c'est quoi la différence entre le sadisme et la cruauté ?

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Je vais te raconter une histoire.

Tout est vrai, jusqu'aux noms et lieux.

En conclusion, si tu le veux, je t'infligerai un (très) court propos sur un stade du développement psychologique infantile, ce que les spécialistes appellent le sadisme anal. Tu n'es pas obligé(e) de tout lire.
Cette histoire se suffit à elle-même, elle est source de réflexion, de perplexité bien sûr. Ce que je te propose, c'est en quelque sorte du bonus.

Canada. Québec.Grand Lac Saint François (Thetford Mines). Août 2008.

Comme tous les ans, ils s'apprêtaient à renouveler la tradition. Celle du Thetford chicken massacre.

Combien d'invités (triés sur le volet) cette fois ci ? 80 ? 105 ? On verra bien, le succès sera de toute façon au rendez-vous.
La date du 31 avait été choisie.

Encore du fun, une bonne partie de rigolade en perspective, top délire, le fric mis en jeu apparaissant somme toute comme accessoire.

De quoi s'agit-il ?

Il faut tracer un damier sur l'herbe (ou le sol). Chaque carré du damier est vendu aux enchères. Chaque invité est donc propriétaire d'un carré. La cagnotte ainsi réunie ira au vainqueur d'un curieux loto.

Trois poulets (ou des dindes) sont amenés. On leur coupe le cou avec une hache sur un billot.
Les bestioles décapitées sont jetées sur le damier et s'agitent, tressaillent, corps grotesques, pour expirer enfin sur l'une des cases de la figure maudite.
L'acheteur de cette case ramasse la mise.

Ce sont les 3 fils d'un médecin, le docteur Gaston Dorval, qui ont eu l'idée de cette fête. Car après cette loterie, c'est beuverie et compagnie.

Cette année, quelques associations de protection animale (dont PETA) ont réussi à faire interdire cette sauterie ignoble.

Le très jeune enfant un est 'inconscient vivant'. Il cherche à imposer sa vie. Pour ce faire, il laisse aller ses instincts.
Tout le monde est passé par là. Toi, moi.
La pulsion qui le dirige le plus fortement, c'est la pulsion d'emprise. Pour assurer son équilibre, son plaisir, il doit posséder, contrôler. En saisissant de force si besoin est, en cassant si ça lui fait du bien. Le fait qu'un objet, une chose, lui soient incontrôlables est insupportable.

Prendre le jouet du petit voisin de classe, arracher les ailes de la mouche, couper un ver de terre en deux, c'est dominer.
S'en saisir ! Rien n'importe plus, à cet âge, que de devenir le maître du monde et de soi-même.

A ce niveau, on est déjà proche de la névrose. Mais on s'en fout, hein...Car tout le monde sur cette terre est névrosé, on vit avec tant bien que mal, on reste supportable aux autres.

Mais ce sadisme 'normal' devient pathologique quand il tourne à la cruauté. La cruauté apparaît là ou le plaisir, la jouissance, n'interviennent plus.
En fait, le sujet cruel est indifférent à la souffrance de l'objet. Il n'est plus sadique.
Il peut arriver que cette phase surgisse chez l'enfant.

Seule l'éducation délivrée rapidement par l'adulte peut contrarier ce penchant.

Sinon, c'est à un psychotique que l'on a affaire dorénavant.

Et l'on rentre dans le domaine du clinique, de la violence pathologique extrême.

vendredi 22 août 2008

Rapaces : le tir et le poison, démons d'un passé que l'on croyait révolu

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Vite revenu de vacances avant de repartir vers l'île d'Oléron.

Mais heureux de trouver en attendant, dans la boîte aux lettres, ce merveilleux numéro spécial de Rapaces de France, le dixième du nom.

C'est un hors-série publié chaque année par la LPO.

10 ans déjà, comme le temps passe ! Cela fait dix ans que le FIR (Fonds d'intervention pour les rapaces), né en 1969, fusionnait avec la LPO pour constituer ce que l'on appelle aujourd'hui la Mission Rapaces.

Je te rappelle qu'il y a 50 ans, ce sont quasiment entre 100000 et 300000 rapaces (sédentaires et migrateurs) qui étaient dégommés, annuellement, par les viandards et leurs copains miliciens des bosquets et talus.

Pendant l'hiver 1962-1963, on a estimé que ce sont 30000 buses qui ont été pulvérisées par les tueurs du dimanche.

Grâce au travail, parfois ingrat, de milliers de bénévoles, le faucon pélerin, le Milan royal, l'Aigle botté, le Gypaète barbu, le Busard cendré, le Faucon crécerelette et tous les autres rapaces diurnes, comme nocturnes (Hibou des marais, Effraie des clochers...) sont désormais visibles, reconnus, suivis, protégés.

L'engagement naturaliste demeure exceptionnel. Les résultats sont très encourageants.
Et il y a des hauts, des bas, comme toujours.

2007 a été ainsi une année noire pour le Milan royal, entre empoisonnements, intoxications et tirs de plombs.

Les rapaces, comme les oiseaux, comme tous les animaux, sont des êtres sensibles et méritent d'être admirés pour ce qu'ils sont et respectés parce qu'ils sont à leur place, dans leur rôle.

jeudi 21 août 2008

Pour débarrasser Carcassonne de la corrida

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L'espagne a cette particularité de maintenir, en ce début de 21ème siècle, des fêtes populaires, des manifestations votives, des délires collectifs, des processions baroques et morbides, des moments exaltés, bruyants, dévergondés et sanglants souvent.

On dit que ces moments sauvages sont une voie privilégiée pour explorer l'insconscient collectif.

Derrière les flambeaux, l'ombre. Après les cris, les larmes. Pas celles de la Vierge Marie ou du Christ.

Non. Elles coulent des yeux de cet animal, totem de ces populations à la ramasse, superstitieuses, à la vitalité cruelle; de ce héros noir du pourtour méditerranéen.

Le taureau.

Quand l'été s'installe, des coins les plus reculés de la Castille au fin fond de l'Andalousie, on le lâche dans les rues pour subir un sort terrifiant, on essaie, à Denia (bous a la mar ) ou dans les Asturies, de le faire tomber dans le port, on le crible de fléchettes vers Séville, on enflamme, en aragonais, une prothèse fixée sur ses cornes...Cours, cours, toro de fuego, qu'est ce qu'on se marre !
Et à Teruel, comme à Soria, quelle joie de courir dans les rues devant la bestiole terrorisée, cornes en feu, écumante puis de la tuer sur place, de la découper en morceaux et de les faire cuire dans d'immenses chaudrons plantés sur la place publique...

Fêtes défoulatoires, à l'égal de la corrida, plus codifiée, plus théâtralisée.
La corrida est espagnole.
Elle a pris ses formes modernes en Espagne, au 18ème siècle. A partir de là, elle fut exportée dans le midi de la France et en Amérique Latine et devint, non plus une distraction de nobles mais une tradition populaire cadrée par des impératifs commerciaux (construction des arènes et places payantes).

Il se trouve que la France n'est pas l'Espagne, que Carcassonne n'est pas Séville, que la corrida est, dans notre pays, rejetée par 72% de nos concitoyens.

Nos amis espagnols ont déjà fort à faire pour mettre fin à toutes ces coutumes (qui renvoient pour beaucoup d'entre elles à l'ère préchrétienne) débiles.

Ne leur demandons pas un coup de main mais occupons-nous de nos affaires.

Tiens ! Le 23 août 2008, à Carcassonne justement !

Le CCAS (Comité carcassonnais pour l'abolition des corridas) et la SPA organisent un rassemblement à 09h30, place De Gaulle, (près de la caserne militaire) qui sera suivi d'un défilé dans les rues de la ville.

L'après-midi, nouveau rassemblement devant les arènes de l'espace Jean Cau, à 16h00.

Pour montrer que nous ne nous identifions pas à ces fantômes sinistres de l'âme espagnole, rites de purification ou cathartiques, sublimant le réel et gna gna gna... Ou à, comme l'écrivait Jean Brune (que tout le monde a oublié et c'est tant mieux) : "Cet éternel mystère, la vie de l'homme ainsi offerte pour que soit égorgé le mal."

Je t'en foutrai, moi, de cet éternel mystère !

mercredi 20 août 2008

Nouzilly : les réprouvés éternels ou les neufs cercles de l'enfer

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En écrivant le premier voyage de La Divine Comédie (L'amor che move il sole et l'altre stelle), Dante Alighieri ne pouvait pas imaginer que l'Enfer pourrait prendre forme, quelques 700 ans plus tard, dans une unité spécialisée de l'INRA (Institut national de la recherche agronomique).

Le lieu maudit des dieux, mais inauguré il y a peu par Michel Garnier, que je vais te présenter (tous mes remerciements vont à Françoise) est situé dans l' Indre-et-Loire, à Nouzilly, près de Tours.

Les animaux qui y seront accueillis, vaches, cochons, poules, lapins, souris, moutons, n'en ressortiront jamais vivants.

S'ils ressortent, ce sera peut-être à l'état de cendres et après avoir connus les pires tourments.

L'INPREST (Installation nationale protégée pour la recherche sur les encéphalopathies spongiformes transmissibles) est un bâtiment de 4120 m2 aux normes de confinement de niveau 3.
Comme son nom l'indique passablement, il s'agit d'une gigantesque animalerie où vont être conduites des expériences sur les maladies à prions et les maladies émergentes.

Il conviendra donc de mener, selon le vocabulaire approprié, des programmes d'infectiologie expérimentale.
En clair, les saloperies virales et bactériennes les plus démentes qui existent dans l'univers seront injectées à des animaux sains, en les laissant faire leur oeuvre, de A à Z, du début à la fin.

L'objectif recherché est de faire des essais vaccinaux et de réaliser ensuite des clonages d'animaux résistants à ces infections mais d'abord, il faudra faire le tour complet de toutes les caractéristiques de ces maladies.
L'ESB (la maladie de la vache folle) bien sûr. Et la fièvre aphteuse, la fièvre catarrhale, la grippe aviaire, le virus West Nile, la brucellose, la chlamydiose et la petite dernière, la gastroentérite transmissible du porc.

Tu me diras : "Mais il y a quelque chose que je ne pige pas ! Ces épidémies, on les connaît, on a vu leurs effets, les bûchers, les monceaux de cadavres passant à l'équarissage, la tremblante du mouton, tout ça, c'est pas nouveau...Pourquoi claquer du fric (11,2 millions d'euros HT) pour découvrir ce que l'on sait déjà ?"

En réalité, pour nos chercheurs de Nouzilly, le problème reste que les analyses des mécanismes d'action de ces agents pathogènes sont perturbées, parasitées par les considérations économiques, les intérêts de la filière de l'élevage des animaux de rente et les émotions de la population.

Pour résumer : les bêtes malades et non malades sont abattues trop tôt et ç'est emmerdant car on ne peut pas voir toutes les conséquences de l'infection, la contagion, effectuer des nettoyages sanitaires corrects, procéder à des imageries scintigraphiques qui tiennent la route, avec des spécimens bien infectés jusqu'à l'os...

Dans cette unité en milieu confiné, ultra-sécurisée, les ingénieurs vont enfin pouvoir exercer leur sens de l'observation tranquillement.

Mais la dignité de l'animal est sauve ! Le dossier de presse précise que les normes de densité animale par espèce ont été respectées, que des espaces d'exercice ont été conçus, que la paille sera remplacée par des tapis en caoutchouc pour le couchage des vaches et que l'alimentation des animaux est assurée manuellement par un personnel compétent.

Les virus, bactéries, prions et autres parasites cultivés dans ce centre ne pourront pas en sortir. Sas, zones confinées, mise en dépression de l'atmosphère, élimination en interne des déchets solides et liquides, tout a été prévu.

Tout ?

Si tu as le temps et l'envie, découvre ou regarde à nouveau L'armée des 12 singes, le film de Terry Gilliam.

Tu comprendras de quoi je parle.

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mardi 19 août 2008

Greyhound business : quelle vie de chien !















Toujours plus vite. Pour plus de fric.
Toujours plus vite. Et finir au fond de l'eau, une pierre accrochée au cou.

Les courses de lévriers en Angleterre (mais aussi aux Etats-Unis et en Australie) sont une institution, une tradition dirait-on chez nous dans le midi.
Elles partagent avec la chasse et la corrida le même mépris pour l'animal.
D'ailleurs, cette distraction ou ce sport, comme on veut, tire son origine de la chasse au lièvre avec meute pratiquée par l'aristocratie.
Les courses de chiens font appel à des qualités de vitesse réservées, au travers de sélections génétiques, à des chiens de chasse, ces fameux greyhounds.

Les lévriers sont élevés à la dure pour courir le plus vite possible après un leurre dans une arène, le cynodrome.
Les spectateurs hurlent, s'agitent, mangent des frites, picolent et crient leur joie quand leurs favoris terminent premiers.
Comme dans les courses hippiques, il y a des paris (3 milliards de livres en 2007). Les courses de lévriers demeurent le troisième sport national après le foot et l'hippisme.
Mais à la différence de cette dernière discipline, le sort destiné aux chiens mal classés ou en fin de vie professionnelle est tragique.

La carrière d'un lévrier de course dure de 3 à 5 ans.
On estime à 5500 le nombre de bestioles élevées chaque année pour être mises sur le circuit.
L'espérance de vie d'un chien greyhound tourne autour de 10 ans (en raison de son épuisement physique).
10000 chiens sont mis à la retraite chaque année.

Tu as bien retenu ces chiffres ? Maintenant, tu te poses la question suivante : où vont tous ces toutous après leur existence de coureurs professionnels ? Car il leur reste bien 6 ou 7 ans à vivre, pour profiter un peu des bienfaits des caresses, des promenades en forêt...

Ils vont finir sur les paillasses des laboratoires de recherche médicale.Ou alors, leurs propriétaires leur collent une balle dans la tête, quand ce n'est pas être jetés à la flotte avec une pierre autour du coup.
Et bien évidemment , ils sont abandonnés, les oreilles mutilées pour empêcher toute identification grâce au tatouage.

Ce sont effectivement presque 12000 lévriers qui ‘disparaissent' annuellement, comme ‘évaporés'.
Seuls 30% des chiens réformés sont placés dans des familles d'accueil.
Le reste ? Disparu !

Maltraités, battus, affamés (pour ne pas prendre de poids), les chiens qui n'ont pas la chance de trouver un nouveau maître compatissant achèvent ainsi leur triste vie.

Et je ne te parle pas des animaux qui ne courent pas assez vite, de ces cancres de la compétition, qui partent directement chez le vivisecteur.
Et je ne te parle pas des quelques 500 lévriers qui, chaque année, ne terminent pas les courses car trop esquintés.Des vétos complaisants, payés par le British Greyhound Racing Board, l'organisme professionnel, se chargent de mettre fin à leurs jours.

Courir pour quoi ? Pour qui ?


lundi 18 août 2008

Nîmes : le 13 septembre, contre le plaisir de jouer avec la vie des animaux

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L'été s'étire, les beaux jours se languissent, la cruauté festive non.

Nous avons beaucoup parlé de matadors poinçonnés, démembrés, de ferias senteurs vomi et pisse, d'attardés mentaux et de névrosés en bermudas.

Mais la mobilisation ne faiblit pas. Elle prend de l'envergure, on dirait même.

Je vais aussi passer à d'autres sujets, car comme l'écrivait Alphonse de Lamartine, "On n'a pas un cœur pour les humains et un cœur pour les animaux, on a un cœur ou on n'en a pas".

Pas de répit contre les loisirs pervers. Les sans-voix ne comptent que sur nous. Que sur toi.

www.allianceanticorrida.fr

Définition de la tauromachie par l'UNESCO (1980) : "La tauromachie est l'art scélérat et vénal de torturer et de mettre à mort des animaux selon des règles, dans la légalité et en public.
Elle traumatise les enfants et les adultes sensibles. Elle aggrave l'état des psychopathes attirés par ce genre de spectacles.
Elle dénature la relation entre l'homme et l'animal. Ce type de spectacles sont contre la morale, la science et la culture ".

dimanche 17 août 2008

Julio Aparicio 'coucouroucoucou' pas Paloma du tout











Ah ! L'homme est un aveugle imbécile et dormant !
Pour lui montrer l'abîme il faut l'écroulement,
Et pour qu'il voie enfin l'honneur et la justice,
Il faut que le soufflet de l'ombre l'avertisse !

Victor Hugo


Aux côtés des petits et des faibles, comprenant le sens des douleurs, Victor Hugo (Et s'il n'en reste qu'un, je serai celui là...) était aussi farouchement opposé à la corrida.
Il avait déclaré : "Torturer un taureau pour le plaisir, pour l'amusement c'est beaucoup plus que de torturer un animal, c'est torturer une conscience !"

Je ne sais pas si Julio Aparicio verra un millimètre d'honneur et de justice dans le futur mais au moins, on ne peut pas dire qu'il n'a pas été averti.
Je me suis déjà occupé de son cas, en mars 2008, à cet humain minimal, navrant sous tous rapports, ce sniper des arènes.

Il a une légère tendance à en prendre plein la gueule.
Samedi 16 août, à Baeza (Jaén, Espagne), il en a pris une dans le cou (oui, je parle bien du cou).
Huit centimètres, de la base du menton à la mâchoire.

Barbaque idiote.Qui a un cadavre en soi, dirait encore V.Hugo, cette conscience humaine, cette morte immense qui le mène, lui et tous les aficionados.

samedi 16 août 2008

Corrida : Luis Vilches va recevoir une nouvelle patte équipée de roues de Caddie
















Les amoindris de la sensibilité qui vont assister au spectacle dégradant de la mise à mort d'un animal dans une arène ne croisent jamais le regard apeuré et troublé par la souffrance, du toro.

Tout est fait pour qu'ils l'évitent, avec le décorum, la distance et les rituels.
Car leur serait renvoyée l'image en négatif de leur indéracinable pulsion de mort, ce penchant au meurtre renforcé par cette jalousie maladive due au fait que l'animal, lui au moins, est heureux sans exercer un pouvoir quelconque.

Par contre, leur voyeurisme malsain peut être comblé merveilleusement.
Hier, vendredi 15 août, par exemple, ils ont eu raison de profiter du coup de corne dont Luis Vilches a été gratifié dans l'arène de Cenicientos (Madrid) car c'est l'une des blessures les plus graves de cette saison.

Parfois, en parcourant mes articles sur les encornés de France et d'Espagne, tu peux avoir l'impression que ce sont des personnes fibreuses, denses comme de la semoule de riz, jamais très affectées par les coups de corne costauds qui leur sont distribués.

En l'occurence, je t'assure que Luis Vilches n'est pas une poupée de son. Mais bel et bien de sang.

La corne est entré par la face interne de la guibole droite, a creusé deux tranchées profondes de 15 et 20 cm puis est ressortie de l'autre côté.Compte-tenu du diamètre d'une corne, je te laisse imaginer la largeur de la plaie.
On voyait le jour au travers, c'est dire !

Bien sûr, tout a été arraché, moulu et haché. La veine saphène a pris la tangente, le muscle jumeau interne a la consistance d'un chewing-gum bien mâchouillé et le creux poplité ne ressemble plus à rien.

vendredi 15 août 2008

Corrida : José Miguel Pérez 'Joselillo' a été délesté de 15 kg de bidoche, la sienne !















Cet article est illustré par un dessin réalisé par Anne-Marie


Muscle sartorius
Epine iliaque artéro-supérieure
ligament inguinal
Nerf fémoral
Ligament sacro-tubéral
Arcade crurale

N'en jetez plus ! La benne est pleine ! Yen a marre...Je ne suis pas médecin et j'y connais rien en anatomie inguinale.

Tout ça pour être précis dans la description des blessures infligées par un magnifique toro à José Miguel Pérez 'Joselillo' dans l'arène madrilène de Cenicientos, jeudi 14 août.
Cette méprisable fleur d'égout a été pulvérisée par son 1er toro : coup de corne violent dans l'aine, deux plaies larges comme il faut et profondes comme il se doit (15 et 10 cm) qui a émietté tout ce qui ressemblait à de la bidoche ou de la muqueuse de matador.

Transporté à l'hosto de Móstoles, il pense être obligé de se passer de maillot bain cet été.

jeudi 14 août 2008

Les ravages de la chasse
















Avant le début de la saison de chasse qui sera accompagnée par son cortège funèbre de tirs malencontreux et de gestes incompréhensibles, il est toujours utile de se remémorer les conseils de sécurité délivrés avec de gros froncements de sourcils par les responsables des viandards.

Règles de sécurité à observer:

"Une arme doit toujours être considérée comme chargée.
Quel que soit le type d’arme que vous portez, le canon ne doit jamais être dirigé vers une autre personne, même si elle semble hors de portée.
Avant et après la chasse, votre arme doit toujours être désarmée, basculée ou culasse ouverte et, en voiture, elle doit être transportée déchargée dans son étui. Ne jamais tirer sur la ligne.
Ne jamais passer vos voisins en revue avec votre fusil en joue.
Ne jamais pointer son arme
- vers des maisons ;
- en direction des routes et des chemins ;
- face à n’importe quel obstacle (une haie, une rangée de maïs), pouvant cacher un animal, un autre chasseur ou un promeneur ;
- vers les sols durs et les surfaces gelées où les plombs et les balles peuvent ricocher et provoquer des accidents.
On ne tire jamais à hauteur d’homme et seulement après identification de l’animal."

Exemples concrets pris pendant l'avant-saison, en ce moment donc.

Denain-mardi 08 juillet

Ce jour-là, l'aîné de la famille nettoie le fusil de chasse du père. Mais il ne sait pas que ce dernier a oublié d'enlever une cartouche du canon. Le coup de feu part.Devant lui, de l'autre côté de la table du salon, sont assis son père, le plus jeune fils, âgé de 6 ans, et une fillette, de 10 ans.
le père est grièvement touché à la main et au bras.La famille se demande encore comment cet accident a pu se produire. Le père est habitué à la pratique de la chasse et son fils le plus âgé l'accompagne régulièrement.

Sorigny-lundi 04 août

Un jeune garçon de 11 ans a été tué d'un coup de fusil tiré accidentellement par un camarade âgé de 10 ans. Les deux enfants jouaient dans la maison de la grand-mère de l'un deux, quand ils ont trouvé un fusil (calibre 12) sous un lit. Un coup est parti, atteignant mortellement à la tête la victime, dans des circonstances encore indéterminées.
Les gendarmes ont découvert un second fusil et une boîte de cartouches sous le lit. Une enquête a été ouverte et confiée à la brigade de gendarmerie de Loches car toute la question est de savoir pourquoi cette arme de chasse ne se trouvait plus sur le râtelier mais sous le lit.

Pont-sur-Yonne-mercredi 30 juillet

Il est 22h mercredi, quand un homme tire, apparemment accidentellement, un coup de feu en manipulant un fusil de chasse, alors qu'il se trouve en état d'ébriété. La balle touche une petite fille qui joue à proximité.
Grièvement blessée, cette dernière n'a pu être réanimée malgré l'arrivée rapide des secours. "D'après les premières auditions et les éléments de constatation relevés par les gendarmes, une erreur de manipulation de l'arme serait à l'origine accidentelle du tir".

mercredi 13 août 2008

Corrida : Rafael Rubio 'Rafaelillo' n'a pas digéré le sauté de rognons sauce camarguaise













L'appareil génital masculin est composé, pour l'essentiel, d'une verge et d'un scrotum, lequel contient les testicules.

Aussi bizarrement que cela puisse paraître, les matadors (tueurs, en espagnol) sont des hommes, au moins à ce niveau là. Même s'ils sont déguisés en poupée kitsch, ils sont équipés du strict minimum en la matière.

Prenez Rafael Rubio Rafaelillo, dont on est sûr aujourd'hui qu'il a un pénis.
En effet, dans l'arène de Villanueva del Río Segura (Murcia), dimanche 10 août après-midi, il a dégusté un plus que correct coup de corne dans les burnes qui lui a donné une plaie profonde de 4 cm à la base de son vermicelle.

16 points de suture, qu'il a fallu. Et un drain.



lundi 11 août 2008

Accident de chasse à Sainte-Marie-de-Gosse : Zagreb-Lisieux, c'est un loisir complètement con








Voici les conclusions des investigations engagées par les perdreaux de Saint-Martin-de-Seignanx : il n' y a eu aucun manquement aux règles de sécurité. Aucun.Pas la queue d'un. Peau de balle.

Donc moi j'en déduis que les plombs sortis du flingue vont par ci, par là, au gré du vent léger...

Lui devait se faire chier grave dans la vie, à 71 ans, pour chasser (quoi au fait ?) à 8 heures du mat' ce dimanche 03 août dans les Landes. Il buvait de la bile de boîteux au petit déjeuner ou quoi ?
Il avait quitté le lit douillet de sa piaule d'Angresse pour se rendre à Sainte-Marie-de-Gosse.

Tuer de la bestiole (mais quelle bestiole, la chasse n'était pas ouverte ?), ça urge. Des fois qu'il claque avant en se fraisant dans sa baignoire.

Il a pris un plomb dans l'oeil gauche. Il a fini le week-end à l'hosto de Bayonne.

Corrida : révision gratuite et extensive du train arrière de José Tomás















El Puerto de Santa María (Cádiz), dimanche 10 août. Les âmes faibles et bornées se préparaient à hurler.

Mais était-ce l'orage ou la bénédiction des dieux ? Toujours est-il qu'elles ont assisté non pas à un mano à la mano comme prévu, entre José Tomás et Morante de la Puebla, mais un cul à cul dont le grand gagnant fut le premier nommé.

Sa récompense ? Une révision gratuite et extensive (vérification de 17 points de contrôle) de son fondement avec réparation.
Car le con ténébreux n'a pas pris soin de son luth (attention, référence culturelle).
Le pemier toro l'a chopé façon salle des glaces (en cornet) dans le fion.
Les autorités des arènes n'ont pas retrouvé la boîte noire dans le sable.

Le couillon bousillé a été transporté à la clinique de Los Álamos de Jerez de la Frontera où les toubibs se sont aperçus, en le dépoilant pour l'opérer, qu'il avait mangé non pas un mais deux coups de corne.
D'abord dans le derche, on l'a dit (plaies de 7 et 8 cm) mais ensuite, à la hanche droite, une magnifique blessure de 10 cm, large comme il faut, ourlée, tirant sur le rouge mais assortie au coucher de soleil.

Les drains se portent bien.

dimanche 10 août 2008

Accident de chasse à Miramont-Sensacq. Le sanglier raconte :"un quart d'heure avant sa mort, il était toujours en vie"










Le blog que tu visites en ce moment a reçu le ricochet d'or, récompense qui cherche à encourager les investigations en matière d'accidents de chasse.
En effet, depuis 2 ans, il s'essaie, de façon la plus exhaustive possible, à relever les conditions dans lesquelles les accidents de chasse, mortels ou non, se sont produits afin de redonner aux zanimos victimes de ces machinations cygénétiquement connes, dignité et innocence.

Très honoré, il a en plus bénéficié de la confiance du sous-commandant Bébert, héros lumineux des bosquets et des sillons (cf
taomugaia.canalblog.com/archives/2008/03/04/8187774.html), ce qui en fait désormais l'organe du petit peuple de la campagne en lutte contre les canardeurs de l'aube.

La saison commence pied sur le champignon. A fond les manettes.D'ailleurs, je déconne...Elle n'a même pas commencé, sauf pour le sanglier, qui, le malheureux, fait l'objet de plans de chasse (en battue) bien avant l'ouverture générale des hostilités.

Nous sommes dans les Landes. Le 07 août 2008.Miramont-Sensacq, c'est près de Mont-de-Marsan. C'est une commune au dynamisme indéniable (366,42 habitants en s'y reprenant à deux fois).
Mais laissons la parole à Louis-Désiré*, sanglier de son état, témoin du drame.

-Tel que je te vois, j'ai tout vu mon gars ! Tout ! C'est bien simple, aux environs de 17 heures, j'étais peinard à lire Détective, le numéro de fin juillet, ya un article sur le tueur des cimes, tu sais le mec qui empoisonne les chiens de bergers, déjà 17 toutous morts dans d'atroces souffrances, tu te rends compte, en région de Basse-Maurienne...Et ils sont arrivés.Ouh là...J'ai commencé à foutre le camp en rameutant les copains et la famille.
-C'était où ?
-Dans le bois de Coulomère, à côté des arbres avec des feuilles
-Ouais msieur, ouais msieur, c'est un asquident !
-Lui, c'est le petit Juju**, même s'il fuyait, il a tout vu aussi ...Allez, laisse-nous Juju
-Je disais quoi ? Ah oui, 40 viandards se sont pointés pour nous buter et alors que je commençais à tracer la route, ya un vieux, dans les 60 balais je dirais, qui a tiré en direction d'un champ de maïs.La balle a traversé les vitres d'une voiture garée et a fini son trajet dans le buffet de ce type, Jean-Paul***. Raide canné, il est tombé.
-Il faisait partie de la battue ?
-D'après ce que je sais, pas vraiment mais quand même...Il appartenait au bureau de chasse du coin et il venait voir si tout se goupillait bien car ces bâtards avaient prévu un gueuleton le week-end. Genre fête de village à la mords-moi le jonc...
-On sait qui c'est, le maladroit ?
-Un peu mon neveu. Le flingueur a été gardé par les gendarmes de Geaune avec 2 autres mecs qui étaient à proximité au moment de la cagade. En plus, le responsable de la battue va avoir chaud aux meules, je suppose.
-Merci Jean-Frédéric, et dommage pour la fête hein, elle a été annulée, ambiance plombée...Hin, hin, sans jeu de mots..
-Bin, je croyais que tu m'avais appelé Louis-Désiré pour tromper l'ennemi ?
-C'est vrai mais tu vois, faut pas trop en faire, sinon je vais saturer vite si le rythme se prolonge


* Le prénom a été modifié pour des raisons évidentes
** Puisque je te dis que les prénoms ont été changés
*** Cette fois, c'est le vrai prénom

samedi 9 août 2008

Tourisme 2008 : Millas, sa feria et puis rien, à part la cruauté et la mort













Tu as vu l'affiche ?

Dessinée avec des moignons... Moche comme tout. Tu devines l'inclinaison profonde de son auteur, qui a dû être l'objet de plaisanteries dégueulasses sur son physique pendant toute sa scolarité pour prendre une revanche sur la vie aussi puante.

Alors, c'est la nuit profonde à Millas (Pyrénées-Orientales). Depuis le 07 août. Jusqu'au 10.
Car c'est le 25ème anniversaire de la feria de cette commune de 4000 pélerins au maximum qui insiste sur la valeur indigente et sale de ce "moment hors du temps partagé par tous, un fragment inaliénable de l'identité millassoise."

Beurck. Macérations estivales et forcées. Au détriment du plus faible. Toujours.Ces touristes qui bandent morne au spectacle de bestioles qui crèvent.
Plaisirs flasques et sordides.

Une tumeur de vingt-cinq ans, cette feria.

J'adresse mon plus profond respect aux ami(e)s de la FLAC du 66 qui organiseront, le 10 août, le jour de la novillada (spectacle magique et inoubliable, surtout pour l'animal), un rassemblement, à 15 h 30, au rond-point (celui où est érigée la statue d'un matador, à proximité de la zone d'activité de Los Palaus ) avec banderoles et panneaux informatifs pour protester pacifiquement contre la novillada intégrale (novillada piquée) de 6 taureaux de moins de 3 ans.




vendredi 8 août 2008

Corrida : Julio Pedro Saavedra ou la véridique histoire du rectum et Jerry













Songeur, Jerry referma le livre.
Agacé, aussi.
Ces pages l'avaient impressionné, il aurait bien voulu prolonger l'émotion tranquillement mais l'autre connard arrivait vers lui.

Jerry lisait 'Le yogi et le commissaire' d'Arthur Koestler, recueil de chroniques, de textes et d'articles écrits entre 1940 et 1944.

Les statistiques ne saignent pas; c'est le détail qui compte.

Quelques dizaines de milliers de gens exécutés dans un pays tropical ne nous donnent qu'un malaise modéré.Un gosse de 2 ans oublié dans une voiture en plein soleil bouleverse notre équilibre émotionnel.Un labrador maltraité et jeté par la fenêtre du haut du 3ème étage par son maître complètement bourré fera la UNE des journaux.70 toros conduits dans une arène pour ...

Il y a ceux qui hurlent dans les fourrés et ceux qui passent sur la route.Ils ont des oreilles et n'entendent pas. Ils ont des yeux et ne voient pas.

Le connard s'était approché. Trop approché.
Julio Pedro Saavedra avait décidé de gonfler Jerry, un novillo, un jeune toro, ce jeudi 07 août, en sa propriété d'Aguilafuente (province de Ségovie, Espagne).
Jerry ne pouvait pas blairer ce bouffon, matador de son état, avec un état de conscience proche d'un beignet.

L'occasion était belle.
Hop ! 20 cm de corne effilée dans le cul. La taille d'un couteau à pain.

jeudi 7 août 2008

Chasse : s'ennuyer à tuer parce qu'on ne sait rien faire d'autre








Une caricature. Je vais te causer d'une caricature de la chasse.

Florentine, c'est une femme qui possède pas mal de caractéristiques de l'hystérie.
Tu verras, elle n'a rien gagné au tirage de la vie et encore moins au grattage.

Florentine, elle a 73 balais et depuis son enfance, elle chasse. Comme une acharnée. Elle crèche dans le nord, du côté de Douai.
Les fusils, les gibets, Florentine a toujours connu. La chasse, c'est de famille.
Le quotidien La Voix du Nord nous parle, avec de vrais morceaux d'émotion à la con dans la voix, de cette femme aux joues immaculées et à la chevelure rose (flûte, c'est le contraire...) pour qui "bouger, c'est son truc. D'ailleurs, c'est pour ça qu'elle aime chasser le petit gibier. Même si l'effort est intense".

Florentine, c'est de l'âpre. Du rugueux taillé dans de l'insensiblité.
Quand elle a vu crever un cerf exécuté par son mari, elle se rappelle que "La terre a tremblé quand le cerf s'est effondré. Le maire est venu, il s'est signé. Je me souviens du souffle de cette bête, on aurait dit un moteur. Il ne voulait pas mourir".

Sans blague ? Le cerf ne voulait pas mourir ? Tu déconnes là, Florentine !
Et elle ajoute, des fois que tu aurais des doutes sur son équilibre mental : "Il ne faut pas chasser si on est trop sensible".

Florentine, elle est niaise de profession et coquette : quand elle va semer du trépas, elle met un chapeau et un foulard; mais c'est également par prudence, pour éviter les plombs dans les yeux et dans le cou.

Cette femme pathétique attend, nous dit-on, l'ouverture de la saison avec impatience : "Mon mari m'a offert un nouveau fusil : un Beretta calibre 20 semi-automatique ! Avec ça, le gibier n'a qu'à bien se tenir".

Mais cette crevarde, ne l'oublions pas, reste une femme. Elle collectionne les chouettes, car pour elle, ce sont les symboles de ...la douceur et de l'amour !
L'affreuse, elle a eu des gosses qui ont eu des lardons. Son petit-fils (4 ans) a décidé (mais comment faire autrement, c'est atavique, cette passion du carnage dominical) de suivre la trace baveuse de mémé : "Il tire déjà à la carabine à plombs sur des ballons gonflables".

On est bien barré, tiens, avec ces hébétés de nature, dont le peu de raison s'est déposé il y a longtemps, au fond d'un bidet, où il ne reste qu'une traînée grise...

Bienvenue dans le siècle des pulsions primaires.

mercredi 6 août 2008

Feria de Béziers-1968-2008-40 ans de torture, de nuisances, de saletés, de vomi, de trafic d'alcool et de racket















Août. Béziers.Ville des âmes vulgaires, ville qui pue l'urine, ville aux clameurs alcoolisées, aux convulsions aigres et aux débordements malsains.

Béziers, comme Nîmes, comme Bayonne, comme Pamplona, comme Dax, est une ville tauromachique qui, l'été, profite de la viande saoule et des esprits rassis pour remplir le tiroir-caisse de quelques bandits.
Le fric public, les ressources et dotations municipales sont pompées goulûment pour payer des villas avec vue sur la mer à des piliers, toujours les mêmes, de la charcuterie ludique... Aux effluves de sang.

Car la corrida, mon bon, ma chérie, c'est ça, en plus de la perversité en bermuda.C'est un moyen de ramasser de la caillasse grâce à des amateurs de vinasse tiède, pissant partout au crépuscule, oubliés de la providence et mal dotés en neurones.La tradition, c'est la monnaie poisseuse.

Béziers fêtera dans une poignée de jours le quarantième anniversaire de sa feria de merde.Quarante ans de supplices, quarante ans de malveillance, quarante ans de tourisme gras et fangeux, quarante ans de cadavres humiliés par des ratés.

Contre cette extase avinée et débilitante, il y a de la réaction. Je pense notamment à nos amis du COLBAC (Comité de Liaison Biterrois Anti Corrida) qui organiseront, comme chaque année, une mobilisation.
Ce sera le 15 août, entre 16 heures et 19 heures, en occupant le carrefour giratoire Vincent Badie (c’est là que se croisent la rocade et l’avenue de la Voie Domitienne prolongée par la route de Bessan).
Le rendez-vous est situé vers 15h30 à l’ombre de la pinède du parking du magasin DECATHLON.

Les gueules rances reviendront de la plage pour se rendre aux arènes. La jouissance du pire n'attend pas. Les besogneux du mal seront impatients.

Nota : l’hebdomadaire La semaine de l’Hérault publiera un dossier accablant sur la feria de Béziers. Ce numéro sera en vente dans les kiosques le jeudi 14 août.


mardi 5 août 2008

Dax, ville effondrée moralement au tourisme sanglant
















Troubler la fête abjecte.

Crier sa rage contre la part maudite de l'humanité.

Ce sera à Dax (Landes) le 16 août à partir de 10 heures.

Le CRAC, la SPA , la FLAC , l´Association Stéphane Lamart, la SNDA, PETA, la commission de la protection animale de la France en action appellent tous les gens de coeur qui exigent l'abolition de la corrida à venir se rassembler devant les arènes de cette ville sanglante.

Ils seront rejoints par la doyenne (98 ans) des comédiennes françaises, Paulette Dubost (Hôtel du Nord, de M.Carné...) qui représentera l'ensemble des comédiens qui s'indignent contre la corrida. Beaucoup d'entre eux sont signataires du manifeste du CRAC.

lundi 4 août 2008

Ces yeux et cette douleur déchirante que les tyrans n'aiment pas voir




















Regarde bien cette affiche.

Nos amis espagnols de l'association PACMA (Partido Antitorino Contra el Maltrato Animal -http://www.pacma.es) appelaient hier, dimanche 03 août, à un rassemblement devant l'Escurial (Communauté de Madrid) pour protester contre l'organisation d'une becerrada (corrida pour débutants avec de jeunes veaux).

Regarde bien cette affiche et garde en mémoire les réactions des proches, amis, conseillers de Michelito, ce vicieux en culotte courte, qui a été empêché par un arrêté municipal puis préfectoral de s'exhiber à Fontvieille puis à Arles tout récemment.

C'est d'abord le gosse qui chouine : "C'est comme si on demandait à un enfant qui fait du foot de ne pas jouer."

Ensuite, Isabelle Brèthes, présidente de l'école taurine d'Hagetmau, qui assène :"
A 8 ans, quand certains tapent dans un ballon, lui jouait avec des petits veaux de 3 à 6 mois."

Puis André Viard, le taulier de Terres Taurines et de l'Observatoire des cultures connes et cruelles
:"Pour le moment, il joue avec des veaux"..."C'est une activité sportive comme les autres."

Michel Lagravère, le père du chiard pervers, devant les arènes de Sonnailler, interdites d'accès : "C'est comme quand des petits s'entraînent au football."

As-tu bien examiné cette affiche ? Si oui, dis-moi donc, toi qui me lis : As-tu déjà vu un ballon de foot avec ces yeux emplis de terreur ?
As-tu déjà vu un ballon de foot pleurer de douleur, l'échine en sang, les tempes en feu, le souffle court qui annonce les râles ?
As-tu déjà vu un ballon de foot qui tétait sa mère il y a encore peu de temps et qui va crever sur du sable ocre pour satisfaire les pulsions de lépreux affectifs ?



dimanche 3 août 2008

Corrida : pour ses problèmes intestinaux, José María Muñiz a pris une infusion de corne












José María Muñiz n'est pas grand chose. Mais ce n'est pas une raison pour lui interdire d'avoir 2 trous de balle.

José, il est torilero. C'est un employé dont le job consiste à ouvrir et fermer les portes du toril, cette pièce où sont enfermés les toros avant d'être jetés dans le ruedo (l'arène) pour le massacre.
C'est vraiment un boulot con et méchant. Tu n'auras jamais les honneurs, tu ne seras pas célébré comme le matador et pourtant tu envoies des bestioles à la torture festive.

C'est pas juste !Samedi 02 août, c'est la feria de La Peregrina, à Pontevedra. Pour réparer cette injustice et lui donner l'occasion d'avoir son nom dans le journal, comme les vedettes, le 5ème toro de l'élevage El Torreón s'est débrouiller pour lui distribuer des vaillants coups de corne.
Le toro a ainsi profité de la maladresse d'un autre employé qui a ouvert la porte donnant accès à l'arène (photo) dans laquelle il souffrait déjà alors que le José était, lui, dans le toril en train de glander.

Tu penses bien que l'animal a de suite considéré que c'était plus fastoche et plus sympa de se taper cet abruti coincé et désarmé dans son couloir.



Résultat des courses ? Deux trajectoires dans la face interne de la cuisse gauche. La première a suivi le dénivelé du rectum, la deuxième s'est dirigée vers les adducteurs.





samedi 2 août 2008

En défense de la cause animale




















Et si on respirait un peu ?

Profiter du moment qui vient...

Oui, c'est la première fois que ce blog a 2 ans.
En principe, si je ne passe pas sous un TGV d'ici-là, à la même date l'année prochaine, ça fera 3 ans de bons et loyaux services.

Le blog que tu visites, estimable lecteur, sublime lectrice, est le lardon d'un blog originel qui a été zigouillé par les viandards et autres puants piégeurs et veneurs.
Hébergé au début par Le Monde, il a fait chier les cons et les fumiers, sans ménagement. Il a été censuré puis désactivé, à la suite de plaintes.

Mais le blog avait deviné le cours des évènements et avait déménagé ailleurs, pour ne plus être à la merci de modérateurs lâches et sensibles aux vitupérations des chasseurs et aficionados.
Comme le phénix, il s'est dit : "Faut pas se gratter, je vais revivre, ça le fait, zyva".
Aujourd'hui, sous ses diverses formes, il batifole à son aise tout en étant vigoureux.

Dupliqué sur quelques plateformes d'hébergement sûres (pour l'instant), il accueille, au quotidien, en période de basses eaux, 520 visiteurs uniques.
Quand ça flambe, il tape dans les 800. En nombre de pages lues, il faut multiplier les chiffres de base par 1,8.
Pourquoi pas 2 ou 1 ? Je ne sais pas...Ce sont les mystères bloguesques.

Ces 2 piges, c'est à vous que je les dois.
Celles et ceux qui sont là depuis le commencement, celles et ceux qui sont venu(e)s et reparti(e)s, parfois fâché(e)s. Celles et ceux qui ont pris le blog en marche.

Merci.

A l'approche d'une nouvelle et toujours consternante campagne de chasse, qui apportera son lot d'accidents costauds, velus et rigolos, en pleine saison tauromachique, rouge du sang innocent versé dans les arènes, alors que l'animal reste (et le vivant en général) aux yeux de nos contemporains, un objet réduit à une machine à produire des protéines, des distractions, des vêtements, quand les expériences conduites dans les labos révèlent notre folie, il est plus que jamais utile de méditer les propos d'Elisabeth de Fontenay ("Sans offenser le genre humain"-Albin Michel. 220p) :

"Aujourd'hui, ce n'est plus seulement la mort qui constitue pour l'animal la plus atroce atteinte, mais l'emmurement de son pauvre corps, de sa pauvre vie, dans l'abstraction terrifiante de l'animalerie et de la salle d'expérimentation, ou dans l'espace concentrationnaire de l'élevage en batterie."

vendredi 1 août 2008

L'économie d'abord et s'il reste un peu de temps à perdre, le bien-être animal ensuite











Et après, tu diras que je ne pense pas à toi !

A peine rentré du taf, j'ai sorti le tout dernier numéro de L' Écologiste (numéro 26-été 2008) de la boîte aux lettres, je l'ai feuilleté pour le découvrir et de suite, je me suis dit : " Cet article, je dois le partager avec les potes et les potesses du blog".

En page 6, on peut lire sur 2 pages un bilan effectué par Marite Morales, vice-présidente de One Voice, sur ce que l'on a appelé le Grenelle de l'animal, c'est à dire plus exactement les rencontres Animal et Société présidées par Michel Barnier.

En illustration, un gentil lapin, pour rappeler qu'il y a actuellement une campagne menée par L214 et la SPA contre l'élevage de lapins en batterie.
D'ailleurs, le CLIPP (Comité lapin interprofessionnel pour la promotion des produits) s'est fait tailler un short par la justice il y a peu en demandant des dommages et intérêts à ces 2 associations pour réparer un préjudice économique.

Je ne vais pas de balancer tout l'article. Ce ne serait pas correct déjà et ça ne t'incitera pas à acheter (et à t'abonner, pourquoi pas, ensuite) ce magazine qui, je ne voudrais pas dire du mal, est vraiment chouette.
Voici quelques extraits.

« De mai à juin 2008, trois groupes de réflexion portant sur le statut de l'animal, l'animal dans la ville et l'animal dans les activités économiques, ont été mis en place par le gouvernement avec un encadrement strict : la marge de manœuvre était inexistante.

Le socle du rapport Barnier du 08 juillet est ainsi que le 'bien-être' animal doit être conciliable avec le patrimoine culturel et religieux ainsi que le développement économique. Mais c'est justement là que prennent racine l'exploitation animale et le 'mal-être' des animaux.


Les questions telles que celles du foie gras, de la tauromachie, des abattages rituels et même de l'élevage industriel ne peuvent donc pas être vraiment traitées.

[...] Les 'animaux utilisés en expérimentation' ? Il est admis d'office qu'il existe des animaux dont la nature est d'être 'utilisés en expérimentation'.
La question de l'expérimentation est ainsi écartée.
La France, c'est vrai, bat le record européen annuel du nombre d'animaux utilisés dans les laboratoires : 2 325 298 en 2004, sur un total officiel de l'Europe à 25 de 12,1 millions d'animaux dont environ 53% de souris, 19% de rats, 15% d'animaux à sang froid, 5% de cobayes et lapins, 5% d'oiseaux, 1% d'artiodactyles (c'est à dire les ruminants, les porcs) et 0,1% de singes.
Pourtant dans ces laboratoires, on inflige aux animaux des actes qui seraient des maltraitances s'ils étaient exercés dans nos maisons.

[…] Les améliorations en faveur des animaux répondent toujours aux critères de rendement économique.
Tant que la valeur intrinsèque de l’animal n’est pas reconnue, on veut bien produire des lois ou des guides de bonnes pratiques pour le bien-être animal. »